Chapitre 10

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Pour l'effrayer davantage, Victor approcha un objet qui lors d'un toucher sur un corps humain, cela transfère aussitôt des décharges électriques.

Leurs réactions furent immédiates, ils nous rapportèrent toutes les informations nécessaires pour déjouer certaines attaques.

- Bien, nous avons tout ce qu'il nous faut pour aujourd'hui. Messieurs, vous nous avez été d'une très grande aide aujourd'hui. Répliqua Antoine en regardant nous prisonniers.

Nous nous dirigeâmes tous dans la cuisine pour faire le point sur ce que nous avions entendu.

- Quand pensez-vous ? Pouvons-nous leur faire confiance ?

- Je ne sais pas maintenant les jeunes Bosch sont de plus en plus difficiles à faire parler.

- Certes, mais pour moi, tout ceci est cohérent. J'ai entendu qu'il y avait des juifs dans ce genre de train en direction de Marseille.

 - Pourquoi partir à Marseille, il y a des allemands partout de nos jours ?

- Oui mais Marseille n'est pas en zone occupée, la probabilité de se faire arrêter et plus mince qu'à Paris par exemple. Les allemands savent que les juifs fuient par tous les moyens possibles, et le train en est un.

- Mais un problème se pose, comment faire pour arrêter les allemands ?

- Les jeunes nous ont dit que l'attaque était prévue dans 5 jours au niveau de Nevers à la frontière de la zone occupée. Ça nous laisse le temps pour élaborer des stratagèmes.

- Nous reparlerons de ça demain, aujourd'hui a été une journée éprouvante. Reposons-nous.

J'allais donc me coucher la tête pleine de souvenirs de ma vie d'avant comme tous les soirs.

Le lendemain, quand je fus descendu dans la cuisine, tout le monde y était mais arborait une mine grave. Je les regardai un à un pour y desceller le moindre indice.

Mais au lieu de cela je découvris une tête encore inconnue.

- Qui êtes-vous ? Questionnai-je cet homme

- Je me nomme Jean Claude Legerec, je suis un résistant également et je viens annoncer une  bien triste nouvelle.

- Quelle est-elle ?

- Il y a deux semaines, vous avez relâchez des allemoches dans la nature, après les avoir questionné. Sauf que malgré vos efforts pour ne laisser aucune trace, ils ont réussi à rentrer à bon port et on tout raconter sur vous. Bien sûr, ils ont été fusillés pour haute trahison quand les supérieurs ont vu qu'il n'y avait pas la moindre de trace de violence sur leur corps. Mais avant de recevoir cette peine, les chefs les ont écoutés, et ils sont à votre recherche. Tous les soldats étant au bord de la frontière savent qui vous êtes et ce que vous faites. Alors un conseil, débarrassez-vous désormais de vos prisonniers de manière définitive car ils se pourrait que vous soyez bientôt envoyés en camps.

- Par « se débarrassez de manière définitive », vous ne sous-entendez pas de les tuer ?

- J'ai bien peur que si madame. Répondis Jean Claude

- Vous vous moquer de moi, jamais je ne me débarrasserai jamais d'hommes encombrants de cette manière.

- Ecoute, Lucille, je sais que ce n'est pas ce que tu voulais mais je ne risquerai pas ma vie et les votre juste pour des ennemis.

- Ce ne sont pas seulement des ennemis, ce sont des hommes avant tout avec une vie, une famille. Ils nous font peut-être la guerre mais ceux qui sont dans notre cave, exécutent simplement les ordres. Si vous voulez en tuer, tuez plutôt ceux qui les donnent.

- Ne soit pas ridicule Lucille, ces hommes comme tu dis, sont allemands, des sales boches qui tuent sans scrupules. Ils ont peut-être fait des choses bien pire que tu ne le crois. Le monde n'est pas un monde où il n'y a que des êtres gentils qui veulent faire le bien. N'oublie pas que ton mari est retenu prisonniers par tes chers Allemands.

- Ne parles pas de mon mari comme si c'était une personne, une victime.

L'évocation de mon mari me mettait dans une colère noire. Avec le temps j'avais développé une sorte de rancœur envers lui.

Cependant le sujet de mon mécontentement était leur décision prise.

Pour moi la dispute n'avait ni queue ni tête, je ne comprenais pas pourquoi ils voulaient tellement les tuer. On avait établi tous ensemble nos règles et ne pas tuer était l'une d'entre elles.

Je m'étais toujours interdite de tuer depuis que je suis rentrée dans la résistance. L'image du visage tuméfié de Madeleine me revint et me donna la certitude que jamais je ne ressemblerai à ces allemands.

Mais le risque d'être envoyé en camps de concentration me donnait des frissons dans tout le corps.

Qui suis-je pour décider du sort de mes amis ?

Je devais donc prendre une décision.

Serai-je capable de vivre avec mon choix égoïste ou celui de sauver mes amis ?

Ma décision était prise.

SUITE ALLEMANDEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant