Chapitre 25 : Only wanna be with you

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Anna sentit ses yeux se fermer tout seul à cause de la fatigue et elle dû se faire violence pour rouvrir ses paupières et se concentrer sur les clients qu'elle avait devant sa caisse. Rapidement, elle prit leur commande sans parvenir à retenir un bâillement qui s'échappa de ses lèvres. Elle réalisa à l'instant à quel point Alexandre avait eu raison hier soir. Il était impossible de tenir le rythme du travail après une nuit blanche, spécialement après celle qu'elle avait passée. Du moins, les quelques dernières heures merveilleuses qu'elle avait passées. Enfin, songea-t-elle en laissant un sourire s'étirer jusqu'à ses oreilles. Après être rentrée avec Noah, elle n'avait pas beaucoup dormi, ayant passée plus de temps collée aux lèvres du garçon plutôt que la tête sur l'oreiller.

Rêvassant, mais continuant sa commande, Anna repensa aux caresses de Noah sur son corps, à ses lèvres, ses baisers et son souffle chaud sur sa peau lorsqu'il s'était endormi contre elle.

— Pourquoi tu souris niaisement ? L'interrogea la voix irritante de Maëva Leblanc.

Anna tendit le plateau qu'elle venait de remplir à la personne derrière le comptoir puis elle encaissa la commande en décidant d'ignorer la jeune femme qui était à la caisse d'à côté. De toute façon, rien ne pouvait la mettre de mauvaise humeur ce matin.

— Bon appétit, enchaina Anna à l'attention de son client avant de constater, ravie, qu'il n'y avait personne derrière lui.

— Non, je te jure, arrête ce sourire, ça te rend encore plus débile que d'habitude, continua Maëva en se retournant vers elle.

— Tes sarcasmes ne m'atteignent pas, murmura la jeune fille en se laissant tomber contre le comptoir, sentant que ses jambes flagellaient à force d'avoir tenu trois heures debout.

— Plus sérieusement, reprit Maëva, intriguée, Pourquoi tu souris comme ça ?

— Rien, je me sens bien, c'est tout.

— Mon Dieu, souffla la jeune femme, exaspérée, C'est pour ça que je déteste les personnes heureuses... « Je me sens bien », répéta-t-elle en imitant sa voix, Mais qu'est-ce que ça veut dire après tout ? Tu sens quoi ? Du bien ? Ça n'a aucun sens !

Anna repartit de plus belle dans ses pensées et Maëva décida de laisser tomber, rejoignant les cuisines. De toute manière, il n'y avait plus personnes aux caisses et l'équipe de l'après-midi allait bientôt arriver.

— Tu peux rentrer chez toi, ajouta Maëva avant de disparaître dans l'arrière salle.

Cette fois, la jeune fille percuta l'information rapidement et elle se releva de son comptoir pour rejoindre les vestiaires. Par chance, elle se retrouvait seule dans la pièce et elle se laissa tomber sur le banc derrière elle en fermant les yeux.

Anna n'était pas si heureuse qu'elle voulait bien le faire croire. En réalité, la jeune fille était complètement paniquée. Ce matin, lorsque son portable avait sonné à huit heures, elle n'avait pas osé réveiller Noah. Elle était donc partie sans rien dire, ni même laisser un mot, comme le faisait tous les goujats de cette ville. Mais qu'allait-elle lui dire maintenant ? D'ailleurs la considérait-il comme sa petite-amie ? Au fond, hier soir n'avait peut-être été qu'une folie passagère pour lui, comme d'habitude, songea-t-elle en se cachant le visage entre ses deux mains. Ils n'avaient même pas couché ensemble, rien de quoi retenir Noah Khan.

Réalisant qu'elle n'avait pas à être aussi pessimiste, elle se releva pour rejoindre son casier dans lequel elle avait rangé son sac. Anna sortit son portable pour voir si elle n'avait pas reçu de messages du garçon et constata que ce ne fut pas le cas. En même temps, il était midi et elle était persuadée que Noah devait encore dormir, tenta-t-elle de se rassurer.

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