Chapitre 16

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PDV Maya

Je suis réveillée par la sonnerie de mon réveil. Je l'éteins encore à moitié endormie. Je remet ma tête dans l'oreiller. Je n'ai aucune envie de me lever pour aller au lycée, surtout que je commence par sport. Et que c'est du demi-fond. Déjà que moi et le sport ça fait deux, mais alors le demi-fond et moi c'est juste pas possible. Je ferme les yeux. Je les rouvre quand ma mère débarque dans ma chambre en hurlant :

- Maya Johnson ! Hurle-t-elle dans mes oreilles. Qu'est ce que tu fais encore dans ton lit ?! Tu sais quelle heure il est ?

Euh non mais c'est une très bonne question ça dites moi. Je me tourne pour voir les chiffres roses affichés sur mon réveil. 7H40 !!!!!! Je sors de sous la couette et m'habille en un temps record. Je dois probablement ressembler à rien mais je suis trop en retard pour y faire attention. Je trépigne en attendant le bus qui ne vient pas. A croire que l'univers m'en veux. J'arrive devant le gymnase déjà en sueur. Quelle matinée pourrie. J'ouvre la porte et rejoint les filles de ma classe dans le vestiaire. J'ai pris le premier pull qui venait et quand je baisse les yeux, je constate que c'est celui qu'Hunter m'a donné à la plage. Quand on arrive sur le terrain de course, la prof n'a pas l'air de remarquer que je n'étais pas la tout à l'heure. Par contre Emmy est morte de rire et je vois Hunter esquisser un sourire quand il voit que je porte son sweat.

- Tu es tellement rouge qu'on dirait que tu viens de courir un semi marathon ! Rigole mon amie.

Je lui raconte mon début de journée ce qui augmente son hilarité. Dans ma précipitation, je n'ai pas pensé qu'il faisait frais le matin donc la quiche que je suis a oublié de prendre un pull. Je me désespère parfois. La prof nous demande de faire des tours de terrain. Comme si je n'avais pas déjà assez couru. Je pousse un soupir de désespoir. Je me met doucement à courir à coté d'Emmy qui contrairement à moi adore le sport. Au bout d'un quart d'heure, je suis en train de cracher mes poumons alors qu'Emmy continue de blablater. Dieu merci la prof nous appelle. Elle divise la classe en deux et je fais partie du groupe qui ne court pas tout de suite. Je sursaute quand une voix grave que je reconnaîtrais entre mille résonne derrière moi.

- Ce ne serait pas à moi ça ? Demande Hunter en désignant ce que je porte.

- Noooon, je répond en prenant un air innocent.

Hunter se met à rire.

- Si je comprend bien, je ne récupérerais jamais mon sweat ? Demande t-il les yeux rieurs.

Je lui fait mon plus beau sourire et part vers l'extrémité de la piste. Emmy vient s'asseoir avec moi sur le bord du terrain.

- Ça te dit une après midi film chez Nick demain ?

- Film d'horreur ?

- Non.

- Ok je viens.

- Au fait, joli sweat, conclut Emmy en me faisant un clin d'œil .

Je m'empourpre, mon amie me sourit et à ce moment la, la prof nous appelle pour qu'on se mette à courir. Je soupir de désespoir. Je vais mourir sur ce terrain.

Quand je rentre chez moi, j'ai hâte d'enlever mes basket de sport et de retrouver mon bon vieux pyjama Mickey. Les chaussures Décathlon ne sont pas super confortables. Quand j'ouvre la porte, j'aperçois quatre personnes dans le salon. Comment ça quatre ??? Qu'est ce que mon père fait ici ??? Il ne devait pas nous prendre ce week-end. Incompréhension totale. J'entre prudemment dans la pièce toujours aussi perdue. Mon père se tourne vers moi et me sourit.

- Euh salut, je dis, qu'est ce qui se passe ?

Me mère et mon beau père observe ma sœur qui garde les yeux baissés.
- Le collège de ta sœur a appelé, elle c'est battue.

-Bien joué ! Je m'exclame.

Mon père est mort de rire alors que ma mère se retient de m'étrangler. Maëlys nous explique qu'elle a giflé un garçon de sa classe qui l'avait bien chercher. C'est bien ma sœur !

- Mais c'est parti tout seul ! Se défend-t-elle. Et avant que je me rende compte de ce que j'avais fait, il m'a mise par terre et il allait probablement m'en mettre une quand un prof nous à séparer.

Je vois rouge. Personne ne touche à ma petite sœur. A part moi bien sûr. C'est probablement la personne que j'aime le plus au monde alors pas touche. Mon père pense la même chose que moi vu sa tête.

-C'est qui ? Je lance.

- On s'en fiche, me répond ma mère.

La tout de suite j'irais bien tuer ce mec. Franchement, même si ma sœur lui a mis une droite, je trouve que frappé une femme c'est vraiment tomber au plus bas. Il lui aurait juste rendu une gifle, j'aurais compris parce que c'est de l'auto défense et bon c'est normal qu'il ne se laisse pas faire. Mais la c'était pas du self défense !

- Si ce n'était pas toi qui l'avait frappé en premier, il serait déjà six pieds sous terre, dit mon père.

Tu m'étonnes. Pour mon père, ma sœur et moi sommes les deux choses les plus importantes au monde.

Quand il c'est assuré que Maëlys est bien entière, nous raccompagnons mon père toutes les deux. Arrivé à la porte il nous dit :

- Si l'une d'entre vous veux se bagarrer pas de souci, mais je l'inscrirais à la boxe histoire que vous les mettiez tous KO.

Meilleur. Papa. Du. Monde. J'adore mon père. Avec ma sœur, nous avons toujours été très proche de lui. Peut être est ce le fait qu'on ne se voit pas tous les jours. Mais je ne me souviens pas de l'époque ou mes parents étaient ensemble alors je ne peux pas dire comment ça se serait passé si j'étais parti habiter avec lui. Certaines personnes trouve que c'est triste d'avoir des parents séparés. Moi je pense que c'est mieux que s'ils étaient restés ensemble et se criaient dessus à longueur de journée.

Après avoir dit au revoir à notre père, Maëlys et moi montons dans notre chambre. Je suis morte de rire quand elle me raconte la tête que faisait Kevin, le mec avec qui elle c'est battu, quand elle l'a giflé. Ma sœur peut paraître calme comme ça, mais c'est tout le contraire. Elle et moi nous sommes comme mon père. On ne s'énerve pas souvent mais quand on est en colère il ne vaut mieux pas être dans les parages.

- Je crois que les choses commencent à s'arranger avec Matt, dis-je.

Maëlys qui jusque la était allongée au bout de mon lit se redresse d'un coup.

- Enfin ! J'ai cru que se jour n'arriverais jamais, soupire t-elle. Il s'est excusé ?

Je secoue négativement la tête.

- Je me disais aussi que c'était pas son genre. Il aurait fallu qu'il mette sa fierté de coté et je suis pas sur qu'il en soit capable, déclare ma sœur.

Je ris.

- Je ne me suis pas excusé non plus, lui dis-je.

Elle tourne la tête vers moi.

- Oui mais ça j'en était sur parce que tu es une vraie quiche tête de mule quand tu veux. En fait vous êtes aussi borné l'un que l'autre. Mais si tu veux mon avis, pour vraiment réglé le problème, il faut que l'un des deux prenne son courage à deux mains et que vous parliez.

C'est incroyable la sagesse qu'il peut y avoir dans ses paroles des fois. Bien sûr à coté de ça, elle est capable de sortir la pire bêtise de l'année. Je passe encore une bonne partie de la nuit à parler avec ma sœur, et je m'endors exténuée.

To Fall In Love (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant