Chapitre 71

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PDV Hunter

Ça doit bien faire une heure que je suis la, assis dans la cuisine et je ne sais pas combien de verre j'ai bien pu descendre. Je ne fais plus attention à la brûlure de l'alcool lorsque qu'il coule dans ma gorge. J'ai juste envie d'oublier cette journée. Je n'ai pas vu Maya depuis notre altercation, et tant mieux, parce que je ne sais pas ce que je lui aurait dit. Pourquoi faut t-il que ma vie amoureuse ressemble à un chantier. Ça avant pourtant tellement bien commencé entre Maya et moi... Je suis parti en disant que je ne pouvait plus continuer comme ça. Mais est ce que ça veut dire que nous ne sommes plus ensemble ? Que nous sommes en froid ou que l'on fait juste une pause ? Trop de questions tournent dans mon esprit, et je sens un mal de tête monté.

- Tu devrais peut être te contenter de boire de l'eau... me dit Nick en me prenant mon verre des mains.

Il n'a pas tord. Ma tête pèse une tonne, et ma gorge me pique. Une main se pose sur ma cuisse et je tourne la tête pour faire face à Gwen.

- Qu'est ce que tu... je commence.

- Tu m'as l'air bien malheureux, me coupe t-elle en faisant la moue. Et seul aussi. Elle n'est pas la ?

Je hausse les épaules.

- Non. Je ne sais pas ou elle est, je répond en buvant une gorgée d'eau.

Le liquide apaise un peu ma gorge.

- C'est dommage, continue Gwen d'une voix qui se veut aguicheuse.

Je fixe ses lèvres. Je les ai embrassé un million de fois, mais je ne me souviens pas de leur goût... Gwen passe une main derrière ma nuque, et commence à caresser la racine de mes cheveux. Je louche toujours sur ses lèvres peintes en rouge. La blonde approche dangereusement sa bouche de la mienne, mais recule au dernier moment en me jetant un regard lubrique. Gwen attrape ma main, et je me lève pour la suivre. Elle m'entraîne dans un dédale de couloirs que mon esprit brumeux ne retient pas. Ma guide ouvre une porte et je pénètre dans une chambre obscure. Gwen ne prend pas la peine d'allumer la lumière, et après avoir fermer la porte, elle me pousse sur le lit. Elle va pour se placer sur moi, mais je l'en empêche et la fait basculer sur le matelas. Je me positionne au dessus d'elle, et cette fois ci ses lèvres rencontrent les miennes. A la minute ou sa bouche touche la mienne, je me rend compte que je viens de faire une énorme connerie. C'est comme si j'étais de nouveau sobre d'un coup. Je ne suis pas amoureux de Gwen. Ce n'est pas elle que j'ai tout le temps envie d'embrasser. Ce n'est pas à elle que je pense tout le temps, mais à Maya. Alors que je suis toujours en grosse prise de conscience, la porte s'ouvre en grand et je m'écarte rapidement de Gwen. J'identifie immédiatement la petite silhouette qui se découpe dans la lumière du couloir. Et merde... On peut dire que mon karma a été plus qu'immédiat !

- Maya ce n'est pas.... Je tente de m'expliquer.

Je n'ai même pas le temps de réagir que Maya claque brusquement la porte. Je me lève et cours dans le couloir sans un regard pour Gwen qui doit sûrement être en train de sabrer le champagne après ce fiasco. Maya marche rapidement dans le couloir et je devine aux soubresauts de ses épaules qu'elle pleure. Je la rattrape et lui prend la main.

- Lâche moi, me dit-elle en se retournant vers moi.

Les larmes qui dévalent ses joues me fendent le cœur.

- Maya je te promet qu'il c'est rien passé, je répond désespéré.

Elle ne prend pas la peine de me répondre et elle me lâche la main. Maya s'éloigne dans le couloir et je m'élance à sa poursuite. Je ne veux pas la laisser partir comme ça. Je ne peux pas faire ça encore une fois. Mais arrivée au bout du corridor, je n'arrive pas à la retrouver parmi tous les gens présents dans la pièce principale. Je fouille le salon et la cuisine de fond en comble, cherchant sa tignasse brune entre les danseurs mais rien. Je finis par me rendre à l'évidence. Elle est partie. Je récupère mes affaires, et pars sur le chemin qu'elle devrait avoir emprunté pour rentrer. Je marche rapidement en espérant la rattraper, mais au bout d'un quart d'heure, j'arrive devant chez elle et aucune trace de Maya. Je suis parti trop tard. Je me laisse aller contre le muret des voisins et me prend la tête dans les mains. Elle doit m'en vouloir à mort. Et franchement c'est plus que compréhensible. J'ai tout foutu en l'air.

To Fall In Love (en réécriture)Where stories live. Discover now