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JJK

Deux jours qu'il pleut. Deux jours que je n'arrive pas à dormir à cause de ses grondements.

Mes larmes n'arrêtent pas de couler à chaque bruit, à chaque coupure de courant, ravivant ma douleur. Je ne pourrais dire si ce que je ressens est psychologique, mais je souffre. Que ce soit physiquement ou pas, je suis en feu, surtout mon côté gauche.

Je ne sais plus quoi faire.

Depuis le premier coup de tonnerre qui date maintenant, d'il y a deux jours, en fin d'après-midi, je ne bouge plus de ma chambre. C'était comme si mon corps refusait de bouger.

Je suis assis près de mon lit, me cachant de la fenêtre qui après ce grondement, a été fermée et, où le rideau a été tirée à la hâte par ma mère.

Mes cris avaient remplis ma chambre, résonnant jusqu'au rez-de-chaussée, et faisant paniquer ma mère qui a essayée de me calmer, en vain.

C'est horrible. Serais-je un jour, capable d'être comme tout le monde ? Pourrais-je sortir ou mieux, dormir paisiblement ?

J'ai peur. Ça ne s'arrête pas.

C'est presque si j'ai touché au plat que m'a apportée ma mère.

J'ai plus de force.

Elles m'ont abandonnées à l'instant où le ciel s'est assombri brusquement, avant d'être illuminé par une multitude d'éclair. J'aimerai que tout cela soit qu'un mauvais rêve. J'aimerai revenir en arrière, et que tout ce qu'il s'est passé ne soit que mon imagination trop débordante. J'en ai envie mais je sais que c'est impossible.

Pourquoi moi ? Pourquoi ai-je été victime de ce phénomène ?

Un léger ricanement franchit mes lèvres alors qu'à cet instant, je me sens pathétique. Bon à enfermer.

En plus de ça, à cause de moi et de mes faiblesses, j'abandonne Jimin. Pour certain ce n'est rien, mais pour moi c'est important. Je n'ai jamais eu d'ami après cette journée, donc le fait de ne répondre à aucun de ses messages, ses appels ou juste, être absent, me pousse à me dire que je l'ai abandonné. Et lâchement.

J'ai envie de répondre, de lui dire que tout va bien mais c'est un mensonge. Je vais mal ; c'est limite si j'arrive à lever mes bras pour boucher mes oreilles à chaque grondement. J'ai du mal à me nourrir, mes joues doivent être creusées par ce manque, et ne parlons pas des cernes. Je n'arrive à fermer l'oeil depuis ces deux jours. Au moment où mes yeux se ferment, une nouvelle déferlante lumineuse s'abat sur les carreaux de ma fenêtre.

J'accumule les crises de panique et les crises de larmes.

Ma mère a beau me consoler, essayer de me calmer et me chuchoter des mots réconfortant, ça n'aboutit à rien.

Je sais qu'elle souffre par ma faute. Je le sais parfaitement et je l'en veux pour lui infliger de telles choses. Parfois je me dis qu'un départ précipité la soulagerait, mais ce serait égoïste de ma part et contre toutes les nombreuses promesses que je me suis faites. Donc je tiens bon, difficilement mais j'y parviens.

De plus, son sourire m'aide énormément. Je la remercie de ne pas pleurer devant moi même si, une fois les lumières éteintes ses sanglots me parviennent comme d'affreux coup de couteau.

Thunder [TERMINÉ]Where stories live. Discover now