On n'est pas passé loin!

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Coucou

En espérant que vous allez bien

Comme dit dans le titre, on n'est pas passé loin... loin de quoi, me demanderez-vous.

Eh bien, loin de l'accident très grave. Et oui, j'ai failli perdre ma jambe dans une piste. J'étais pourtant en bottes d'équitation.

Je montais en piste de dressage et étais occupée à échauffer pour dérouler ma reprise après. Tout allait bien! J'étais seule avec Waki. Il y avait beaucoup de vent, mais rien d'alarmant. On a l'habitude. En plus, il faisait sec.

On était occupé à trotter sur un cercle en cherchant la rondeur et la légèreté. J'ai mis une légère pression de jambe intérieure pour chercher une incurvation. Waki était occupé à travailler et était dans sa bulle de concentration.

Un coup de vent dans un papier en aluminium pour faire fuir les oiseaux nous a saisi car ça a fait un reflet dans la flaque devant nous. Waki a fait un écart vers le pare-botte.

Alors là je peux vous dire ça a fait très très mal! Ma jambe s'est faite écrasée par 350kg entre les barres. De peur, il ne réagissait absolument plus. Il appuyait de tout son poids contre ce mur avec mon tibia au milieu. J'avais beau solliciter avec mon stick pour qu'il se décale, rien à faire...

Après ce qui me semble une éternité, Waki finit par revenir à lui et accepte de s'écarter du mur. Je peux donc constater une partie des dégâts. Ayant encore ma botte et étant toujours à cheval, je ne vois que l'aspect extérieur. Ça fait peur...

Ma botte a pris la forme des barres et on voit bien où a eu lieu le choc. Elle est complètement griffée et a pris la peinture des barres. Je ne ressens plus que de la douleur dans ma jambe et je vois des étoiles au moindre appui dessus. J'ai bien cru que je ne parviendrais pas à finir la séance.

Têtue comme je suis, j'ai mordu sur ma chique et j'ai tout fait pour continuer. J'étais au bord des larmes tout un morceau, mais au moins j'ai su terminer en montant sans étriers, comme ça plus d'appui.

Je suis descendue après avoir laissé souffler Waki. J'ai fait ses soins avant d'oser enlever ma botte. J'avais très peur étant donné que marcher lançait. J'enlève ma botte et découvre une énorme bosse sur mon tibia. Je ne vois rien de plus et ne veux pas savoir ce qu'il y a en-dessous.

Je parviens à traîner ma jambe et à rentrer chez moi en voiture, je ne sais pas comment. Mais, j'arrive en un seul morceau. Je monte mes escaliers et vais directement voir l'état.

Je ne sais trop comment décrire la chose... c'est très bleu du genou jusqu'à la moitié du tibia et de la fibula. C'est également fort gonflé et douloureux. J'opte pour appliquer de la glace et voir un peu l'évolution avant de me précipiter chez le médecin. Enfin, c'est surtout mes parents qui me demandent d'attendre.

Je passe le reste de la journée la jambe en hauteur. Tout le temps, cela n'a pas arrêté de lancer. Le soir, je regarde l'état et ça a empiré. J'ai le genou qui est bleu et qui commence aussi à gonfler. Je ne sais plus prendre un seul appui. Je demande pour prendre rendez-vous car, personnellement, je ne trouve pas ça normal. Mais, mes parents veulent encore attendre.

Je commence à avoir du mal à prendre mon mal en patience. Je ne parviens pas à dormir tellement la douleur est forte. En pleine nuit, cela lance tellement que je décide de prendre un cachet pour calmer un peu et pouvoir dormir.

Le lendemain, je regarde tout de suite l'état et ça fait peur vraiment. Marcher est douloureux. Je reprends un cachet pour pouvoir faire ma journée et espère qu'avec le temps ça va passer.

Quand je vois l'état et l'évolution une semaine après, je décide d'aller chez le médecin pour être fixée. Il m'annonce que je ne suis pas passée loin de la fracture et que je reçois juste une inflammation du périoste. C'est ce qui explique la bosse et la douleur en appui.

Je porte donc une gaine de serrage pour monter et faire du sport. J'essaye d'éviter les chocs au maximum et je prends mon mal en patience. Je ne fais plus que boiter dans les escaliers et sur la longue distance.

On a donc eu beaucoup de chance d'après mon point de vue...

Bref, une chose à retenir! Monter toujours avec vos bottes ou bottines et chaps! Ça sauve des jambes! Sans ma botte, cela aurait été beaucoup plus grave et j'aurais pu avoir une greffe de peau...
Alors faites attention!

Sur ce, je vous dis à bientôt

Journal d'une cavalièreWhere stories live. Discover now