Journal d'une cavalière

Souvenirs

Coucou!

Ça va?

Aujourd'hui une partie en hommage à un poney merveilleux qui m'a tant apporté.

Jules, race Fjord, a été ma pension pendant cinq magnifiques années. C'était un vrai poney professeur. J'avais sept ans, lui en avait quatorze. On était le couple improbable.

Se dire qu'avant de t'essayer, je ne voulais pas entendre parler de toi. J'ai quand même fait un essai qui s'est soldé par une chute sur un vertical. Tout le monde pensait que j'allais refuser la proposition mais, au contraire, j'ai accepté.

Nous avons écrit de très belles pages ensemble. A jamais tu resteras dans mon cœur.

Hier, tu aurais fêté tes vingt-cinq ans.

Dans dix jours, cela fera six ans que tu nous a quittés. Tu as laissé un vide dans ma vie et dans mon cœur. Chaque année depuis ton décès, ces deux dates sont dures à passer.

Tu as eu une belle vie et a pu profiter tout de même de quelques années de retraite bien méritées.

Toi, le Fjord au grand cœur. Moi, la petite cavalière. Nous, un couple heureux et prêt à gravir des montagnes. Eux, ils ne croyaient pas en nous. Personne ne pensait que l'on ferait ce que l'on a accompli.

Tu m'as offert ma première victoire en dressage, ma première qualification au Kerstjumping de Mechelen. J'ai fait mes premières grosses chutes mais, malgré les larmes, on s'est toujours redressé. Avec toi, j'ai appris la finesse de l'équitation.

Grâce à toi, j'ai appris à me faire confiance. J'ai découvert que les erreurs faisaient parties de la vie mais qu'elles n'étaient pas fatales pour autant.

Tu m'as fait découvrir le milieu des concours. Tu m'as fait goûter aux honneurs de nombreuses fois. Tu m'as permis de passer mon brevet en acceptant de survoler toutes les difficultés du parcours de saut.

Tu m'as pardonné mes erreurs. Tu m'as corrigé quand j'exagérais. Tu n'as jamais cherché à me nuire. Tu as toujours été là pour moi dans les mauvaises passes. Tu m'as adoptée telle que j'étais, avec mes points positifs et négatifs. Tu m'as fait voler. Tu m'as fait atteindre le septième ciel.

A deux, nous faisions tout. Nous avons fait les champs, la course en longeant l'autoroute et bien d'autres choses.

Nous avons été promener même sous la neige. Rien ne t'arrêtait. Même lors de tes crises d'asthme, tu cherchais encore à faire plaisir.

Tu m'as fait découvrir les joies du dressage. Tu m'as fait évoluer en finesse et en discrétion.

Tu m'as fait rire comme pleurer. Mais, surtout, tu me rendais le sourire quand ça n'allait pas.

J'ai fait mes premiers pas sur les terrains de CSO en officiel grâce à toi. Dès notre première sortie en 60cm, tu m'offrais un magnifique double correct qui nous avait placé en première position.

Tu m'as fait rêver éveillée. Ce n'est pas parce que tu as quitté ce monde que j'ai cessé de penser à toi 😍❤❣

Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai.