Le plaisir de monter

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Bonjour à tous!

Aujourd'hui on se retrouve pour une petite partie sur les difficultés de notre sport au niveau du mental.

Travail à la maison et concours rythment nos journées de cavalier. Nous nous forgeons notre caractère mais parfois ça peut nous faire défaut.

Prenons une journée de concours type. Vous arrivez chez votre cheval. Vous le préparez et voulez le charger. Mauvais jour le loulou ne veut pas monter. Déjà  vous sentez les ennuis arriver.

Bon il finit par rentrer. Vous démarrez vers le lieu du concours. Le parcours est assez sympa. Vous sellez et allez à l'échauffement.

Tout se passe bien! Vous vous dites "Ok c'est bon! On est bien parti!".

Mais...

Désillusion...

Quand la journée commence mal elle se finit rarement bien.

Vous connaissez ce sentiment quand vous entrez en piste et que votre monture commence à cabrer? Ce sentiment d'être un insecte pas à sa place?

Vous finissez par le calmer et par pouvoir montrer un peu la piste notamment cette statue en plein milieu avec quatre obstacles autour.

Le cavalier précédent finit son parcours et le départ vous est donné. Vous mettez tout en place et directement bien dans le rythme puis vous vous dirigez vers le numéro 1. Il vous semblait banal cet oxer avec trois foulées après la sortie du tournant. Vous aviez oublié le photographe et le tablau d'affichage à l'atterrissage. Erreur de votre part! Vous essuyez un premier refus. Pas grave! Vous revenez et encadrez plus. Ça passe! Vous continuez sur votre lancée et sautez le vertical numéro 2 suivi en ligne brisée de l'oxer numéro 3. Mauvais pied et mauvais jour donc le changement de pied en l'air vous oubliez l'idée. Vous repassez au trot et demandez le nouveau départ. Vous remettez direct du rythme et en sortie de tournant ça dérape. Le cheval commence à cabrer et se retient complètement au lieu d'avancer. Vous voyez cet oxer qui se rapproche et votre cheval qui ne s'est pas décidé à arrêter de faire le pitre... Hélas comme vous vous y attendiez le stop inévitable arrive... et l'élimination qui va avec aussi...

Bon ok vous repassez un obstacle puis sortez de piste. Vous aimeriez au moins sortir calmement mais dans un mauvais jour même ça votre cheval ne vous le laissera pas. Vous sortez de piste au grand trot et marchez en crabe sur la route... Vous voyez tout le monde qui vous juge...

Vous le laissez souffler avant de le charger. Il ne vous fera pas le même coup que à l'aller. Cette fois, vous avez tout prévu. Le bridon est toujours sur sa tête, les longes sont attachées de chaque côté du van et vos proches les tiennent. Vous arrivez devant le tape-cul et ne lui laissez pas le choix. En dix minutes il est chargé et vous reprenez la route.

 En dix minutes il est chargé et vous reprenez la route

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Je suppose que tous les cavaliers ont déjà vécu cela. Chacun a sa réaction mais souvent on en vient tous à la remise en question:

- Qu'est-ce que j'ai mal fait?
- Était-ce la mauvaise distance?
- Y a-t-il eu quelque chose dans le paddock/la piste?
- Étais-je mal mis/e?
- Y avait-il une échappatoire?
- Le tempo était-il absent?

A aucun moment vous ne vous imaginez que votre cheval peut être en cause si vous êtes vraiment cavalier. Après je ne dénigre pas les autres hein. Chacun fait comme il veut. Mais moi c'est ce qu'on m'a toujours appris.

Après la remise en question, soit vous trouvez la réponse, soit vous continuez à chercher. Ce qui est sur c'est que, dans tous les cas, vous vous remettez au travail et bossez les faiblesses.

Aviez-vous déjà remarqué que notre sport est une éternelle remise en question et en doute?

Bon bah sur ce à la prochaine!

Journal d'une cavalièreWhere stories live. Discover now