Chapitre 12

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Je sens la fatigue me prendre. Je regarde l'heure et remarque qu'il est presque quatre heures du matin. Mais je n'ai pas envie de dormir parce que je sais que je vais faire des cauchemars, qu'elle ne m'a pas encore répondue et aussi, parce que je n'ai pas encore finie d'écrire. Mais jamais je n'aurais finie d'écrire parce que j'ai tellement de sentiments à coucher sur le papier ou sur un clavier que cela en devient même frustrant. Je prends ma tête entre mes mains et regarde si « Tragédie-sanglotée » m'a répondu mais ce n'est pas le cas. Peut-être que je lui ais fais peur ?

Je n'en suis foutrement rien et cela me ronge de l'intérieur. Je ne veux pas qu'elle m'aide mais je veux l'aider d'un autre côté. C'est vraiment compliqué et je commence à en avoir mal de tête. J'inspire un grand coup, salue tous mes lecteurs en leur souhaitant une bonne nuit même s'ils sont tous endormis et qu'ils verront mon message qu'au petit matin ou dans l'après-midi ; après leurs cours. J'enregistre le document avec mon nouveau manuscrit qui s'intitule « Petitesse anormale » et qui parle d'une adolescente de petite taille et albinos que tout le monde rejette et la remarque que pour cela.

Cette fille, Anna, c'est moi. Je me sens comme elle. Toutes les émotions qu'elle ressent et qu'elle renvoi vient du plus profond de mon être. Je suis Anna et Anna est moi. Je l'aime par-dessus-tout parce qu'elle est l'héroïne avec laquelle j'aime le plus écrire et qui me soulage le plus aussi. Je retrouve le sourire avec Anna et le succès qu'elle reçoit. Je l'aime et elle m'aime. Je me sens beaucoup mieux quand j'écris à propos d'elle.

Je ne sais pas pourquoi, même si j'écris d'autres histoires et une œuvre avec un assortiment de poèmes, textes, bribes et citations ; je préfère toujours Anna. Elle est différente et je me retrouve en elle-même si je ne suis ni petite ni albinos. Elle mon double, mon moi intérieur et j'ai vraiment l'impression que certains lecteurs le découvrent en lisant ses pensées écrites dans un journal ou aux travers de ses pénibles journées. J'ai besoin d'elle et elle a besoin de moi. Je regarde une dernière fois mes messages privés mais je n'ai aucun nouveau message alors je me déconnecte et éteint mon ordinateur. J'enfile mon pyjama et me cache sous la couette.

Je sais très bien que mes cauchemars vont recommencés, ce qui m'empêche de dormir. Je ne veux pas tomber dans un profond sommeil parce que ces visions de ma vie, je souhaiterais les oublier. Mais elles ne cessent de revenir et je me réveille parfois toute en sueur et avec un rythme cardiaque surélevée. Je repense à Lui qui serait venu me calmer et m'apaiser mais Il n'est plus là et même que mes cauchemars tournent autour de Lui. Je n'ai jamais eu autant besoin de Lui mais c'est justement parce qu'Il n'est plus là que je ressens un tel besoin.

Je ne me sens pas à ma place dans ce monde alors qu'Il essayait de me trouver un endroit où je me sentirais bien et sans le savoir ; Il a réussit. Les mots, l'espace entre les mots et les lettres sont mon endroit à moi et dans lequel je m'enfuis et me cache quand je ne peux plus supporter cette putain de vie. Je me mets en dessous de la couette, me trouvant totalement ensevelie. Je ferme les yeux et Son visage souriant me revient à l'esprit. J'étouffe un sanglot mais c'est trop tard, les larmes me montent déjà aux yeux et coulent sur mes joues ; Son visage devenant flou à cause des perles d'eau salée embuant ma vision.

« Le gouffre qu'une personne laisse derrière soi en partant ne peut pas être bouché ni comblé, mais juste s'y faire avec le temps. »

***

Voulez-vous que je fasses un spin-off de cette histoire ; donc écrire l'histoire "Petitesse anormale" qu'écrit Sophia Tomin ?



Mise à partWhere stories live. Discover now