Chapitre 45

94 10 2
                                    

Je m'assieds sur le banc, passant ma main dans mes cheveux de flammes. Je n'ai pas vraiment envie de passer ma journée là, mais autant reprendre un peu ma respiration avant de finir par m'évanouir parce qu'il me manquerait de l'oxygène. Je ne veux pas mourir maintenant alors que la vie commence doucement à me sourire à nouveau malgré les quelques inconvénients qui restent. J'ai l'espoir que tout s'améliore de plus en plus et qu'ainsi ma vie change totalement.

Je reprends doucement ma respiration, essayant de calmer le tout. Je reprends lentement mais sûrement un rythme cardiaque normal et un mince sourire frôle mes lèvres. J'ai couru et maintenant je me sens mieux, avec mon esprit aéré, loin d'Arthur de Kilian et de Julio. J'espère juste que Timothy ne m'attendait pas, parce que je ne suis pas du tout prêt à pointer le bout de mon nez au bahut. Je ne crois même pas venir en faite. Je vais passer ma journée sur ce banc et faire comme si de rien n'était parce qu'éveiller les soupçons des passants ne serait pas dans mon intérêt.

Je décide de jeter un coup d'œil sur mon compte « WordsWorld ». Je réponds à plusieurs commentaires sur la dernière partie que j'ai publiée de « Petitesse anormale » et réponds aussi au commentaire sur mes autres histoires. J'ai une préférence pour Anna et je ne le cache pas du tout. N'importe lequel de mes lecteurs l'aurait deviné sans même me connaître ou lire entre les lignes. Je la bichonne parce que la vie n'a pas été tendre avec Anna. Je regarde dans mes messages privés et je réponds à tous les messages sauf à ceux de ma chérie, si je puis l'appeler ainsi.

« Ca fait longtemps, tu ne trouves pas ? Tu as toujours envie de mourir ?

Puis, tu ne m'as jamais dis comment tu te prénommais non, alors ? »

Je doute qu'elle réponde à mon message comme ça, alors que nous sommes tous censés être en cours. Je décide de poster une partie d'une de mes histoires que j'avais enregistrées il y a longtemps, avec d'autres parties. Ça faisait longtemps que je n'avais pas posté dedans, délaissant un peu toutes les histoires tellement que j'étais tombé en amour sur Anna et son histoire, que j'adore écrire sur elle et sa vie de merde qui commence, comme la mienne, à évoluer doucement avec quelques descentes, mais sa vie reprend vie, ressuscite et je suis fière du résultat. Je devais avouer que je ne m'attendais pas à avoir directement des commentaires sur mon nouveau chapitre, alors j'y réponds directement. Je ne m'attendais pas à non plus à ce que mon amie me réponde déjà.

« Tragédie-sanglotée : Que pourrais t'apporter de savoir mon prénom ? Puis, j'ai toujours envie de mourir, surtout si tu veux toujours mourir de ton côté. Cela faisait quelques jours, oui, mais je n'irais pas jusqu'à dire que c'était il y a longtemps.

Euphorie_Noire : Je ne sais pas, se serait un début pour te faire confiance. J'ai toujours envie de mourir, ça ne partira pas du jour au lendemain. Puis il suffit que tu penses un jour au suicide pour y penser jusqu'à la fin de ta vie ; donc on n'est pas sortit de l'auberge.

Tragédie-sanglotée : Je voudrais d'abord savoir ton prénom avant de te dire le mien, par simple mesure de précaution. Je suis en accord avec toi par rapport au suicide. Mais, je t'en supplie, si tu te fais du mal, je ne saurais pas le supporter.

Euphorie_Noire : Je n'irais pas jusqu'à te le promettre mais je vais essayer de faire quelques efforts. Je me prénomme Sophia et toi ?

Tragédie-sanglotée : Je peux comprendre que tu ne peux pas le promettre parce que parfois, la vie te tend la main mais elle finit par la retirer à la dernière minute, juste avant que tu ne las saisisses et tu te casses lamentablement la gueule par terre. Je m'appelle Léa, c'est à peu près tout ce que tu as à savoir sur moi. »

Je fronce les sourcils à son dernier message. Je ne sais pas vraiment ce que je pourrais bien lui répondre. Mon cœur tambourine dans ma poitrine et je ne sais plus vraiment où me mettre. J'ai les mains qui tremblent et je ne sais pas vraiment ce que je pourrais faire ou dire. Je n'ai pas la moindre idée de comment je devrais réagir. Elle parle avec son cœur, de son vécu et cela sous-entendu dans sa façon de me le dire, qu'elle l'a vécu déjà au moins une fois. Je ferme les paupières et respire un bon coup avant de rouvrir les yeux et de relire son message une nouvelle fois. Elle s'appelle Léa, quel joli prénom.

« La vie peut paraître horrible, mais il y aura bien une étincelle qui surgira quelque part mais, il faudra l'attraper et l'entretenir pour ne pas qu'elle s'éteigne. »


Mise à partWhere stories live. Discover now