Chapitre 62

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La conclusion à laquelle j'arrive me retourne entièrement l'estomac. Parce que merde, je l'aime mais elle n'en a rien à foutre de moi ! Je suis amoureuse d'une personne qu'il s'en fout totalement de ma poire et je déteste ça. Ce genre de choses, sont inhumaines et je ne devrais donc pas les vivre mais pourtant, c'est plus courant qu'on ne le croit. Je l'aime. Je la déteste en même. Elle ne m'aime pas. Elle me déteste. Et, je me déteste de l'aimer. Je me détester de l'aimer alors que ce n'est pas réciproque parce que putain, ça fait mal. Ça fait tellement mal, à un point inimaginable. Je crois que je n'ai jamais eu autant mal dans ma vie. Non, en faite, je rectifie, je n'ai jamais eu autant mal dans ma vie. Jamais, je n'ai sentis une douleur aussi forte m'empoigner le cœur.

Je respire un bon coup, du moins j'essaye mais je n'y arrive pas. Ma respiration n'est plus qu'un sifflement qui devient de plus en plus inaudible. Je n'en peux plus de cette vie. J'en ai tellement marre parce que, tout me devient insupportable. L'absence de mon père. Lionel qui a toujours la haine envers moi. Ma mère, n'en parlons même pas, c'est juste inhumain. Jeremy qui change mais qui me blesse parfois parce qu'il n'a pas encore l'habitude de tout ça ; mais va-t-il un jour avoir la bonne attitude ? Léa qui m'abandonne alors que je l'aime de tout mon cœur. Arthur qui me blesse et la seconde d'après me demande de lui pardonner. Timothy que j'aime de tout mon cœur aussi mais qui est aux abonnés absents. Puis, toutes les autres personnes qui me détestent, m'oppriment, me blessent, me tuent à petit feu.

Ma vie est totalement insupportable, je n'arrive même plus à lui trouver de bon côté. Quand je pense que je me sentais bien à l'hôpital, puis il a fallut que je me connecte sur « WordsWorld » et que je parle avec Léa pour me retrouver au point de départ, même, encore plus loin et plus profondément. La douleur est tellement transperçant, poignante, douloureuse, glaçante. Je n'arrive même plus à respirer correctement. Tout mon corps pète un câble. Je ne supporte plus rien et mon cerveau déraille. Je déraille complètement. Je pars en vrille totalement et je crois vraiment que je vais en mourir. Je vais mourir, par suicide, explosion intérieur ou alors quelqu'un me tuera mais je ne peux plus vivre dans ce genre de conditions. Je viens juste de revenir de l'hôpital, et ou bien je vais y retourner, ou bien je vais enfin réussir mon coup après de multiples tentatives.

Je ne vois pas pourquoi je devrais rester alors que plus rien ne m'attend dans ce monde, que personne ne m'aime réellement comme il le faut, que personne ne m'aime de la bonne manière, que personne ne m'aime aussi intensément que j'en ai besoin, que personne ne m'aide vraiment comme il le faudrait, que personne de vivants ne compte vraiment à mes yeux et qu'en plus cela soit réciproque. Plus rien n'est plus comme avant. Plus rien ne sera jamais comme avant.

Je ne suis même pas encore de retour au lycée que j'ai déjà la boule au ventre et dans la gorge, ce qui n'améliore pas mon état de base. Je suis déjà, à moitié morte ; il n'y a plus que mon cœur qui bat ; et je devrais me rendre en cours ou plutôt, dans l'enfer de l'adolescence. L'école est un enfer que l'on doit subir une bonne partie de notre vie. J'aurais encore mieux fait de décrocher à la mort de mon père plutôt que de continuer, de persister, si c'est pour me retrouver ainsi maintenant. Je suis pourtant une bonne élève mais la solitude, le rejet, la persécution, me font détester tout ce qui est scolaire. Je n'ai même plus envie de faire des études supérieures ou universitaires à cause de ces cons. Puis, si je ne me vois déjà pas en vie demain, pourquoi je me verrais après l'école ?

« Ne pas voir le lendemain et savoir ce qu'on voit pour l'avenir tout entier, n'est pas compatible. Si tu ne vois pas ton lendemain encore en vie, ton avenir n'est même pas dans ta tête. »



Mise à partWhere stories live. Discover now