Chapitre 25

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Je sens un liquide coulé dans mon cou alors qu'il sanglote contre mon corps. Il n'y a personne dans les parages, comme si Lionel et maman avaient abandonnés Jeremy du simple fait qu'il s'était tourné pour une fois vers moi. Je fais des ronds avec ma main gauche dans son dos mais m'arrête rapidement pour simplement le serrer contre moi. Je n'ai jamais eu une pareille situation -sauf avec mon père- alors je tente d'en profiter le plus possible.

Jamais je n'aurais cru que je vivrais un moment pareil avec Jeremy -l'aîné des enfants Tomin. Je ne lui en veux pas pour tout ce qu'il m'a fait dans le passé parce que justement ; c'est du passé. J'espère juste que notre relation va rester ainsi et fusionnelle parce que ce serait con que je l'aide ce soir et qu'il me tabasse à mort demain matin. Il pleure et cela me fend le cœur malgré toutes les perles salées qu'il a déjà fait couler sur mes joues.

-S'il te plaît, ne pleure pas,
le suppliais-je.

Il ne s'arrêtera pas pour autant, même ses larmes s'intensifièrent en quantité. Son corps se secoue dans ses bras alors qu'il renifle un petit coup et que ma peine s'intensifie elle aussi mais aussi ma tristesse. Je m'en veux de ne pas avoir pu constater qu'il n'était pas forcément très bien avec Lionel et maman et qu'il était peut-être plus mal que moi -même si je crois que c'est impossible.

Je passe ma main dans mes cheveux et reprend ne grande inspiration pour me donner le courage de continuer cette discussion et donc de ne pas le blesser en l'envoyant se faire voir. Il n'a pas l'air de comprendre que de parler de papa, de le citer à voix haute -même si je n'ai pas dis un mot sur lui- me fait tellement mal que je suis sur le point de craquer et donc de pleurer.

-Il t'aimait tellement Soph', articula difficilement Jeremy.

Je perds mes mots tellement je ne m'attendais pas à une telle révélation pour être franche. Je ne voyais pas mon frère comme étant capable de sortir de tels mots. Je le voyais comme l'un de ses connards sans scrupule qui ne se lient qu'avec les gens de son « espèce » et qui enfoncent les autres pour le simple plaisir. Mais dans le fond, comme tout humain sur cette planète, il à cœur même s'il n'est pas totalement en or, il y a quand même une petite partie qui est magnifique.

Je suppose que ce soit cette partie de lui que notre père a brisée quand Il est partit dans le ciel se faire une nouvelle vie au milieu des nuages. Je ne lui en veux pas d'être partit mais juste de ne pas avoir vraiment prévenu que c'était la fin ; parce que j'aurais pu mieux m'y préparer. Il me soutenait et depuis CA, Il n'est plus là et je ne sais même plus où je dois me mettre dans ce monde. Ma place était dans ces bras et maintenant qu'Il n'est plus là, je n'ai plus d'endroit où me mettre.

-Il t'aime encore, d'ailleurs, murmura-t-il ses lèvres contre la peau de mon cou.

« L'amour d'un père ou d'une mère peut être plus fort que n'importe quoi mais est irremplaçable. »



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