Epilogue

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Le suicide est un sujet tabou, dont peu de personnes osent en parler vraiment et comme si c'était normal. Le suicide n'est pas quelque de beau, de drôle, de joli, de magnifique et de magique.

Le suicide est le dernier acte qu'une personne peut posée dans sa vie. Le suicide signifie la fin de tout. Le suicide signifie qu'il n'y a plus de suite. Le suicide, c'est l'acte désespéré de quelqu'un de désemparé. Le suicide est une mise à mort de sa propre personne. Le suicide n'est pas rien du tout. Le suicide est une issue pour celui qui ne voit plus d'avenir. Le suicide est l'acte qui sauve de tout.

Mais il faut beaucoup pour qu'une personne pense au suicide et surtout pour qu'il passe à l'acte. Il faut tellement qu'il est impossible de citer tous les facteurs qui peuvent se mélanger pour pousser quelqu'un à mettre fin à ses jours, à en avoir l'idée et à le faire.

Parce que le suicide n'est pas simplement un sujet tabou, n'est pas qu'un simple mot. Le suicide est l'un de ses mots qui ont beaucoup plus de répercussions que le monde, que le hasard, que l'homme ne pourrait jamais imaginer. Le suicide est un mot, une définition dans un dictionnaire mais qui, dans la vie réelle, prend beaucoup plus d'ampleur et cautionne beaucoup plus de dégâts. Si le suicide pouvait faire aussi mal que juste prononcer le mot et en lire la définition, personne ne pleurerait et tout le monde s'en remettrait en un claquement de doigts.

Le suicide n'est pas un acte horrible ni égoïste. N'est-il pas plus égoïste de garder quelqu'un sur Terre qui ne veut plus vivre que la personne qui se suicide laisse les autres derrière soi ? Le suicide est un acte qui est fondé sur énormément de choses mais c'est principalement un surplus de choses douloureuses qui puissent une personne à en vouloir en finir. Un surplus qu'il n'arrive plus à gérer, qui est trop lourd, qui est trop grand, qui est trop douloureux, qui est trop puissant. Le suicide est juste un acte qui démontre que ça a été trop loin et qu'il n'y avait plus d'autres moyens pour s'en s'échapper ou alors s'il y en avait, la personne qui a commit l'acte ne le voyait pas de cet œil.

Le suicide n'est pas un acte de folie extrême, n'est pas stupide, n'est pas faux. Le suicide est juste le dernier moyen de s'échapper d'une trop grande douleur. Le suicide est le dernier moyen de montrer au monde que la personne allait mal, que tout avait dépassé les bornes.

Le suicide n'est pas l'acte des fous, des désespérés, des suicidaires, des dépressifs. Le suicide peut arriver à tout le monde parce que le suicide est invisible tout comme la douleur. Le suicide est l'évacuation totalement d'une douleur trop grande, insupportable et où l'humain qui la supporte est dès plus impuissant face à celle-ci.

Le suicide est l'un des fardeaux de la société moderne parce que même si les concernés peuvent laisser des lettres, personne ne sait vraiment ce qui a pu pousser à quelqu'un à aller jusqu'à mettre fin à sa vie lui-même. Personne ne pourra jamais savoir, même le concerné parce qu'il y a encore des coins obscurs de la douleur que personne n'a encore exploré, n'a encore cherché à comprendre.

Le suicide est accessible à tout le monde mais peu sont qui passent le cap, peut sont ceux qui ont tellement de douleur dans le cœur et de fardeau sur leurs épaules que pour aller jusqu'à le faire. Peu sont ceux qui y arrivent, qui ne se ratent pas. Mais même ce peu est encore de trop.

Le suicide est la fin d'un cœur qui saignait trop que pour être sauver.

Sophia et Léa faisaient parties de ces personnes qui en avaient trop sur les épaules, sur le dos, dans le cœur, dans l'âme, dans la tête que pour supporter encore plus longtemps. Elles faisaient parties de ces malheureuses personnes qui souffraient pour et dans la société et maintenant qu'elles ne sont plus là, elles ne seront que deux des milliers d'adolescentes qui pourraient se suicider cette année-là pour raison x ou y. Elles ne sont pas mortes rien non plus, parce qu'elles ont combattus jusqu'à la fin.

Le suicide n'est pas forcément la meilleure des solutions mais est souvent le dernier des échappatoires quand plus rien ne va et que tout est de trop.

« Les plus belles plumes naissent des plus pires chutes.
Les plus belles personnes naissent des plus pires horreurs.
Les plus belles âmes naissent des plus douloureux souvenirs.
Les plus belles mains tendues naissent des plus douloureuses pertes.
Les plus beaux cœurs naissent des plus pires drames.
Les plus beaux regards naissent des plus dures lacrymales.
Les plus beaux sourires naissent des plus grandes écorchures.
Les plus beaux rires naissent des plus durs cris.
Les plus beaux souvenirs naissent des plus pires erreurs. »





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