75. Secours judiciaire

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NAM :

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NAM :

Deux semaines que j'essais de joindre LEE HO. Il ne répond ni au téléphone, ni à mes messages. Je m'inquiète. Je joins la direction de son journal. Son silence n'est pas normal. Le directeur de son journal, m'informe qu'ils sont également sans nouvelles de lui depuis plusieurs jours ainsi que de toute l'équipe. Ils essaient de joindre des journalistes sur place et me tiennent au courant dès qu'ils ont des informations. Je raccroche, mais cela ne me convient pas. 

Avant d'engager quoi que ce soit, je vais attendre le retour d'informations du directeur de son journal. Je fais part de mes inquiétudes à ma femme, ANGUN. Elle est elle-même très étonnée que LEE HO n'essaie pas de nous contacter. Elle panique et s'imagine le pire pour son neveu. Je la réconforte comme je peux. Je me force à être convaincant. Mais, j'ai peur à mon tour. Je sens que quelque chose ne va pas. 

Le soir après le dîner, je reçois le coup de téléphone que j'attendais. Le directeur de LEE HO, m'informe qu'il est retenu captif dans une région sensible de l'Argentine pour espionnage et complicité dans un conflit social. En fait, toute l'équipe a été arrêtée. Il me propose de déployer l'avocat de leur société pour les aider. Je suis abasourdi par la nouvelle. Je ne vais pas me contenter d'attendre ici, je contacte mon avocat, KAYNIA et j'irai sur place avec elle.  Le directeur me communique l'adresse de la prison où ils sont détenus. Je m'imagine le pire pour LEE HO, des conditions atroces, de la maltraitance. J'arrête de laisser libre cours à mon esprit, je ne vais pas supporter. ANGUN pleure. Elle ne s'attendait pas à cela. LEE HO est en danger, il a besoin de moi. 

Plusieurs heures plus tard :

KAYNIA me rejoint à la maison dans l'après-midi. J'ai réservé deux billets d'avion. J'ai prévenu les membres du groupe que je ne pourrais pas les accompagner sur les quelques émissions qui étaient prévues. Ils peuvent se débrouiller sans moi. Ils sont inquiets pour LEE HO et me font promettre de donner des nouvelles régulièrement. 

Le lendemain :

Nous sommes arrivés à Buenos Aires, en ARGENTINE. Nous prenons un taxi et nous demandons à être conduits au consulat Coréen. Après plusieurs heures d'attente stressantes et fatigantes, nous sommes enfin reçus. Le représentant coréen, nous invite à nous asseoir, et je commence par lui exposer les faits :

"- Mon neveu est retenu prisonnier dans la prison d'Ezeira pour motif d'espionnage et de complicité, alors qu'il tournait un reportage sur les mouvements de la population à Buenos Aires. Toute l'équipe est emprisonnée dans des conditions que nous ignorons et par erreur. Nous vous sollicitons afin de nous permettre de rencontrer l'équipe de journalistes, et la personne présente avec moi, est mon avocate, et par conséquent son avocate à lui."

Il m'écoute attentivement et je suis persuadé qu'il doit avoir plusieurs dizaines de visite comme la mienne par semaine. Il se lève et regarde par la fenêtre. Il soupire, et nous regarde. Puis il nous explique :

"- Cela risque d'être compliqué de pouvoir leur parler. Et je présume qu'ils ont dû leur imposer des avocats commis d'office. Je vais faire fonctionner mes relations pour vous permettre de le voir. Je ne vous garantie rien, mais ici, justement avec la montée des mouvements de population contre les représentants de la loi du pays, cela ne joue pas du tout en leur faveur. C'est un conflit très tendu qui oppose une partie de la ville à une autre. C'est un conflit politique. Et souvent dans ces cas de figure, les condamnations sont lourdes pour les prisonniers. Attendez moi, ici. Il faut que je passe quelques coups de fil."

Je prends conscience de plus en plus de l'état d'urgence de la situation. Un conflit politique, effectivement, ils ne vont pas les épargner. Comment peuvent-ils agir ainsi, sur des ressortissants étrangers. Il existe tout de même la présomption d'innocence à défaut de preuves. Nous patientons encore quelques heures. Je n'en peux plus de rester assis, ici, à ne rien pouvoir faire pour l'aider. 

Le représentant de notre pays revient avec trois pass. Il me confie :

"- J'ai réussi à avoir des autorisations d'entrée à la prison d'Ezeira, mais nous n'avons pas beaucoup de temps pour discuter avec les détenus. Nous devons nous dépêcher. Je vais chercher ma voiture, je vous accompagne. Sans moi, vous ne pourrez pas rentrer ".

Nous nous présentons devant le portail en métal vieilli et lourd de la prison. Un gardien accompagné d'un policier vient nous ouvrir. Nous sommes escortés dans un sas fermé jusqu'à la salle des visites. En tant que prisonnier politique nous n'avons que quelques minutes avec lui, derrière des vitres. Nous pouvons communiquer grâce à des téléphones. Nous attendons quelques secondes que les gardiens l'amènent. Nous l'apercevons, menotté, et le visage blessé. Mon cœur bondit dans ma poitrine. Je le dévisage, il a maigri. Il a la barbe qui commence à pousser. Cela me choque littéralement de le voir ainsi. KAYNIA est dans le même état de choc que moi. Il tourne la tête vers nous. Il nous aperçoit, son visage s'illumine.

Il est fatigué. Nous approchons de la vitre. Il sourit, mais je sens qu'il est à deux doigts de craquer. Je décroche le téléphone et KAYNIA me demande d'aller droit au but. Elle me conseille de lui demander de nous donner des preuves de son innocence, parce-que c'est ce que nous devrons mettre en avant pour sa défense. Il nous confirme qu'il n'était pas sur les lieux qu'on l'accuse. Il dormait dans sa chambre d'hôtel. Il doit y avoir des traces de sa présence dans cet hôtel. Nous avons noté le nom, l'adresse approximative. Nous irons vérifier plus tard. Il nous informe que son équipe avait déjà fait l'objet de menaces par rapport à leur documentaire. Seulement, ils avaient une autorisation de réaliser ce documentaire par le maire de la ville. Ce document a mystérieusement disparu. Nous devons absolument retrouver cette autorisation, c'est une preuve qu'ils n'étaient pas ici pour espionner, ni pour aider les protestants aux forces de l'ordre de la ville. Leur documentaire a été demandé par le maire de la ville pour faire un portrait positif des forces de l'ordre. Et là, on les accuse de trahison en quelque sorte. 

Il nous faut découvrir qui est à l'origine de cet ordre d'emprisonnement. Pour moi, le maire n'est pas innocent dans cette histoire. Nous avons quelques éléments utiles pour avancer. Le temps qui nous était imparti arrive à son terme. Il est ramené, disons plutôt bousculé en cellule. KAYNIA demande à voir le directeur de la prison. Son adjoint se présente en son nom. Déjà, ce n'est pas très correcte, et très suspicieux. Elle se présente en tant qu'avocate de LEE HO. L'adjoint l'informe que sa requête est inutile, ils ont déjà un avocat qui leur a été proposé. Elle lui expose la loi :

"- Cher monsieur, vous n'êtes pas sans savoir que chaque individu a le droit de se faire représenté par un avocat de son choix. Vous leur avait désigné un avocat par défaut, mais comme je me présente à vous, vous devez prendre en compte cette modification. A compter de cette minute, je suis officiellement l'avocate de LEE HO CHOI. Veuillez je vous prie prévenir qui de droit. Je serais là dès demain matin, je souhaite m'entretenir avec mon client pour recueillir sa déposition. Notez que je serais là vers 10 heures, et faites en sorte que Monsieur CHOI soit effectivement présent."

Je vois bien que l'adjoint est agacé. Mais, il sait manifestement que KAYNIA a raison. Il confirme donc que LEE HO sera présent. Il s'en va sans nous saluer. En ce qui nous concerne nous devons retrouver l'hôtel en question, et l'autorisation de tournage du documentaire. Je décide d'appeler LIAMEN pour nous donner un coup de main de notre côté. Nous aurons besoin d'elle pour vérifier certains points. Nous allons commencer à mener l'enquête, mais quoi qu'il arrive, nous ne repartirons pas sans lui....................................

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NAM est déterminé. Il faut qu'ils arrivent à dénouer le complot dont sont victimes LEE HO et son équipe.




Les BTS : 15 ans après// Tome 8 de la  SAGA BTSWhere stories live. Discover now