85. Notre bonne étoile

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SUGA  :

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SUGA  :

Je sais que Taemin et Ekyna ont passé la nuit ensemble. Il n'est pas monté se coucher. Je suppose que je dois accepter leur amour. Franchement, si Ekyna n'était pas ma fille adoptive, je serais heureux pour mon fils. Maintenant, je n'ai pas envie de les blesser. Je ne suis pas inhumain, j'éprouve également des sentiments. Et je sais qu'il est impossible de résister à l'amour. Je vois leurs yeux pétiller quand ils sont ensemble. Je pense que depuis qu'elle a intégré notre famille, la vie de ma fille adoptive a complètement changé. J'en suis très heureux pour elle, et très fier. Elle marche à nouveau, elle connait à nouveau le bonheur.

Du coup, je ne sais plus comment me comporter avec eux ? Je vais attendre leurs suggestions. Mais, j'ai comme le sentiment que je ne vais pas me réjouir de leur décision. Ils s'aiment, cela devrait me suffire.

Taemin et Ekyna rentre dans le salon. Nous y voilà. Je les salue. Je ne suis pas en colère, ils ne sont pas très à l'aise. Je sais tout. Taemin m'informe :

"- Papa, tu as déjà compris que je voulais être avec Ekyna. J'ai son consentement. Nous nous aimons depuis plusieurs années. Je suis sûr de moi. Je sais que pour toi et maman, la situation est compliquée. Mais, nous avons décidé de partir vivre à Paris tous les deux. Ici, notre couple te serait nuisible. Nous ne pouvons pas nous marier, ce qui n'est pas grave en soi. De toute manière nous portons le même nom. Je suis désolé de devoir te faire de la peine." Et, il baisse la tête en posant sa main sur celle d'Ekyna.

Je ne dis rien, j'accuse le coup. Je sais qu'ils ont pris la bonne décision. Même si cela me fait très mal, il doivent effectivement vivre loin de nous, de notre vie médiatisée. Les journalistes ne les auraient pas épargnés.  Je les regarde tour à tour, je suis tellement triste. Par amour pour eux, je vais donner mon consentement pour leur histoire d'amour et leur départ. Ma pauvre Sana, elle ne va pas s'en remettre. Ma femme est tellement attachée à son fils. Parfois, il y a des décisions à prendre qui font très mal mais que nous devons prendre pour le bien des personnes que l'on aime.  C'est mieux pour tout le monde.

"- C'est effectivement la meilleure option que vous ayez. Je suis heureux pour vous deux !"

Ils relèvent tous les deux la tête et l'expression de leurs visages étonnées est hilarante. Cela me fait mal au cœur de devoir les laisser partir, mais je suis fier de leur laisser une chance d'être heureux tous les deux. Je suis fier de mon fils, de ses décisions, et de ses prises de responsabilités. Ekyna est entre de bonnes mains avec lui. Il saura l'aimer et prendre soin d'elle.

Mon fils se lève et contre toute attente me serre dans ses bras. Il me murmure à l'oreille : "Merci papa ".

Je suis troublé par son acte, mais lui et moi nous avons toujours eu des relations un peu frustrées je dirais. Nous n'osions pas exprimer nos émotions, je suis ainsi et mon fils a hérité de ce gêne. Nous, je veux dire, les personnes qui ne s'expriment pas, nous sommes des êtres très sensibles, tous nos sentiments sont forts. Nous n'exprimons rien parce que nous sommes sincères et nous nous protégeons des autres. Nous sommes également, les personnes qui souffrons le plus. Quand nous aimons, nous ne faisons pas semblant. Nous donnons notre cœur, et il est impossible de le reprendre. Peu de mots, peu d'expression mais tellement à donner enfouit tout au fond de notre cœur. J'ai vécu ma vie ainsi quitte à paraître dur et sans cœur.

Bref, j'avais besoin que mon fils me prenne dans ses bras. Nous venons de briser des années de frustrations. Je le serre également dans mes bras, j'ai les larmes aux yeux. Pas besoin de mots, juste nous deux ainsi.

Il se détache de moi, un peu gêné, mais ses yeux pétillent. Je lui souris. Nous venons de franchir une étape. Et là, je pense à ma femme qui a dû supporter ma froideur, même si je lui dis que je l'aime. Il est peut-être temps que je sois plus démonstratif avec elle. Elle le mérite tellement. Bon, je ne suis pas un monstre tout de même, j'ai dépassé mes limites pour aimer SANA. Et nous avons créé une belle famille tous les deux. J'avoue que j'ai eu du mal à reconnaître mes sentiments pour elle, mais ce qui compte c'est le résultat.

Ekyna me serre également dans ses bras, je lui souris. Mais, ils vont me manquer terriblement. J'ai eu le temps de réfléchir à leur situation. Mon fils ne m'a pas déçu. Ils m'annoncent qu'ils partent après les vacances, Taemin n'a pas démissionné de son travail. Le dialogue est ouvert entre nous, il me parle avec emphase de ses créations dont il est fier. Il semble aimer et être doué dans ce métier. Après s'il a de l'ambition, il pourra créer sa propre ligne, Paris est l'endroit idéal pour cela.

Je pensais avoir perdu mon fils, mais nous nous sommes rapprochés. Nous allons vivre dans des pays différents, loin mais nous avons des relations plus proches. Et puis, nous irons les voir en France, nous prendrons des vacances ainsi.

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Nous avons passé deux merveilleux mois de vacances tous ensemble, complètement détendus. Aujourd'hui mes deux enfants partent vivre ailleurs. Je les observe encore une fois ensemble, j'ai de merveilleux souvenirs avec Sana qui me reviennent. Nous étions aussi fougueux, aussi amoureux. La vie avance, nous vieillissons, mais nous sommes toujours témoins des mêmes choses, le cycle de la vie, tout se répète, nous les vivons, nos enfants les vivent, et les enfants de nos enfants les vivrons. Je souris, je suis en même temps un nostalgique de mon passé. C'est ainsi, chacun son tour. Mais, je n'ai aucun regrets........................................

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Chapitre de réflexions et de remise en cause de SUGA. J'espère que vous avez apprécié.

Les BTS : 15 ans après// Tome 8 de la  SAGA BTSWhere stories live. Discover now