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" Tu m'attends toujours. Un peu comme si tu essayais de répondre à une question. Une question à laquelle on ne peut pas répondre. Est-ce-que ça va marcher, est-ce-que c'est la bonne décision, est-ce-que décider activement de ne pas écouter ses démons vaut le coup? Je ne sais rien, je ne connais rien, je ne suis qu'un enchainements d'angoisses. Le fait que tu patientes avec moi me fais du bien, Hector, le fait que tu m'aimes malgré le fait que je suis brisé en un milliard de morceaux me fait du bien. Avec toi j'apprends ce que c'est l'amour, quand tu m'attends, quand tu m'apprécies, quand tu me montres ce que c'est de ne pas céder à la toxicité."

Il sourit. Il sourit toujours. Il m'aime et je l'aime et j'ai l'impression que j'ai le droit de l'être (heureux), que j'ai le droit d'être la personne que je suis.

" Je t'aime." Il le sait mais les mots ne suffisent jamais " je t'aime et je suis content que tu soies là, que tu existes et que j'ai le droit ( le bonheur, l'honneur, la possibilité) d'exister en même temps que toi. J'ai parfois pas l'impression de te mériter mais enfin je sais que cela ne comptes pas, que ce n'est pas l'important, que mes doutes de merde peuvent aller se faire foutre, ils ne servent à rien, ils ne sont que mes propres monstres à terrasser et je sais que tu m'aideras toujours à les vaincre. Même si je ne nécessite pas ton aide ( enfin si, mais je ne te la demande pas, je ne te demanderai jamais d'être ça pour moi). Hector, merci."

" Je t'aime aussi."

" Je pense que tu es l'amour de ma vie. Enfin. Je trouve que c'est une grande responsabilité. Je croyais que c'était Tom ( l'intensité, la rapidité, la passion, la brutalité de cet amour. Je pensais que c'était ça la romance, ça qu'il fallait chercher, cette avidité animale que je ressentais avec lui, comme s'il était mon rail de coke). Je croyais qu'il n'y avait que ça qui pouvait être de l'amour. Et tu m'as appris la tendresse, l'acceptation, l'amitié, la familiarité, la douceur, tu m'as montré ce que c'était d'être apprécié pour autre chose que son corps ( mon corps ne te suffit pas, tu as besoin de mon âme, mon corps n'est pas le centre de moi, mon corps n'est même pas un bonus, il est juste là, vecteur de moi, moyen de m'apprécier et de me voir et de m'aimer). Tu m'as montré ce que c'est d'apprendre à connaitre quelqu'un, pour de vrai, sans l'utiliser."

" Je sais que tu ressens le besoin de me dire tout cela, mon amour, mais sache que ma façon de t'aimer est le strict minimum. C'est à ça que tu dois d'attendre de n'importe qui. Mais j'apprécie que tu m'apprécies. Merci, mon amour. Je t'aime, Ach'. Je t'aime et je sais que tu m'aimes et j'attends de continuer de t'aimer."

" Le temps passé avec toi me fait un bien infini."

" Je t'aime."

" Moi aussi, je t'aime."


Il a la peau douce et les yeux constellés.

" Donne moi ta main."

ll y a les étoiles au dessus de nous. Le monde qui se confond en un milliards de lumières. Et si les étoiles pouvaient perler comme des nuages, si elles pouvaient bruiner, pleuvoir, je sais qu'elles me souriraient. Je lui tends la main— c'est un acte poétique, d'infinie intimité, c'est lui offrir mon coeur et mon âme— il sourit. Un sourire qui réchauffe l'intérieur de mon être. Je souris aussi, et c'est surprenant, cette facilité à sourire. Ce bonheur stable qui s'est installé ( entre les psy, les médocs, le temps avec lui, la vie qui semble enfin avoir un sens).

" Merci."

Il me remercie de lui tendre ma main. Je me sens plein, apprécié.

Les étoiles nous regardent et je me réchauffe de l'intérieur.

" Achille, mon amour."

AchilleWhere stories live. Discover now