Chapitre 1 : Un choix 2/4

525 20 2
                                    


- Laure ... Euh... Ce n'est pas le bon nom ça. Dit-elle en murmurant. Laure Scott. Annonce-t-elle confuse en rayant quelque chose sur sa feuille. Excusez-moi.

J'ai le cœur qui va exploser, je ne sais même pas comment je réussis à entrer dans la salle de test sans m'évanouir. La pièce est métallique, la lumière qu'émet le néon est faible, un mur est couvert de miroir, ce qui me refait penser à mon reflet de ce matin avec mes nombreuses marques bleutées. Mon cou s'est imprégné de l'empreinte de mon père. Je me sens honteuse et place mes longs cheveux devant. Il y a un fauteuil et à côté de celui-ci, un ordinateur tourne. J'entends le ventilo émettre un vrombissement grave qui me fait penser au son du vent quand il souffle fort, même si l'appareil produit un bruit clairement moins important que les mouvements d'air de dehors. La femme de Prior visse une fiole à une seringue. Cela me fait frissonner puisque je ne suis pas vraiment fan des aiguilles.

- Bonjour Laure.

- Bonjour.

- Détends-toi, ça va aller. Me rassure-t-elle en affichant un léger sourire.

- Je sais merci.

- Tu as grandis... M'indique-t-elle en me regardant avec l'identique bienveillance qu'a une mère envers ses enfants.

- Nous ne nous sommes pourtant jamais vus il me semble.

- Quelques fois, quand tu étais avec ta mère. Bon, ne t'inquiète pas, tu ne vas pas sentir grand-chose.

L'aiguille s'insère dans mon cou et je sens le liquide froid se répandre sous ma peau. Je me retrouve dans une pièce faite entièrement de miroirs, il n'y a pas de sortie et ça m'oppresse terriblement. J'ai du mal à respirer et je commence à paniquer ce qui m'incite à toucher chaque parcelle de ces miroirs pour peut-être y trouver une trappe ou je ne sais quoi pour sortir d'ici. Mais il n'y pas d'issues. J'ai l'impression d'être prise au piège, je suis dans un cauchemar, ce n'est pas possible...

- Choisis. Dit une voix neutre venant de nulle part.

Deux paniers apparaissent devant moi, et je dois opter pour le contenu de l'un des deux. Après tout, j'avais oublié que je suis dans une sorte de rêve contrôlé par un ordinateur, je ne risque donc rien... La corbeille de droite contient un morceau de viande, et celle de gauche, un couteau. Je choisis le canif sans grande hésitation parce que si je dois me défendre, vaut mieux avoir quelque chose qui puisse garantir ma protection que quelque chose qui me nourrisse. Puis je ne mange pas de viande crue donc je ne sais pas à quoi m'aurait servi ce morceau de chair. Les bannettes disparaissent et j'entends derrière moi un grognement sourd qui me fait sursauter. Je me retourne brusquement et vois qu'il y a un chien qui retroussent les babines. Il grogne et sa posture montre qu'il ne va pas tarder à m'attaquer. Son pelage est sombre au niveau de sa tête, mais le reste de son corps est marron voire roux, c'est une sorte de mélange. Ses oreilles triangulaires et ses yeux en amandes font de lui un chien plutôt beau, mais son air menaçant fait que je suis sur mes gardes. Je serre fort mon couteau et me met en position d'attaque, tout comme le canidé qui laisse découvrir ses dents. Une petite fille apparaît derrière lui, elle doit avoir au moins cinq ans et porte une robe bleue à volants. Instantanément, l'animal se précipite sur elle. Je cours donc à sa poursuite et lui donne un coup dans les côtes. J'ai du sang partout sur les mains, je n'aime pas du tout ça... Je me redresse tout d'un coup sur le fauteuil où j'étais installé et Nathalie me sourit.

- Ça va ?

- Oui. C'était... étrange...

- Je comprends que ça t'ait un peu surprise, mais ne t'en fais pas ce n'était pas réel. Ton résultat est Audacieux. J'ai une question à te poser avant que tu partes.

Divergente: La face cachée d'Éricحيث تعيش القصص. اكتشف الآن