Chapitre VIII : L'amorce du cataclysme

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NON CORRIGÉ ! Fautes à prévoir !

Le bruit des draps qui remuent me tire doucement de mon sommeil mais je ne réagis pas tout de suite que l'agitation d'Éric est anormal car quelques secondes plus tard, je l'entends se lever. Il se rue sur la fenêtre, l'ouvre violemment et pousse les volets d'un geste rapide.

- Je peux savoir ce que tu fais ?

- Chut.

Il se penche et scrute le paysage sans émettre un bruit. Je me redresse et enveloppe mon corps dans le plaid plié et rangé dans le tiroir de ma table de chevet. M'approchant d'Éric, je remarque que des bruits de pas résonnent en bas de l'immeuble et montent jusqu'à nous. Une once d'inquiétude grimpe en moi et vient mettre en éveil chacun de mes sens.

- Il se passe quoi ?

- Je n'en sais rien, mais ça remue depuis cinq minutes dehors et ils sont armés...

- Il faut lancer une alerte...

- Trop dangereux car on risquerait nos vies pour quelques choses dont on ne connaît pas la nature. On est cerné Laur'... Tout le monde dort et personne est armé pour lutter contre ce genre d'attaque.

- Déjà, on ne sait même pas qui nous tombe dessus.

Je me fige quand plusieurs explosions retentissent à l'extérieur de l'appartement. Une lueur orangé éclaire faiblement la lisière de la forêt et des cris commencent à éclater. Je ne réfléchis pas vraiment et enfile un pantalon et une veste tout en prenant mon arme posé sous mon oreiller. Éric m'emboîte le pas et toque à toutes les portes du logement pour réveiller mes frères, ma sœur et Arthur. Mike est le premier a sortir de sa chambre, il a l'air affolé par les détonations qui ont fait tremblées les murs du bâtiment où nous vivons.

- C'est quoi ce bordel ? Il faut y aller, il faut qu'on aille mettre l'assaut à ces abrutis.

- Non, il ne faut pas prendre de décisions hâtive. Commençons par sortir d'ici pour voir ce qu'il se passe.

Je me prépare à tourner la clé dans la serrure quand soudainement la porte explose et me projette à l'autre bout de la pièce. Cinq hommes pénètrent dans l'habitation et immobilisent chacun de mes proches en leur collant le canon de leur mitrailleuse sur la tempe. Encore sonnée, j'ai du mal à émerger pour trouver la force de me relever. J'ai encore mon arme, je la serre fort et retire le cran de sûreté avec énervement quand une silhouette que je connais que trop bien se positionne face à moi. Encore à terre, je peine à me hisser sur mes deux jambes et, lorsque apparaît le visage de ce monstre et celui du petit être innocent de ma sœur, je sens l'énergie en moi prendre la fuite. Toute ma détermination, ma rage et mon entrain disparaît et laisse place à un vide. L'arme que place Edgar sur la joue de ma sœur me fait un effet dévastateur qui me rappelle douloureusement le souvenir où Richard avait pointé son revolver sur elle.

- Si j'étais toi, je poserai cette arme calmement au sol. Le sang a déjà été trop versé à cause de tes décisions irréfléchies.

Les muscles de ma main droite se relâche comme des élastiques tendus au maximum. Mon colt 1911(*) tombe avec fracas sur le carrelage, le son métallique vient cogner mes tympans et résonne dans la pièce comme lorsqu'un coup de feu vient retentir dans une grande avenue et arrête le temps dans son écho pendant quelques secondes.

- Pose-la s'il te plaît... Elle n'a rien à faire dans cette histoire...

- Connaître son ennemi Laur'. C'est ce que l'on apprend chez les Audacieux et je n'ai pas particulièrement aimé tes façons de faire. Te souviens-tu du jour où tu as « entraîné » mes hommes ? Moi, je m'en rappelle très bien. J'ai fermé ma gueule pour te laisser l'assurance de continuer tes magouilles à la con et ça a porté ses fruits. Quand je t'ai dis que je venais de chez les Audacieux, tu ne t'aies jamais dis que je savais toutes les sortes de manipulations ? Ça ne t'ai jamais venu à l'idée que je savais toutes les techniques de combat ? Je suis plus malin que toi ma belle, donc arrête de résister ainsi sinon je vais te plier et tu ne sauras jamais te relever. Rassure-toi, ce n'est qu'un avertissement ! Et je me trouve bien gentil de t'épargner toi et tes proches. Or, j'ai encore besoin de toi mais, ne prend pas cette énième chance comme un feu vert pour me niquer comme tu as tenté de le faire ces derniers jours. Je ne sais pas comment tu as réussi à trouver ma mère mais ça m'a permis de m'aider à me venger. Viens voir, j'ai envie d'admirer l'horreur que ton visage va afficher !

Divergente: La face cachée d'ÉricWhere stories live. Discover now