Chapitre I : "Eric est vivant"

912 40 45
                                    

/!\ Attention /!\ Ce chapitre contient sûrement plus de fautes que la normale ! Je le corrigerai demain en cours de géographie x') Je souhaitais le poster absolument aujourd'hui car je sais que c'est insupportable d'attendre autant ! Veuillez m'excuser pour ce retard, je suis débordée et j'ai des soucis d'inspiration... Bonne lecture ♥

Point de vue d'Éric : Flashback avant l'exécution

Je suis dans ma cellule, les grands carreaux blancs et noirs qui tapissent le sol, glacent la paume de main droite. J'ai compté chacun de ces pavés, et il y en a quarante trois blancs et quarante deux noirs. Leur surface est lisse et brillante, ce carrelage doit être laqué. J'ai froid, le radiateur incurvé dans le mur est glacé. Il a une tache de sang sur sa paroi blanche. Je reconnais la couleur particulière des globules rouges qui sont d'un pourpre presque noir. Et, je pense que je peux qualifier sa teinte obscur comme ayant un aspect morbide. Soudainement, un garde Sincère entre dans la petite pièce où je suis détenu. Il referme la porte en verre derrière lui et sort une fiole de la poche intérieur de son costume. Il est jeune, il doit avoir à peu près le même âge que moi. Je regarde ses yeux gris qui sont d'une dureté qui me fait froid dans le dos. Il me tend l'objet et m'ordonne de boire.

- Et si je ne veux pas ?

- Tu mourras.

Son ton est ferme, il n'a pas l'air de plaisanter. Ses paroles se sont écrasées contre les quatre murs de ma cellule, et elles provoquent chez moi une réaction que je ne connais pas très bien. La peur, la vraie. Celle qui réveille l'instinct de survie, celle qui veut dire que tu risques de mourir. Je me retrouve aujourd'hui, à avoir peur de quelque chose qui me paraissait impossible à mon âge. La mort est proche, elle courre tel un Audacieux enragé. Et, à ma grande surprise, je ne lutte pas contre cette peur de la mort. Je cède et saisis le flacon contenant un liquide blanchâtre. J'avale en une gorgée le contenu de la burette, qui refroidit mon œsophage.

- Qu'est-ce que c'était ?

- Je pense que tu aurais dû me poser cette question avant d'ingurgiter le produit. Vous ne savez vraiment rien faire dans l'ordre de la science, vous, les Audacieux. Votre témérité vous rend faible, elle vous empêche de réfléchir correctement.

- Ce n'était pas un acte téméraire. C'était instinctif, car je sais très bien que les Sincères et les Audacieux veulent ma mort.

- Oui, mais peut-être que le contenu de cette fiole te tuera... Pourquoi m'as-tu cru Éric Wagner ?

- Bonne question. Peut-être que la peur a eu raison de moi.

L'homme esquisse un léger sourire avant de tourner les talons et de claquer violemment la porte. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris de boire la fiole... Pourquoi je lui ai fais confiance ? Je me suis laissé avoir par la peur... L'entraînement des Audacieux n'a peut-être pas été assez dur sur moi. Il fallait plus pour que la peur ne m'atteigne plus. Je pose ma tête contre le mur et observe le plafond et ses imperfections. Cela m'endors ou peut-être est-ce le produit qui me tue lentement.

=====================================

- Debout !

Je sursaute et vois un Audacieux dans ma cellule. Il a une arme et la pointe vers moi en ricanant de manière diabolique.

- Prépare-toi pour mourir. Tu as cinq minutes. Après, je viens te chercher pour ton exécution.

Voilà, c'est maintenant. Aujourd'hui, je vais perdre la vie ou on va plutôt me la prendre... Mes pensées divergent vers Laur' et son sourire angélique. Je ferme les yeux et essaie de l'imaginer contre moi. Ses cheveux en bataillent chatouillent mon cou, ses mains douces caressent mes joues et ses lèvres effleurent les miennes comme quand le vent souffle doucement. Je m'en veux, j'ai quitté celle que j'aime en lui hurlant dessus... Le dernier souvenir qu'elle aura de moi, sera mauvais. Tout est ma faute, j'aurais dû lui faire confiance et tout lui dire. La situation de la ville, c'est moi qui en est la cause... Si j'avais parlé à Laur', on aurait pu déjouer les plans de Jeanine. Laur' ne serait pas seule avec sa sœur sous la garde d'une dizaine d'Audacieux. Marie Scott ne serait pas morte et surtout, tout serait comme avant... Rien n'aurait changé et Laur' serait heureuse. Je lui ai fais du mal, j'ai en quelque sorte trahis sa confiance et j'ai même levé la main sur elle. J'ai merdé et j'en paye les frais comme il se doit. Je vais mourir et j'ai peur. Oui, j'ai peur, j'ai peur comme un homme normal aurait peur de la mort. Je suis peut-être Éric, le leader Audacieux le plus atroce, mais je suis avant tout un homme qui ressent des choses... J'aurais dû montrer ma face cachée aux Audacieux, j'aurais dû montrer la face cachée d'Éric.

Divergente: La face cachée d'ÉricWhere stories live. Discover now