Chapitre 10 : Dernière simulation 4/4

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     - Monsieur, elle a besoin de repos et doit absolument rester calme. Si vous êtes un frein à sa guérison, je serais dans l'obligation de vous demander de partir. Mademoiselle Scott, il va falloir être un peu plus détendue. Votre tension a grimpé en quelques minutes, je vous garde demain si ça ne va pas mieux. Comment vous vous sentez ?

- Fatiguée... Et j'ai faim... Je pourrais manger quand ? Je n'en peux plus.

- Je repasserai dans deux heures. Vous avez eu une anesthésie générale, on ne peut pas reprendre l'alimentation automatiquement après. À plus tard. L'informe-t-il en repartant aussi vite qu'il était arrivé.

Elle a l'air d'avoir la dalle vue comment elle l'a regardé quand il lui a révélé qu'elle n'avalerait quelque chose que dans deux heures. J'ai cru pendant un instant qu'elle allait lui sauter dessus pour le contraindre à la nourrir. J'esquisse un sourire moqueur mais je suis coupé par mon téléphone. C'est Max, je sors donc de la pièce et m'isole dans un coin du couloir qui dessert les chambres.

- Oui Max.

- Putain, mais qu'est-ce que tu fous encore à l'hôpital ?! On fait quoi des novices cet après-midi ?! Rentre tout de suite, l'entraînement ne va pas se faire tout seul.

- Non.

- Non quoi ? Tu te fous de ma gueule là ? Tu branles quoi à rester avec la jeune Scott ? Tu tombes bien bas mon pauvre. Moi qui avais une estime immense pour toi...

- Écoute Max. Je ne te demande pas ton avis et encore moins ton accord. Je reste avec elle point final.

- Laisse-moi donc te mettre en garde. M'annonce-t-il excédé. Si tu veux entamer une relation avec elle, attends qu'elle soit formée... Ça ne va pas passer du tout auprès des Audacieux, ils vont crier au scandale. Être leader, c'est aussi faire des concessions donc aie la patience sinon on va avoir une discorde dans la faction. Il ne vaut mieux pas que tu déconnes pour une simple gonzesse Éric. Ce n'est pas le moment puis tu ne pouvais pas en choisir une autre ? Merde.

- Si seulement on choisissait Max... Mais ça te dépasse, toi qui n'as jamais éprouvé de sentiments pour la moindre fille que tu avais dans ton lit. Je conçois le risque que compose une histoire avec Laur', je la ferais mariner pendant encore quelques temps mais ne compte pas sur moi pour la faire poireauter trop longtemps. Notifié-je fermement car il n'est pas envisageable que je renonce à cette fille par choix politique.

- Laisser place aux sentiments dans sa vie, c'est se permettre de ne plus avoir de bouclier face aux personnes malveillantes. On peut choisir de vivre que les bons moments qu'une relation peut offrir avec un peu de volonté.

- Ça ce sont tes envies, pas les miennes. Le sujet est clos Max. Pour cette après-midi, Quatre gérera très bien les novices seul. À plus tard.

Je ne lui laisse pas le privilège de me répondre, je raccroche directement. Ma vie a été assez dirigée par mes parents, hors de questions que je passe le restant de mes jours à être un pantin. Je suis déjà en parti celui de Max mais ce n'est que partiellement et je ne le laisserai pas gouverner la totalité de mon existence.

Je souffle un bon coup et pars retrouver Laur' dans sa chambre. Je déplace le fauteuil de la pièce pour le coller au lit où je m'accoude pour rester au plus proche d'elle.

- Tu sembles contrarié ? Souligne-t-elle en passant sa main sur mon bras gauche.

- Il m'a gonflé... Pour changer...

- Hum... Euh... J'aurais une question... Me prévient Laur' en entremêlant ses doigts et en fuyant mon regard. Tu faisais semblant la nuit où tu m'as pris dans tes bras ? Me demande-t-elle dans un timide murmure.

Divergente: La face cachée d'ÉricWhere stories live. Discover now