Retrouvailles

Chapitre 8 : J'ai besoin de toi.

Lorsque la jeune femme ouvrit les yeux, elle fut aveuglée par la lumière du jour. Elle plissa les yeux, le temps de s'adapter à la luminosité. Le soleil lui caressait doucement sa peau nue, la réchauffant de ses rayons. Depuis longtemps, elle ne s'était pas sentie aussi bien. Elle avait un large sourire figé sur ses lèvres. Elle se retourna doucement et se mit à contempler Aaron. Elle s'approcha un peu plus de lui, enroulant encore plus ses jambes aux siennes. La main de Hotch était posée sur sa hanche, la seconde entourant sa taille. Elle posa délicatement sa main sur son torse et commença à dessiner des ronds avec son doigts, perdue dans ses pensées et dans la contemplation de celui qu'elle aime. Elle s'arrêta brusquement lorsqu'il se mit à grogner dans son sommeil. Elle n'avait pas envie qu'il se réveille, elle voulait juste profiter de l'instant présent, juste le regarder dormir, sans prise de tête, sans les discutions du matin, sans les probables regrets... En réalité, elle était effrayée. Elle avait tellement peur qu'il regrette, qu'il lui en veuille. Elle avait peur qu'il avait tout simplement cédé à ses désirs masculins ou qu'il avait voulu simplement lui remonter le moral.
Au bout d'un certain moment, des yeux se plongèrent dans ceux d'Emily. Hotch, réveillé, contemplait la jolie brune. Non, il l'admirait. Ses yeux glissèrent sur son corps, la dévorant littéralement des yeux. Elle remonta un peu le drap sur sa poitrine, les jours rouges. Inquiet, il pensa immédiatement qu'elle regrettait. Elle était gênée, elle lui en voulait. Du moins, c'est ce que le chef de la BAU pensait, même si il espérait de tout son coeur se tromper.

- Bonjour... Lui dit-il, la voix encore endormie.

Il mourrait d'envie de l'embrasser mais il n'osa pas. Et si elle le repoussait ?

- Bien dormi ? Lui demanda t-elle.
- Pour la première fois depuis longtemps..  murmura t-il.

Elle lui sourit en retour. Elle était heureuse d'être la source de son bonheur.

- On ne peut pas rêver de meilleur réveil... Pensa t-elle à voix haute.
- Pardon ? Lui demanda t-il, surpris.
Elle rougissa, honteuse de ce qu'elle avait dit. Et si lui ne le pensait pas ?
Il reposa sa question.

- De se réveiller à côté de celui qu'on aime... Finit-Elle par lui dire.

Tant pis pour les conséquences.
Il lui souria longuement et finit par coller son corps au sien. Il déposa lentement ses lèvres contre les siennes. Avide, Emily y répondit avec fougue, mordillant sa lèvre inférieure. Ils se separèrent, le souffle court.

- Désolé... s'excusa t-elle, timidement.

Elle ne se reconnaissait pas. Ce n'était pas son genre d'être aussi niaise et aussi sauvage à la fois. L'amour y était sûrement pour quelque chose. Mais qu'est ce qu'elle savait à l'amour ?

- Pourquoi être désolé ? Lui demanda t-il, étonné.
- Je t'ai pratiquement sauté dessus... Murmura t-elle.

Pour toute réponse, il colla ses lèvres aux siennes, lui rendant un baiser aussi fougueux que précédemment.
Emily lui souria, puis son sourire s'était évanoui. Sans comprendre ce qu'il lui arrivait, elle se recula dans le lit, se mettant à la limite du matelas. Lorsque Aaron lui leva le visage, il vit deux yeux noisettes le regarder tristement, les yeux embrumés de larmes. Il se rappocha d'elle et la prit dans ses bras. Elle le repoussa et se leva du lit, prenant le drap avec elle pour l'enrouler autour de sa poitrine. Elle fouilla dans son sac à main qui reposait sur le fauteuil et finit par trouver ce qu'elle cherchait. Elle ouvrit le paquet et sortit un briquet.

- Je peux savoir depuis quand tu fumes ? Lui demanda Hotch, tout en éteignant sa cigarette.

Elle se retourna vers lui, les larmes roulants sur ses joues. Il était simplement vêtu d'un caleçon. Dieu qu'il était beau... Elle chassa ces pensées sordides de son esprit. Ce n'est pas le moment, ne tombe pas dans ses bras... Pensa t-elle.

- Depuis une semaine maximum... j'en pouvais plus de rester ici. Le stress, l'angoisse, le manque...

Il s'approcha un peu plus d'elle et lui prit le paquet des mains. Il ouvrit la fenêtre de la chambre d'hôtel et jeta le paquet au dehors. Elle le regarda faire, sans réagir.

- Ca fera des heureux... Maugrea t-il. Et au moins, tu ne te détruira plus et je serai tranquille.

Elle esquissa un faible sourire face à sa remarque. Resserrant les draps autour d'elle, elle lui tourna le dos. Comme elle si attendait, il pensa ses bras autour de son cou, colla son torse  contre son dos et l'enlaça tendrement.

- On a passé une magnifique nuit Emily, et un début de matinée parfait. Pourquoi tout gâcher ?

Elle se retourna dans ses bras et il planta ses yeux dans les siens.

- Parce que ce n'était qu'une nuit Aaron... Murmura t-elle.
- Pas pour moi...

Elle le regarda, surprise, ce qui incita Hotch à parler.

- Écoute Emily... Lorsque je t'ai avoué mes sentiments cette nuit, j'étais sincère. Pour moi, ce n'est pas juste une nuit, c'est la vie. J'ai besoin de toi... Depuis que tu es partie à Londres, je ne vis plus... Je pense à toi, je rêve de toi, tout le temps, constamment. Je passais mes journées à broyer du noir car je ne te voyais plus. Rien que le simple fait de poser mes yeux sur toi me rend heureux. Je suis fou de toi Emily... Même Jack peut en témoigner... Je t'aime...

Elle le regarda, bouche- bée. Elle ne savait pas quoi répondre face à une telle déclaration. Car oui, c'est ce que c'était, une déclaration, qui lui faisait chaud au coeur. Des larmes sortirent de ses yeux, roulant sur son jolie visage. Hotch passa son pouce sur ses pommettes pour les essuyer.

- Je... je t'aime aussi... Finit-elle par réussir à articuler.
- Alors pourquoi toutes ces larmes ? Pourquoi cette éloignement ?
- Parce que j'étais morte de peur. J'avais peur que tu regrette, que tu avais cédé à tes envies masculines, que ça ne signifiait rien pour toi et que ca allait rester une nuit.

Il leva les yeux au ciel et appuya son nez contre celui de sa bien aimée.

- Je vais me préparer. Je t'emmène petit déjeuné. Et ce n'est pas négociable. Tu dois manger et prendre soin de toi. Tu trembles...

Il lui déposa un baiser sur la joue avant d'aller dans la salle de bain.
Emily se laissa retomber sur le lit. Avec ses angoisses, elle avait installé une certaine tension, elle avait tout gâché et elle s'en voulait. Elle finit par entendre l'eau couler. Elle luttait avec elle même pour savoir ce qu'elle devait faire. Elle se leva : tant pis pour les conséquences. Elle laissa tomber les draps au sol. Nue, elle avanca en direction de la salle d'eau et y entra timidement. L'homme qui hantait ses pensées faisait dos à la porte si bien qu'il ne l'entendit pas rentrer. Elle s'avanca, rentra dans la douche et passa des bras autour du torse de son amant. Il se retourna, d'abord surpris, puis il passa des doigts dans ses cheveux de jais.
La jeune femme murmura un bref pardon auquel il répondit par un baiser fougeux et amoureux. Les deux amants laissèrent échapper leur désir l'un envers l'autre, si longtemps contenu. Des câlins dans la douche, des gémissements et des milliers de "je t'aime" plus tard, ils étaient retournés dans la chambre mais n'avaient pas dépassé le stade du lit, tant ils avaient besoin de se montrer qu'ils s'appartenaient.

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Emily : "La fin d'une histoire est aussi le commencement d'une autre. La seule chose, c'est qu'on l'ignore à ce moment-là."