Retrouvailles

Chapitre 22 : Tu me manques.

PDV Hotch.

Cela faisait une semaine qu'il n'avait pas de nouvelles d'Emily. Enfin si, il en avait par JJ mais officiellement, il n'était pas censé en avoir. Elle lui manquait, indéniablement. Il était entrain d'aider Jack à faire ses devoirs lorsqu'on sonna à la porte. Intrigué, il alla ouvrir, espérant secrètement qu'Emily se trouvait derrière cette porte, même si il en doutait sérieusement. Lorsqu'il l'ouvrit, toutes sortes d'émotions passèrent dans son corps : de la suprise, de la colère et du dégoût.

- Jack, vas dans ta chambre s'il te plaît, tu continueras tes devoirs après, lui ordonna Aaron.

Le petit garçon ne demanda même pas pourquoi et fila dans sa chambre, heureux de pouvoir faire une pause.

- Que me vaut ce plaisir Easter ? Demanda Aaron, froid comme un marbre.

Clyde entra dans la maison, sans y être au préalable invité, ce qui eut le don d'irriter l'agent.

- Je voulais avoir des nouvelles de ma belle Emily. Mais comme elle ne me répond pas, je pensais que tu en aurais, étant donné que vous êtes, aux dernières nouvelles, très proches.
- Comme tu le vois, je suis chez moi et non avec elle donc je n'ai aucune nouvelle à te fournir. Ce n'était pas la peine de faire tant de chemin. Alors maintenant si tu pouvais sortir de chez moi...

Aaron était sur le point d'imploser. Non seulement Clyde appelait Emily "ma belle" mais en plus il faisait tout pour remuer le couteau dans la plaie.

- Sinon ? Le provoqua Clyde, un air de défi dans les yeux.

S'en était trop pour le chef de l'unité. Il se jetta sur Easter, le plaquant au sol. Il lui envoyait coups sur coups, le frappant au visage de ses poings. Il frappait encore et encore, incapable de s'arrêter. Il était entrain d'évacuer toute la colère si longtemps retenue. Cette ordure n'avait pas su protéger Emily. SA Emily. Soudain il s'arrêta, et s'asseya sur le sol, à côté du corps de Easter. Ce dernier avait le visage en sang, déjà gonflé par les hématomes mais il était encore en vie. Emily... Elle n'aurait pas voulu ça. Une vengeance personnelle ne ressemblait pas à Aaron. Elle serait déçue. Il avait juste pété les plombs.

- Joli crochet du gauche... Ironisa Easter, se redressant avec difficulté.
- Désolé... marmona Hotch.
- Ne t'excuse pas. Mais je serai toi, j'irai la voir, ça t'évitera de frapper tout ce qui bouge.

Aaron était de plus en plus énervé par l'attitude de son interlocuteur. Il prétendait le connaître alors qu'il ne savait rien de lui.

- Sors de chez moi.

Clyde ne se fit pas prier et sortit sans dire un mot. Enfin seul, Hotch attrapa son téléphone fixe et composa un numéro.

- Rossi. Lui dit l'homme à l'autre bout du combiné après quelques sonneries.
- David...
- Qu'est ce qui se passe Aaron ? Demanda t-il, l'inquiétude dans la voix.
- J'ai fais une connerie. Une belle connerie.
- C'est à dire ?
- J'ai frappé Easter.
- Aaron ! Ressaisit toi ! Ça ne te ressemble en aucun cas ! Je vais m'arranger pour que ce ne se sache pas. Et vas la voir ta belle ! Vous êtes malheureux aussi bien l'un que l'autre. Elle veut te faire croire que c'est mieux mais c'est tout le contraire !
- Tu as des nouvelles ? Le coupa Aaron, étonné.
- Oui. Et si tu en veux, tu n'as qu'à aller les chercher toi même.

Sur ces paroles, Rossi raccrocha, laissant Hotch perplexe.

PDV Emily.

La jeune femme était assise sur son canapé. Elle fixait la télé sans vraiment la voir, perdue dans ses pensées. Dans une heure, elle devait être à l'hôpital pour un examen. JJ ne pouvait pas la conduire, elle devait garder Henry qui était fiévreux. Elle n'avait pas osé appeller les autres membres de son ancienne équipe. Elle ne leur parlait plus depuis des semaines, il ne fallait pas s'attendre à ce qu'ils acceptent. Aussi, elle était dans l'incapacité de conduire, sa jambe étant toujours plâtré. Il ne lui restait plus qu'une seule solution : prendre le bus. Cette idée la terrifiait mais elle n'avait pas le choix. Doucement, elle prit appui sur ses béquilles et se leva. Elle alla dans la salle de bain et passa de l'eau sur son visage. Elle s'assit sur le tabouret et se regarda dans le miroir. JJ avait raison, elle faisait peur à voir. Elle avait survécu, il fallait qu'elle aille de l'avant. Elle relâcha ses cheveux qui descendèrent sur ses épaules. Elle passa la brosse dedans, les démélant délicatement, jusqu'à ce qu'ils soient parfaitement lisse. Elle attrapa sa trousse à maquillage et se maquilla, légèrement, cachant ses cernes, son teint blême et ses yeux rougis par les larmes. Après avoir appliquée une touche de mascara, elle quitta la salle de bain pour se rendre dans sa chambre. En fouillant dans ses armoires, elle trouva un jean pas trop moulant et un tee-shirt à manches longues. Elle les enfila et se regarda dans le miroir. On dirait la Emily d'avant... pensa t-elle. Si on ne sait pas que j'ai des bleus et des coups sur tout le corps... Elle soupira et sortit de son appartement. Elle arriva rapidement à l'arrêt de bus, elle commençait à prendre l'habitude de ses béquilles. Au bout d'une petite dizaine de minutes, le bus s'arrêta devant elle. La porte s'ouvrit et Emily, resta bloquée, incapable d'entrer. Elle n'arrivait plus à avancer, comme si une barrière transparente était présente entre elle et le bus. Elle fit signe au chauffeur et ce dernier partit. Elle se sentait nulle. Elle était incapable de monter dans un simple bus. Mais de voir tout ces visages de pitié tournés vers elle l'avait complètement bloqué. Elle commença à marcher, décidant d'aller à son rendez-vous à pieds. La fatigue se faisait ressentir et les béquilles la fatiguaient, si bien qu'au bout de plusieurs minutes, elle s'arrêta, à bout de souffle. Elle prit appui contre le mur d'une maison lorsqu'un SUV noir s'arrêta à sa hauteur. Elle paniqua, et reprit sa marche, essayant de ne pas laisser transparaître ses émotions. Elle vit que la voiture avançait doucement. Cette dernière  s'arrêta quelques mètres plus loin et decendit son carreau. Emily ne savait pas si elle devait fuir ou rester où elle était. Une chose était sûre : elle paniquait.

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Emily : "La fin d'une histoire est aussi le commencement d'une autre. La seule chose, c'est qu'on l'ignore à ce moment-là."