Chapitre 36 : Direction Londres.

598 31 16
                                    

* Appartement d'Emily *

PDV EMILY.

Elle venait de se réveiller, sortant lentement de son sommeil. Elle avait un mal de crâne insupportable, vu toutes les larmes qu'elle avait versé. Il devait être aux alentours de 14h mais elle se fichait. Elle avait passé une nuit épouvantable, rythmée par des cauchemars à répétition, plus horrible les uns que les autres. Elle s'était endormie sous le coup de 10h mais ce sommeil n'avait pas été si bénéfique que ça. Elle se leva de son canapé et se dirigea vers sa salle de bain. Elle prit une douche rapide pour se mettre ensuite en jogging. Elle releva ses cheveux en une queue de cheval bancale. Elle n'avait pas envie de faire d'efforts. Personne ne devait venir la voir de toute façon, elle ne travaillait pas, elle ne voyait donc pas pourquoi elle devrait se préparer.

- Si jamais Aaron passe... murmura la petite voix dans sa tête.

Elle leva les yeux au ciel. Bien sur qu'il ne viendrait pas. Il avait été plutôt clair et elle n'espérait plus rien de lui. Au fond, elle mourrait d'envie de le revoir, qu'il lui dise que tout cela était faut. Elle s'étonnait elle même à se voir si sentimentalisme mais il faut dire qu'elle était vraiment accro.
Mais depuis plusieurs jours, elle se demandait si elle devait partir, retourner à Londres ou aller n'importe où ailleurs. Tant que ce n'était pas ici, à Quantico. Certes, elle en voulait toujours à Clyde et elle ne voulait pas faire de peine à ses anciens collègues, mais elle n'arrivait plus à rester ici. Elle fut sortit de ses pensées par la sonnerie du téléphone. Elle espérait sincèrement que ce ne soit pas Aaron, elle ne saurait quoi lui dire.

- Allô ? Demanda t-elle, après avoir décroché.
- Bonjour jolie Emily.
- Clyde... soupira t-elle, heureuse d'entendre sa voix. Tu lis dans les pensées maintenant ?
- Il faut qu'on parle jeune fille, lui dit-il, de but en blanc, ignorant sa question.
- Laisse moi deviner... JJ t'a appelé, pensant que tu saurais me résonner ?
- Je suis si imprévisible que ca ? Rigola t-il.
- Faut croire... murmurais-je.
- Tu nous fais quoi en ce moment ? J'ai appris que tu ne sortais plus de chez toi et que tu passais tes nerfs sur tout ce qui passe à ta portée. Je croyais que tu allais mieux.

Elle s'apprêta à lui demander comment il savait qu'elle allait mieux mais elle se ravisa. Clyde était toujours au courant de tout, tout le temps.

- Je ne veux pas en parler, et encore moins avec toi. Je peux te demander une faveur ?
- Je t'écoute.
- Si je reviens à Londres, tu m'accepteras ?
- Bien évidemment Emily ! Tu as toujours ta place dans les bureaux.

Elle souria.

- Alors si tu veux bien me laisser, j'ai des valises à préparer !
- Je t'attend impatiemment.

Elle ria et elle raccrocha. Maintenant elle en était sûre, elle allait partir. Elle se leva et alla faire ses valises.

* BAU *

PDV AARON.

Il était assit à son bureau. Il n'avait toujours pas bougé depuis sa discution avec JJ. Il devait aller la voir, maintenant mais il avait peur qu'elle refuse d'ouvrir ou qu'elle refuse de lui parler.

- Tu es encore la ? Demanda Rossi, en passant devant le bureau de son supérieur et ami.
- Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi ? Râla t-il.
- Ok... c'est bon, je te laisse seul. Mais réagis, ne te laisse pas dépérir.

Aaron regarda son subordonné partir. Rossi avait raison. Il devait foncer, et maintenant. Il se leva et se dirigea vers sa voiture.

* Appartement d'Emily *

PDV EMILY.

Elle attrapa une feuille et griffonna rapidement un mot :

Je retourne à Londres. Désolé pour tout. 
P.E

Elle attrapa sa valise et sortit de chez elle, le coeur lourd.

* Devant l'appartement d'Emily *

PDV AARON.

La concierge lui avait ouvert la porte centrale et a présent, il attendait devant la porte de l'appartement de sa belle. Il n'osait pas frapper. Il avait peur de la voir. Ça pouvait paraître idiot mais il redoutait plus que tout sa réaction. Si elle le rejettait, il n'arriverait pas à encaisser. Il pesa le pour et le contre, durant de longues minutes et finit par donner plusieurs coups contre la porte. Il eu le calme plat pour toute réponse. Intrigué, il tapa de nouveau mais personne ne répondit. L'inquiétude monta. Il savait qu'elle ne sortait plus de chez elle et le fait qu'elle ne venait pas ouvrir était anormal. Sans attendre plus longtemps, il donna des coups d'épaules contre la porte. Cette dernière finit par céder sous les coups. Il entra en trombe, la chercha partout, dans sa chambre, dans la salle de bain, mais il ne la vit nul part. Alors qu'il retournait au salon, un papier posait sur la table de salle attira son attention. Il l'attrapa dans ses mains et cru que le sol allait se dérober sous ses pieds. Elle était partie. Il était arrivé trop tard. Avec ses peurs de mal faire, il avait tout gâché. Il se laissa tomber sur le canapé, le coeur battant, les larmes aux coins des yeux. Elle ne pouvait pas partir. Pas maintenant. Elle devait savoir la vérité avant de le quitter pour de bon. Il n'était pas trop tard, il pouvait encore la rattraper. Il sortit en trombe de l'appartement et démarra en direction de l'aéroport.

* Aéroport *

PDV EMILY.

Elle était assise sur l'un de ces bancs métalliques dont sont pourvus les aéroports. Son billet dans les mains, elle attendait que son vol soit annoncé. Elle était perdue dans ses pensées, imaginant la réaction de ses amis. Elle fouilla dans les poches de son manteau et trouva une petite clé. Elle la reconnut sans difficulté : c'était la clé de la maison d'Aaron, celle qui lui avait offerte comme preuve d'amour. Elle repensa à ce moment, à sa déclaration... ce n'était que des mots finalement ? Elle devait vraiment partir, pour arrêter de se faire du mal avec tout ces souvenirs.

- C'est trop facile... Ricana la petite voix dans sa tête.
- La ferme.
- Dès qu'il y a un problème, tu t'enfuis en courant. Ce n'est pas toi. Tu vaux mieux que ça.

La petite voix la mit en sourdine lorsqu'Emily fut sortie de sa torpeur. Son vol venait d'être annoncé. Elle se leva et se dirigea vers le comptoir. Elle tendit son billet, ainsi que son passeport. Après les formalités, elle passa par le portique de sécurité. Elle se dirigea vers l'avion, tirant sa lourde valise derrière elle.

PDV AARON.

A peine arrivé, il se précipita hors de sa voiture. Il avait roulé comme un fou sur la route, prenant des risques inconsidérés mais à vrai dire, il s'en fichait. Il rentra en courant dans l'aéroport et se dirigea immédiatement vers le guichet, poussant les autres passagers. Il sortit son badge du FBI, justifiant ainsi ses actions. Il n'aimait pas agir de la sorte mais il était sur le point de perdre la femme qu'il aime et il ne le supporterait pas.

- Excusez moi, demanda t-il, essoufflé, à la femme qui se trouvait derrière le comptoir d'enregistrement. Est ce que le vol à depart pour Londres est deja parti ?
- Attendez une minute monsieur... oui, il est parti depuis cinq minutes environ.
- Merci... murmura t-il avant de prendre congé.

A pas lents, il se dirigea vers un banc. Un de ces bancs metalliques des aéroports. Un banc froid, sur lequel sa belle s'était assit quelques instants plutôt, même si il ne le savait pas. Il avait envie de pleurer, de tout casser et d'hurler. Même si il ne pouvait s'en prendre qu'à lui même, il venait de perdre la femme qu'il aimait.

_________________
Emily : "La fin d'une histoire est aussi le commencement d'une autre. La seule chose, c'est qu'on l'ignore à ce moment-là."

RetrouvaillesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant