Chapitre 10 : Un pas en avant.

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Les heures d'avion étaient passées à une vitesse vertigineuse, la fatigue ayant eu raison de la jeune femme. Elle attendait un taxi depuis une bonne quinzaine de minutes et elle s'impatientait. Elle finit par attraper sa valise et elle commença à marcher en direction de la BAU. Un bon 45 minutes de marche l'attendait mais elle n'en avait que faire. C'était l'après midi à Quantico et le soleil brûlait la peau de la jolie brune. Elle marchait, perdue dans ses pensées, partagée entre la joie de voir Aaron, la joie de voir l'équipe mais aussi la peur de devoir faire face à leurs nombreuses questions sur son départ...
Elle leva la tête : la bâtiment du DSC se trouvait devant elle. Elle prit une profonde inspiration et poussa la porte de l'entrée. Aucuns vigiles ne l'embetèrent, lui souriant même.
Elle arriva dans le carré, la où les bureaux se trouvaient. Personne. Elle décida d'aller voir Garcia. Personne. Elle ne put s'empêcher de s'inquiéter. Son portable sonna, elle décrocha.

- On ne dit plus bonjour maintenant ?

Emily regarda autour d'elle. La personne au téléphone l'observait de loin.

- Rossi ? Vous êtes où ? Demanda t-elle.
- Ce n'est pas ça le plus important. Tu viendras me voir après. Va plutôt voir Aaron... Il ne va pas très bien depuis qu'il est rentré de Paris. Ne dis rien, je sais, vous êtes ensemble. N'oublie pas que je suis profileur et que Aaron me dit presque tout. En tout cas, ca fait plaisir de te voir. Et heureuse en plus.

Il raccrocha avant qu'Emily n'ait eu le temps d'en dire plus. Elle souria, laissant échapper un rire cristallin de ses lèvres. Elle avanca en direction du bureau de Hotchner. Les stores étaient tirés, ce qui l'inquiétait. Elle ouvrit doucement la porte. Il est affalé sur son bureau, endormi, des rapports sous les bras. Des timbales de café étaient posées un peu partout dans le bureau. Un bouteille d'alcool, à moitié vide, se trouvait sur le meuble derrière lui. Elle espérait qu'il n'avait pas bu, elle ne le supporterait pas. Elle se pencha doucement vers lui, ses cheveux chatouillant délicatement son visage. Il émit un léger grognement. Elle se pencha un peu plus, passant des bras autour de son cou et se mit à lui déposer des baisers sur son front, laissant courir ses lèvres jusqu'au creux de son cou. Après plusieurs minutes de ce petit manège, il finit par ouvrir les yeux. Il la regarda amoureusement puis des yeux se changèrent en un regard surpris lorsqu'il se rendit compte qu'il ne rêvait pas. Elle laissa échapper un rire.

- Bonjour, lui dit-elle doucement. Il faut dormir la nuit.
- Sauf qu'une jeune femme très mignonne s'amuse à m'appeler pendant la nuit et je suis obligé de répondre parce que je l'aime et qu'elle me manque, lui dit-il dans un sourire. Que fais-tu ici ? Demanda t-il en se levant.

Elle soupira de soulagement lorsqu'elle vit qu'il ne sentait pas l'alcool.
Elle passa ses bras autour de son cou et l'embrassa fougueusement. Il répondit à son baiser avec insistance, passion et envie. Il glissa des mains en dessous de son tee-shirt pour caresser son dos. Qu'est ce que ce contact leur avait manqué...

- J'ai eu le droit de sortir du territoire et... Tu me manquais... je voulais te voir...  Murmura t-elle.
- Tu n'es pas censé arrêter des méchants ? Rigola t-il en déposant un baiser sur ses lèvres.
- On parle de toi ? Rigola t-elle à son tour. Vous dormez au lieu de travailler monsieur Hotchner.

Il ferma les yeux, se délectant de ses paroles. Il aimait entendre son nom dans sa bouche, la voix avec lequel elle le disait. Il aimait sa voix, non, il aimait tout chez elle. Il enleva sa cravate et ouvrit le premier bouton de sa chemise pour être plus à l'aise, la proximité de leur corps faisant monter la température.
Aaron, à contre-coeur, vit Emily se détacher de lui. Elle se dirigea vers son bureau, s'y installa et commença à faire les rapports de Hotch. Voyant sa mine interrogative, elle répondit à la question qu'il se posait.

- Plus vite tu aura fini et plus vite on partira d'ici.

Il souria en devinant parfaitement ce qu'elle avait derrière la tête. Il s'approcha d'elle, l'embrassa tendrement et l'aida à finir les rapports.

Depuis une bonne heure, ils étaient entrain d'écrire les rapports. Assis dans le canapé du chef de la BAU, Emily avait posé sa tête sur l'épaule d'Aaron. Elle était entrain de relire le rapport mais ses yeux fixaient la feuille sans vraiment la regarder.

- On ferait mieux de rentrer ma jolie... lui dit tendrement Aaron.
- Non, ça va... murmura t-elle, étouffant un bâillement.
- Ce n'est pas négociable... Lui dit-il doucement, l'embrassant sur le front.
- D'accord monsieur, lui repondit-elle, se moquant gentiment.

Elle quitta ses bras et se leva, pour rassembler ses affaires.

- Je peux savoir ce que tu fais ? Lui demanda t-il, en voyant qu'elle fouillait dans son sac.
- Je veux bien aller dormir, mais il me faudrait une chambre d'hôtel, lui repondit-elle. Ah le voilà ! S'exclama la jeune femme, plus pour elle même, tout en sortant son téléphone.

Aaron se leva et s'approcha d'elle. Il l'enlaça et prit son appareil de ses mains.

- Je peux savoir ce que tu fais ? Râla t-elle, se retournant pour lui faire face. Je n'ai pas envie de jouer...
- Emily, ne soit pas idiote... Viens dormir chez moi... Ma maison est la tienne. Et puis...

Il fouilla dans ses poches et en sortit une clé. Il la tendit à Emily, qui le regarda avec des yeux ronds. Elle ne voulait pas s'emballer, mais ne put s'empêcher de sourire malgré elle. Elle attrapa la clé qu'il lui tendait et le regarda avec des yeux interrogatifs.

- Je voulais te l'envoyer, pour que tu prennes ça comme une invitation et que tu comprennes que c'est sérieux... mais comme tu es la, autant te la donner en main propre.

Elle ne savait pas quoi répondre, c'était trop pour elle. Il l'aimait, elle en était sûre. Les larmes aux yeux, elle lui sauta dans les bras. Elle l'embrassa tendrement, une larme salée venant s'immiscer entre leurs lèvres. Il posa ses mains sur ses hanches, caressant ses courbes.

- Je dois prendre ça pour un oui ? Lui demanda t-elle.

Elle hocha la tête, incapable de répondre. Il prit des affaires, lui glissa la clé dans sa poche arrière, s'attardant un peu, lui attrapa la main et ils partirent en direction de la voiture d'Aaron. Rossi, assis dans la salle de repos, les regardait à travers les stores, amusé. Il était heureux pour ses amis. Après tant de temps, ils avaient enfin le droit au bonheur.

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Emily : "La fin d'une histoire est aussi le commencement d'une autre. La seule chose, c'est qu'on l'ignore à ce moment-là."

RetrouvaillesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant