Chapitre 102 : Ils avaient enfin le droit au bonheur.

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Note d'auteur : Désolé de ne pas avoir publié du weekend mais j'ai passé un weekend en famille donc je n'avais pas envie d'écrire. Un nouveau chapitre court et pas top selon moi mais bon ^^'. Dernier chapitre de la fic (ou pas). Bonne lecture ! 😘

PDV EMILY.

Ils se regardèrent, longuement, sans se lâcher une seule seconde du regard. Elle ne cessait de sourire, étant le parfait miroir d'Aaron. Aucun des deux ne bougeait, aucun des deux ne parlait. Il avait toujours sa main dans la sienne, la faisant vibrer au plus profond d'elle même. Lorsqu'une larme roula à nouveau le long de la joue du beau brun, elle tenta de l'effacer du revers de la main maiselle était bien trop faible. La douleur continuait de la tirailler de part en part, si bien qu'elle ferma les yeux, quelques instants, essayant d'encaisser.

- Tout va bien ?

L'inquiétude était belle et bien présente dans la voix d'Aaron. Elle ouvrit doucement les yeux et essaya de lui décrocher son plus beau sourire, tout en hochant lentement la tête.

- Tu mens Emily... Soupira t-il, serrant un peu plus la main fine de sa belle dans la sienne.

Fatiguée de se cacher sous son épaisse carapace, elle serra sa main un peu plus dans la sienne, les larmes aux yeux.

- Je vais aller chercher une infirmière, proposa t-il, tout en se levant de la chaise.
- Non !

La voix de la brune était faible, suppliante même. Il la regarda longuement avant de lever les yeux au ciel et de venir se blottir contre elle. Elle ferma les yeux et essaya de réguler sa respiration, difficilement. Elle vit Aaron appuyer sur le bouton d'urgence mais elle était bien trop épuisée pour protester. Rapidement, une infirmière poussa la porte de la chambre.

- Et bien, je vois que mademoiselle a décidé de revenir parmi nous, souria t-elle. Laissez moi vous examiner.

A contre cœur, Emily laissa Aaron descendre du lit tandis que l'infirmière vérifiait ses réflexes. Elle souleva la blouse, examinant la cicatrice, avant de la redescendre, visiblement satisfaite.

- La douleur est supportable ?

La jeune femme fit non de la tête.

- Je vais vous passer de la morphine pour soulager la douleur, expliqua t-elle, tout en joignant le geste à la parole, faisant une perfusion à la jeune femme.
- Elle a des difficultés pour parler, c'est normal ? Demanda soudainement Aaron, visiblement inquiet.

Emily leva les yeux au ciel. Décidément, il est vraiment protecteur. Un peu trop à son goût, pour elle qui avait besoin d'espace et d'indépendance.

- Cela arrive après être resté un moment dans le coma. Il faudra ménager votre voix et parler progressivement

Nouveau hochement de la tête de la part de la brunette. Après un sourire entendu, l'infirmière partit de la chambre. Rapidement, la morphine fit effet et Emily peinait à maintenir ses yeux ouverts.

- Tu devrais partir... Murmura t-elle, difficilement. Je ne vais pas être très intéressante...

Il se contente de grogner avant de venir à nouveau se coucher contre elle. Rapidement, elle sombra dans les bras du sommeil, la tête dans son cou.

* Quelques jours plus tard *

Au grand bonheur de tous, Emily commençait à retrouver ses forces. Elle avait toujours mal et la voix lui manquait mais elle mangeait normalement et avait repris des couleurs. Mais ce qui lui manquait cruellement, c'était l'absence de ces deux petits bouts. Certes, elle les avait vu au travers des photos qu'Aaron avait pris mais ce n'était pas pareil. Elle avait besoin de les prendre dans ses bras, de les serrer contre elle, de leur dire qu'elle les aime. Elle avait juste besoin d'eux.

* Quinze jours après le réveil d'Emily *

PDV AARON.

Elle allait mieux. Beaucoup mieux. La douleur était toujours présente, mais elle disparaissait, au fur et à mesure que les jours défilaient. Mais aujourd'hui, ce n'est pas ce qui l'importait le plus. Aujourd'hui, elle était aussi excitée qu'une enfant le matin de noël. Et pour cause ! Aujourd'hui, elle pouvait enfin aller voir ses enfants. Aaron était entrain de l'installer dans une chaise roulante, pour son plus grand désarroi, posant une couverture sur ses épaules. Elle n'osa pas protester, de peur qu'il l'empêche d'aller voir leurs enfants. L'impatience pouvait se lire dans son regard, ce qui fit rire Aaron.

- Pourquoi tu ris ?

- Parce que tu me fais rire, souria t-il, avant de lui déposer un tendre baiser sur ses lèvres.

Elle fit une moue boudeuse, ce qui le fit rire aux éclats. Remis de sa crise, il attrapa le fauteuil roulant et le poussa hors de la chambre, aussi impatient qu'Emily.

PDV EMILY.

Lorsqu'ils poussèrent la porte de la nursery, le poids qu'elle avait sur le cœur depuis qu'elle était réveillée s'envola aussitôt. Après un temps qui lui paru interminable, elle fut enfin arrivée près des deux berceaux. Plus de fils, plus de machines. D'un côté, Emily était contente d'avoir échappée à tout ça. Elle ne sait pas si elle aurait réussi à supporter l'hôpital, les examens, de devoir rentrer à la maison sans eux.

- Ne bouge pas.

Elle suivit Aaron des yeux et vit qu'il ramenait une chaise près d'elle. Avec un infini douceur, il prit leur fille dans ses bras et la déposa dans ceux d'Emily. Émerveillée, la jeune femme ne remarqua même pas que Aaron s'était assit à ses côtés, leur fils dans les bras. Elle restait fixée sur la princesse qu'elle tenait, les yeux pétillants et le sourire aux lèvres.

- Bonjour toi, souria t-elle, avant de se retourner vivement vers Aaron.
- Qu'est ce qui se passe Emily ? Demanda t-il, soucieux de son si brusque changement de comportement.
- Ils... Ils ont pas de prénom... On en a même jamais parlé... Enfin si mais, sur l'oreiller, juste... Comme ça.
- On avait dis Hugo pour notre fils, toujours d'accord ?
- Oui... Et... Et Haley, pour notre fille, souffla Emily, de manière presque inaudible, tout en sachant qu'ils n'avaient jamais évoqué ce prénom.

Elle tourna ses grands yeux noisettes en direction d'Aaron, quelque peu effrayée de sa réaction. Il la regardait, fixement, les larmes aux yeux. Elle pouvait lire tous un tas de sentiments dans son regard. De la surprise, de la joie, de l'amour, mais aucunement de la colère.

- Emily... Je... Je ne sais pas quoi dire... Je...
- Oui ? Demanda la jeune femme, d'une toute petite voix.
- Je... Oui ! Bien sur !

Elle lui souria, gênée, avant qu'il ne vienne effacer ce sourire en plaquant ses lèvres sur les siennes. Oui, ils avaient enfin droit au bonheur.

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Emily : "La fin d'une histoire est aussi le commencement d'une autre. La seule chose, c'est qu'on l'ignore à ce moment-là."

RetrouvaillesWhere stories live. Discover now