Chapitre 37 : Aimes moi.

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PDV AARON.

Il était assit au volant de sa voiture et laissait ses larmes si longtemps retenues sortir. Il se détestait, se dégoûtait et s'en voulait. Il fut soudain frappé par une évidence. Il n'en était pas sur mais il fallait essayer. Il démarra et partit à toute allure en direction de la BAU.

PDV EMILY.

Elle était assise sur un banc, les yeux dans le vide. Elle laissait le soleil réchauffer chaque parcelle de sa peau. Elle ferma les yeux et profita de l'instant présent.

PDV AARON.

- Garcia ! Cria t-il, à peine avait-il franchit les portes de la BAU.

Il savait que l'analyste était ici. Même si ils n'avaient pas d'enquête, elle aimait bien passer quelques heures dans son bureau, histoire de trier les dossiers numériques et de classer les affaires qui devaient l'être.
Il pénétra dans son bureau, ouvrant la porte avec force.

- Je vous aime bien monsieur mais il y a des limites ! Sursauta t-elle. Ne faites plus jamais ça !
- Désolé Garcia mais j'ai besoin de toi plus que jamais.
- Une nouvelle affaire ? Demanda t-elle, intriguée.

D'habitude, elle était l'une des premières à être au courant d'une nouvelle enquête, si ce n'était même la première.

- Une requête personnelle, lui répondit-il.

Aaron n'avait pas vu que le reste de l'équipe se tenait derrière lui. Normalement, ils auraient du être tous chez eux, profitant de leur jour de congé mais ils avaient des papiers à trier, des choses à mettre en ordre ou tout simplement, ils prenaient plaisir à venir voir leurs collègues.

- Je vous écoute ! Clama t-elle, les doigts prêts à virevolter sur le clavier.
- Trace le portable d'Emily.
- Pourquoi ? Demanda Rossi.

Hotchner se retourna et soupira quand il aperçut l'équipe. Il se tourna de nouveau vers Garcia.

- Monsieur... c'est contre nos habitudes non ? Commença cette dernière. Je sais qu'Emily ne travaille plus avec nous et que par conséquent, on est en droit de la profiler mais elle reste notre amie et je...
- Emily est retournée à Londres, la coupa t-il.
- Dites moi que c'est une blague ? Demanda JJ, les larmes aux yeux.
- Je préférerai... murmura t-il.

Garcia pendant ce temps, pianota sur son clavier. Elle faisait tous les efforts du monde pour se contenir mais elle semblait sur le point d'exploser. Morgan s'avanca vers elle et la reconforta.

- Euh..  monsieur... son portable a été localisé à Quantico. Dans son appartement très exactement.
- Elle l'aurait laissé chez elle ? Demanda JJ, étonnée.
- Elle veut peut être couper tout contact avec nous... murmura Spencer.

Hotch s'était dit que Reid avait probablement raison. Emily voulait surtout couper tout contact avec lui. Il l'avait cherché, il avait gagné...

- Je vais aller vérifier, déclara Aaron, tout en sortant de la pièce aussi vite qu'il était arrivé.

Ses collègues le regardèrent faire, ébahis. Il fallait vraiment être aveugle pour ne pas se rendre compte qu'il était fou amoureux d'elle.

RDV EMILY.

Elle était allongée sur un canapé, épuisée. Ses yeux se fermait, elle essayait de lutter mais en vain. Tout cela l'avait épuisé. Elle était sur le point de s'endormir lorsqu'elle entendit des coups contre la porte.

PDV AARON.

Longtemps, il était resté devant la porte, se demandant si il devait entrer ou non par effraction. La concierge avait refait faire la porte pour la seconde fois et il ne voulait pas subir ses foudres. D'un autre côté, il voulait en avoir le coeur net. Il voulait savoir si elle avait définitivement tiré un trait sur lui.

PDV EMILY.

Elle se leva et attrapa son arme dans le tiroir de la commode de l'entrée. Arme en avant, elle avança près de la porte jusque cette dernière finisse par céder, s'ouvrant dans un grand fracas.

PDV AARON.

Lorsque la porte céda sous ses coups, il se retrouva nez à nez avec une arme à feu. Lorsqu'il leva les yeux, il croisa le regard brun incandescent d'une jeune femme. Rien qu'en fixant ces yeux, il savait qui se tenait en face de lui. Il avait admiré ce regard, encore et encore, si bien que ces deux yeux noisettes étaient imprimés en lui. Un sourire élargit son visage. Il posa sa main sur l'arme et l'abaissa, doucement. La jeune femme qui se trouvait en face de lui le fixa, mais ce n'était pas un regard doux, bien au contraire.

PDV EMILY.

Elle le regarda, abasourdie. Elle s'attendait à tout sauf à ça.

- Que fais tu ici ? Lui demanda t-elle, malgré elle.
- Je te retourne la question. Tu ne devrais pas être dans le ciel à l'heure qu'il est ? Lui dit-il, froidement.
- Si... murmura t-elle, la tête basse.
- Qu'est ce qui t'a empêché de partir alors ? Lui demanda t-il, plus doucement.
- Toi...

Elle avait prononcé ces paroles sans réfléchir. Mais c'était la simple vérité.

- Moi ? Répèta t-il, étonné.

Elle releva la tête et posa son arme sur la commode. De son côté, il ferma la porte, du moins, comme il le put, et se rapprocha un peu plus d'elle.

- Lorsque j'étais à l'aéroport, j'ai longuement réfléchis. J'ai pensé à tes paroles, aux membres de l'équipe, à nos moments passés ensemble... Mais je n'ai pas pu partir car je voulais savoir. Je veux être sûre avant de faire un mauvais choix.
- Ne pars plus.

Elle le regarda, sans comprendre. La veille il ne voulait plus d'elle et aujourd'hui il débarquait dans son salon, lui disant qu'elle ne devait pas partir.

- Pardon ? L'interrogea Emily.

Il s'approcha un peu plus d'elle et caressa lentement sa joue.

- Je ne pensais pas un mot de ce que je t'ai dis. Je ne sais pas comment faire pour que tu puisse me croire. Je sais, je suis un salaud et je suis peut être la dernière personne que tu as envie de voir mais... Je t'aime Emily. Depuis que tu es rentré dans mon bureau, un carton dans les mains, le rouge aux joues. Depuis que j'ai fais la connaisance de la petite Emily timide, qui est devenue une femme forte au fil du temps. Je pensais bien faire en m'éloignant de toi. J'avais juste l'impression de passer mon temps à te faire du mal... je regrette tellement...

Elle était entrain d'assimiler les paroles qu'Aaron venait de prononcer.

- Dis quelque chose... la supplia t-il.

Tout se bousculait dans la tête de la jeune femme. Certes, elle lui en voulait. Mais les trois petits mots qu'il venait de prononcer, ce "je t'aime" qui était sorti si délicatement de ses lèvres, résonnaient dans sa tête.
Elle se jeta dans ses bras, enfouissant sa tête dans son cou. Il la serra un peu plus dans ses bras, passant ses mains dans son dos. Elle ferma les yeux, savourant cette proximité.

- Je t'en veux toujours... finit-elle par lui dire à son oreille. Il me faudra du temps pour te pardonner. Mais c'est quand tu réagis comme ça que tu me fais du mal. Aaron... commença t-elle, s'éloignant de lui pour le regarder dans les yeux. Aimes moi. Tout simplement. Sans prise de tête, sans questionnement idiot. Juste toi et moi.

Elle ne se reconnaissait pas dans ses paroles. Elle était tellement sentimentaliste lorsqu'elle était avec l'homme qui faisait battre son coeur. Mais la femme qu'elle était devenue lui plaisait bien. Plus ouverte, tout en restant forte.
Il l'embrassa sur la joue, la sortant de ses pensées.

- Aimes moi à ton tour, lui demanda t-il.

Elle hocha la tête. Elle ne pouvait rien lui promettre, elle lui en voulait trop. Il fallait laisser le temps faire, tout simplement. Il déposa un baiser sur sa joue.

- Je vais te laisser te reposer. Il est déjà 18h et il faut que j'aille chercher Jack.

Elle acquisa et le regarda sortir. C'est fou comme en si peu de temps, les choses peuvent s'arranger.

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Emily : "La fin d'une histoire est aussi le commencement d'une autre. La seule chose, c'est qu'on l'ignore à ce moment-là."

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