sᴏᴀʀɪɴɢ | ʲᵏ ˣ ᵗʰ

D 2

<< je ne t'oublierai pas. >>

Cette journée était passée beaucoup trop vite. Beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup trop vite. Elle était déjà passée en fait. Enfin non, pas totalement ; j'étais encore là.

Et il était encore là, endormi dans mes bras. Il devait être minuit et je n'arrivais pas à m'endormir. Je ne voulais pas. Je voulais prolonger ce dernier moment avec lui.

Pourtant je revenais dans deux jours, mais je ne voulais pas le laisser. Jamais. Mais mes parents avait besoin de moi, et même si en ce moment je ne l'avouerai pas, ils devaient me manquer aussi. Sans parler de Hwaïteu.

Ce petit chat gris anthracite, j'ai eu tellement de mal à le laisser chez mes parents pour partir. C'était pourtant un cadeau de ma dernière petite amie. Il aurait pu porté de mauvais souvenirs et que je m'en débarrasse mais, non.

C'était une petite boule de poils adorable qui ne méritait pas d'être considéré comme un objet souvenir. Alors j'avais sorti de ma tête sa provenance et je l'avais adopté comme un ami.

Le pire, c'était qu'il faisait tomber tous mes amis sous son charme, avec ses grands yeux caramel clair et son pelage presque noir moirant. J'avais hâte de le revoir en somme. D'ailleurs, puisqu'il fallait que je m'éloigne de Taehyung, j'allais tout régler d'un coup.

D'ailleurs, ma mère voulait une photo. Je me redressai sur mes bras pour attraper mon portable posé sur la table de nuit. Il était tellement mignon quand il dormait. C'était un des plus grands paradoxes qui me torturer ; l'admirer endormi ou le réveiller pour l'embrasser.

Je dégageai un peu son front de ma main, puis passai mon pouce sur l'arrête de son nez, sa pommette puis sa lèvre inférieure. Ses dents blanches étaient légèrement visibles et ses cils au coin de ses yeux lui donnaient un aspect angélique.

Je prenai la photo de son visage apaisé, je me sentais un peu comme un voyeur soudainement mais je me dis que je lui enverrai à lui aussi et qu'il ne m'en voudra pas. Après tout c'était normal pour moi d'avoir envi d'une photo de lui.

Je pourrais le voir,
Quand il ne sera plus là.

Je regardai le cliché. Sa peau apparaissait très claire sous le flash, lui donnant un aspect encore plus velouté que d'ordinaire. Cependant elle perdait sa couleur légèrement chaude, de ce doux doré qui la rendait encore plus précieuse.

Aucune importance.
Tant que je pouvais le prendre en photo,
C'était qu'il était vraiment là.