๑ Sunflower ~ Hopekook ๑

16 •INTERLUDE | les parents •

Le noiraud avait finit par s'endormir, la tête posée sur son bras, avachi comme s'il venait de suivre le cours le plus ennuyeux de tout sa vie, il dormait sous le regard du châtain qui, de temps en temps le regardait pour voir ce qu'il en était de son soit disant ami qui l'avait abandonné pour rejoindre le pays de rêves. Après avoir écrit des lignes et des lignes sur les feuilles blanches, il avait décidé de rédiger le mail et de le laisser sur l'écran pour que Jungkook le valide.

Ses yeux se fermaient tout seuls, puis au bout de quelques minutes, il s'effondra sur les feuilles de bouillon, dormant comme un bébé.

Il était là tous les deux, dans la salle à manger, avachis sur la table, avec comme coussins des feuilles noircies d'encre de stylo à bille. La pièce était éclairée de seulement une lumière au-dessus de la table et seul le bruit du silence se faisait entendre dans la pièce. 

...»○«...

Le soleil ne s'était pas encore levé mais les oiseaux chantaient déjà dans les fines branches des arbres poussées légèrement par le vent. Dehors, un petit brouillard régnait sur le petit lotissement des parents du noiraud. Leur réveil n'allait pas tarder à sonner mais In-sook était déjà debout. Seul dans la cuisine, faisant couler son café, il avait eu du mal à s'endormir la veille, réfléchissant sans cesse à son fils et ses fréquentations.

Les coudes sur la table, la chaleur de son café lui remontait au visage, la tasse étant posée devant lui. A vrai dire, il se creusait la tête pour découvrir ce que lui cachait son fils. Il avait de sérieux doutes sur le fait que son fils soit en couple avec le châtain. Son père savait très bien qu'il était du genre à préférer les femmes. Et même si Hoseok était le type de personne qu'il fréquentait au quotidien, il ne sentait pas vraiment l'amour et les sentiments qui les liaient l'un à l'autre.

C'était devenu une obsession, découvrir la vérité. Il voulait savoir, il fallait qu'il sache.  Il estimait qu'il devait déterrer le vrai dans cette histoire, pour comprendre, pour le bien de son fils — enfin ça, c'est ce qu'il croyait — mais s'il faisait la moindre tentative, il craignait d'aller à l'encontre des idées que pouvait avoir sa femme sur l'éducation de Jungkook, alors il réfléchissait, comment faire ?

Soudain une idée lui apparut. Certes, il allait devoir mentir mais au fond il se disait simplement qu'il le faisait pour la bonne cause. Discrètement, il se leva, se rendant dans la chambre où sa femme dormait encore à poings fermés. Il essayait de faire le moins de bruit mais le plancher datant d'un millénaire ne lui laissa pas cette chance et se mit à grincer horriblement. Il s'arrêta, figé par l'adrénaline comme s'il n'avait plus la capacité de bouger.

Sa femme n'avait, elle en revanche, pas bougé d'un pouce. Elle dormait encore comme une princesse dans les couvertures chaudes. Rassuré de la voir immobile, il ferma les yeux puis souffla, continuant sa route jusqu'à la table de nuit de cette dernière. Il s'arrêta de nouveau face à la table, puis s'accroupit. Ainsi, il trouva le téléphone de la mère du noiraud. Posé, il le déverrouilla et tenta de trouver l'application de réveil. La petite icône réveille se trouvait tout en bas de l'écran, il la lança.

Eun-mi, agitée dans son sommeil, se tourna, faisant sursauter in-sook. Elle s'était tournée de façon à être face à son mari qui se tenait devant la petite table. Il s'approcha prudemment une nouvelle fois vers le téléphone, il pouvait sentir le souffle de sa femme sur son cou mais cette fois il ne traîna pas et coupa le réveil qui devait sonner dans quelques minutes. Il se releva doucement, cherchant toujours à ne faire aucun bruit.

Il repassa une nouvelle fois sur l'horrible plancher qui criait sous ses pas, et referma soigneusement la porte de la chambre. Il sautilla de joie d'avoir réussi la première phase de son plan sans se faire prendre, ainsi, il lui restait encore une étape. Après avoir rendormi l'enfant qui était en lui, un air déterminé et adulte —enfin pas vraiment vu ce qu'il s'apprêtait à faire — s'affichait sur son visage. Il prit les clés du garage et s'y rendit.