Ciel d'été [BxB]

Février - 11

Hello tout le monde !

Vous êtes amicalement conviés à une sympathique fête en ce samedi vingt-cinq février à une fête en ma demeure pour dire au revoir à nos petits camarades venus du pays des Biftecks. C'est l'occasion de se retrouver, de rire et de cracher sur le dos des profs qui commencent à nous soûler avec le bac (on ne parle pas des épreuves de langues, je vous prie). Vous pouvez ramener tout ce que vous voulez pour vous amuser, et un peu de mangeaille pour se restaurer. Pour les personnes ne souhaitant pas rentrer par les métros glauques de la nuit, vous pouvez dormir à la maison, j'ai plein de place dans le salon. J'espère que le maximum de monde pourra venir, spécialement nos trois Anglais préférés. ;)

Une réponse est attendue pour mercredi, afin que je puisse m'organiser ! Signé, Garance qui ne sera jamais une petite fleur.

Je fixe ce message en souriant, la tête de Valentin contre mon épaule. Je suis sur mon matelas, tout contre le bois du lit du blond, sur lequel il était allongé avant que nos téléphones ne vibrent.

- C'est marrant, elle me fait beaucoup penser à Daisy, avec l'idée de la fleur. Je veux dire, j'aime beaucoup le surnom que je lui donne, mais je lui ai déjà demandé si ça la dérangeait que je l'appelle comme ça. Je pense qu'avec Garance, ça ne serait jamais passé, parce qu'elle doit détester cette analogie. M'enfin, qu'est-ce que tu en penses, mon cher ?

Je me retourne un peu violemment, ce qui manque de faire tomber mon petit ami de sa position instable. Il se rattrape heureusement sur mes épaules et en profite pour me coller un baiser sur la joue.

- Préviens, la prochaine fois que tu fais un truc comme ça. J'aurais pu me ramasser contre toi, tu sais, rit-il, sans aucune hostilité.

- Je suis désolé, je voulais simplement te répondre rapidement.

- Ça ne fait rien, t'inquiète pas. Donc, quelle est donc cette réponse ?

Je souris, en me plongeant dans ses grands yeux bleus. Je pense que je ne m'en lasserais jamais.

- J'ai appris à apprécier Garance et à passer au-dessus de cette première rencontre tout à fait ratée. Mes journées avec elle sont de plus en plus agréables, surtout maintenant que j'ai de la matière pour répliquer à ses piques sur nous. De plus, cette fête pourrait nous permettre de nous retrouver tous ensemble une dernière fois, avant que nous retournions chez nous. Donc je suis partant, complètement partant. Et toi ?

- Bah, c'est un peu comme toi, mais pour Pedro. C'est clairement un bon pote, et j'en ai besoin dans la vie de tous les jours. Je sais que je t'ai toi, et que tu étais mon ami avant tout. Mais c'est pas la même chose... parfois, Sheridan, Harold et Coby me manquent cruellement.

Je hausse un sourcil d'incompréhension quant à ces trois noms qui viennent d'être prononcés. Je ne les ai jamais entendus.

- Ces trois-là étaient mes amis de middle school, avec Daisy. Il y avait aussi une fille, Kat. On formait tout un groupe, avant que je change d'école pour passer mes examens et me lancer dans les A-Level dans un établissement de plus haut standing. La dernière fois que je les ai vus, c'était pour l'enterrement de mes parents. Ils m'ont un peu ramassé à la petite cuillère après que j'ai fichu Konstantin et Charles à la porte de ma vie. Et ils ont fait exactement ce que je redoutais. Ils ont fui, parce que j'étais ce pauvre petit gars incapable de faire son deuil. Crois-moi, ils ont participé à la mise en place du vide et de la solitude.

- Ta psychiatre est-elle au courant ?

- Bien sûr. C'est l'une des premières choses que je lui ai dite. Les amitiés sont des choses vraiment importantes à mes yeux, et être privé de celle des gars, ça devient compliqué. J'adore Daisy, j'aime beaucoup Lola, mais j'ai besoin, d'autre chose. J'ai besoin de leur montrer que je suis différent de celui que j'étais avant, que je me soigne et que je suis quelqu'un de bien. Enfin, je pense.