Février - 3

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Je triche un peu, celui-ci était presque réécrit entièrement. Ca change pas mal par rapport à la première version, et j'en suis assez contente !

(ce qui est marrant, c'est que lorsque j'ai écrit ce chapitre la première fois, j'avais le rhume, et que je l'ai toujours !)

Dehors, le ciel se cache sous une couche de nuages, le Soleil n'est pas au rendez-vous. Les jolies couleurs peignent un paysage, que j'apprécie dans toute sa beauté. La France fait déjà son effet sur moi, alors que nous sommes dans un simple aéroport.

Devant le tableau tournant des départs, un petit groupe de personnes attend. L'une d'entre elles tient un panneau, indiquant dans de bancales lettres capitales le nom d'un lycée, ainsi que le nôtre. Il s'agit de nos homologues français et cela accélère mes pas. Mademoiselle Murray est la première à se faire aborder. Un adulte à l'accent anglais absolument parfait lui indique ce que j'avais déjà deviné. Daisy, Valentin et moi, nous restons silencieux, observant les quelques élèves, plus grands que nous en termes de taille, qui nous imitent sans dire mot. Il y a un garçon, ainsi que deux filles, dont l'une est accompagnée de ses deux parents. Je devine qu'il s'agit de celle chez qui nos professeurs vont loger, si bien que je ne m'en occupe pas.

Le garçon semble tout à fait aimable. Des cheveux noirs de jais et courts, une peau mate flirtant avec la nuance café au lait, des yeux verts intelligents, il sourit. Ses traits sont plus fins que le premier, plus épurés également. J'ai presque envie de l'imiter, tant sa chaleur est communicative.

La deuxième jeune femme du groupe est bien plus colorée que ses petits camarades. Des cheveux roux coiffés en nattes et agrémentés d'un bandeau, des piercings et autres écarteurs dans les oreilles, ses yeux bleus ternes sont écarquillés derrière des lunettes grises qui lui donnent un air intelligent. Sa peau n'est pas parfaite, elle est un peu boulote mais son t-shirt aux deux symboles que j'ai l'impression de connaître lui sied à merveille.

- La fille qui veut hurler, aux vues de sa tête, je dirais que c'est une fan de Marato. Elle a les blasons de nos deux familles fictives sur son haut. Je crois que je l'aime déjà.

Mademoiselle Murray m'empêche de lui répondre - j'allais acquiescer - en nous priant de nous présenter. Daisy sourit gentiment, peu à l'aise, et j'ai l'impression de la revoir lorsque je l'ai rencontrée, au mois de juin. Elle doit simplement être timide, ne croyant pas en ses capacités françaises.

Nous nous présentons à notre tour, en essayant d'être le plus accessibles possible. Mademoiselle Murray nous explique alors le déroulement de la journée. Nous allons nous installer dans nos maisons d'accueil et visiter les quartiers de nos logeurs dans l'après-midi, ou nous reposer, comme nous le souhaitons.

- Eliot, Valentin, vous êtes avec Monsieur Dominguez. Daisy, vous, c'est Mademoiselle Muller. Nous nous retrouverons après le repas. Reposez-vous bien.

Valentin sourit de toutes ses dents, et va rapidement rejoindre le jeune homme du centre. Je le suis, moins enjoué. Mais nous n'avons pas le temps de saluer notre futur hôte, nous nous faisons immédiatement alpaguer par la dernière jeune femme qui nous saute à moitié dessus. C'est désagréable au possible.

- Vous êtes nés avec cette tête ?

- Oui. On nous le demande souvent, d'ailleurs. On est les sosies de Marato et Totsuke et nous le vivons parfaitement bien, merci, démarre le blond sur les chapeaux de roue.

- Vous connaissez ?

- Bien entendu, intervins-je. Nous avons rencontré l'auteur à une séance de dédicace. De toute façon, il est impossible de passer au travers de cette histoire en vivant chacune de ses journées avec un énergumène tel que Valentin.

Ciel d'été [BxB]Where stories live. Discover now