Mars - 8

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Il est fat, et on va dire qu'il n'y a pas tout. Mais je commençais à en avoir marre de me trainer ce chapitre, et je suis contente des dernières phrases. La prochaine fois, on commence Avril !


Le samedi vingt-cinq mars, l'entièreté de la maison est sur les chapeaux de roue. Pour l'occasion, Callahan est revenu dans son ancienne chambre, pour être proche des organisateurs. Les fleurs ont fini par être installées correctement, par Valentin et moi. Personne ne nous a pris pendant notre petit rapprochement, ce qui l'a rendu encore plus excitant. Mais il fut également quelque peu frustrant, pour des raisons très claires. Heureusement, je suis invité ce soir chez lui, afin de laisser la maison entière à mes parents - je ne préfère pas imaginer ce qu'ils feront. Là, nous ne nous gênerons pas le moins du monde.

Il fut convenu que Callahan s'occupe de notre père, en ce qui concerne l'habillement et la conduite vers la salle de réception où toute la journée va se dérouler. Pour ma part, je serais avec ma mère - elle se conduira elle-même, comme je ne suis pas en âge de le faire. Je suis censé lui donner des conseils, mais j'en suis parfaitement incapable. Si bien que pour m'aider dans ma tâche, j'ai fait appel à Lola.

Elle semble parfaitement à sa place dans la chambre de mes parents, devant la coiffeuse. Elle est en train de maquiller ma mère avec des mains expertes, et discute fleur et autres petits gâteaux. J'aimerais m'insérer dans la conversation, puisque cela m'intéresse, mais malheureusement, je n'y connais pas grand-chose.

- Je n'aimerais pas des couleurs trop vives sur mes yeux, sinon, cela va jurer avec la couleur de ma robe. Quelque chose de champagne, de doré ? Et du mascara brun, si tu en as.

- Je vois complètement ce que vous voulez dire. Fermez les yeux, je m'en charge.

Elle lui a fait son teint avec les produits de ma mère - puisque la Française n'en possède pas qui sont adaptés à la peau asiatique - et s'occupe désormais des yeux. Je l'observe faire, maniant le pinceau comme un peintre pourrait le faire. Je suis complètement subjugué, ce qui n'échappe pas à mon amie.

- Tu sais, c'est comme tout, il faut de l'entrainement. Ça fait des années que je me maquille, et que je maquille les autres. C'est comme si je comparais ma connaissance en chant et la tienne. Ce que tu as fait vendredi dernier, j'en aurais été incapable. C'est pour cette raison que je t'ai demandé de m'aider, d'ailleurs.

J'écarquille les yeux sous mes lunettes et grimace. Malheureusement, ce n'est pas la bonne personne qui me voit faire. Je n'ai jamais dit à Lola que mes parents ne sont pas au courant que je chante et que je comptais leur faire une surprise.

- Comment ça, ta compétence en chant ? De quoi parle-t-elle, mon Eliot ?

Et ma mère qui m'attaque avec ses petits surnoms affectueux. Je suis tout simplement fichu. J'aimerais m'enterrer dans un trou et ne plus jamais en ressortir.

- La semaine dernière, me devance la Française, il a chanté dans un bar pour m'aider à reconquérir ma copine. Je ne vous dis pas, ça a marché comme sur des roulettes, elle était au bord des larmes ! Et je suis certaine que ce n'est pas qu'à cause des paroles, mais du grain de voix particulier de votre fils.

- Mon Eliot, tu chantes ? Et tu ne l'as jamais dit à ta maman chérie ?

Et désormais, elle tente de me faire culpabiliser. Le problème est que lorsque cela concerne ma famille, ou Valentin, je suis particulièrement faible et je rentre dans son jeu en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

- Ah ça oui qu'il chante ! Et il chante plein de styles différents ! On a même eu le droit à du Michael Buble, c'est pour vous dire !

Lola est en train de m'enfoncer et je suis incapable de dire quelque chose, au risque de me trahir en beauté.

Ciel d'été [BxB]Where stories live. Discover now