Avril - 3

1.3K 159 200
                                    

Je reviens vers vous avec une bonne petite dose de dramaaaaaaa. Je me suis beaucoup éclatée, je l'avoue.


Il me fixe avec des yeux arrondis, comme si je venais de proposer que nous déjeunions ensemble sur la Lune. Pourtant, je suis incroyablement sérieux sur le sujet.

- Bah qu'est-ce qui te prend ? Bien sûr que je veux habiter avec toi à Paris. Je pensais que c'était quelque chose d'acté, de tacite. Faudra juste qu'on se jette dans les recherches d'appart dès qu'on aura fini les examens finaux.

- Justement. Ma sœur vient de m'offrir son appartement pour que j'y vive. Je l'ai visité lorsque nous y étions, et il est suffisamment grand pour que nous cohabitions.

- Sérieux ?

J'ai toujours le droit aux yeux écarquillés, mais un sourire heureux vient compléter son expression faciale.

- J'ai envie de lui sauter au cou, là, maintenant, tout de suite ! Franchement, c'est tellement chouette, ça nous libère d'un immense poids ! Genre, tu serais propriétaire, quelque chose comme ça ?

- J'ai cru comprendre. La propriété se donne entre les petits enfants de sa famille maternelle. Je ne comprends pas réellement pourquoi j'y ai droit, mais je ne vais pas me plaindre. Comme tu le dis si bien, cela nous libère d'un immense poids.

Pour toute réponse, Valentin m'enlace complètement, en nous faisant tomber à la renverse dans la voiture, la ceinture me vrillant la peau. Je me remets rapidement en place, afin de ne pas déranger le conducteur et de ne pas me mettre en danger. Le blond reprend sa place contre mes genoux, un grand sourire aux lèvres. Il attrape délicatement ma main pour la coller contre sa poitrine.

- T'entends ? Mon cœur bat à mille à l'heure. Ça, c'est l'effet que tu me fais.

Je souris, glissant ma seconde main sur son visage. C'est si doux que je n'ai aucune envie de le déranger avec des mots. C'est inutile.

***

- Bon... Prenez soin de vous, les enfants.

Callahan nous dépose devant la salle d'embarcation de notre avion, avec un regard presque paternaliste. Mes yeux sont plus noirs que le charbon, et je fronce les sourcils, pour lui montrer que cela ne me plait pas du tout. Certes, il est mon grand frère, mais cela ne lui donne pas tous les droits. Et je ne préfère pas faire de remarques sur ce que cette phrase peut avoir comme répercussion sur sa relation avec Daisy. La principale concernée s'en charge très bien.

- Nous ne sommes plus des enfants, Cal', spécialement moi. S'il te plait, évite ce genre de chose, ça ne me met pas à l'aise du tout. Et je ne pense pas être la seule.

- Oh, désolé. T'as raison, je ne le referais plus. Même si je garde la première partie de la phrase. Prenez vraiment bien soin de vous, et si vous avez le moindre problème, vous pouvez m'appeler.

Sa petite amie lui sourit et lui embrasse la joue, en se plaçant sur la pointe des pieds. Il rougit quelques secondes, avant de nous laisser nous en aller, pour nous enregistrer. Le steward à l'entrée hausse les sourcils en voyant notre placement, et Lola sourit comme une bien heureuse en lui expliquant le pourquoi du comment.

- Comet Industries, ça vous dit quelque chose ?

- Oh, mon dieu, oui ! J'avais postulé pour travailler dans le Jet privé du président-directeur général, mais je n'ai pas été retenu...

- Bien. Alors, si vous évitez de nous juger parce qu'on est jeune et qu'on est en classe affaires, je pourrais parler à mon père, le président-directeur général. Lola O'Brien, ravie de vous rencontrer.

Ciel d'été [BxB]Where stories live. Discover now