Chapter 75.5

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Aujourd'hui, ce sera une petite partie, mais pas la dernière. 

D'autres choses se préparent... Je n'en dis pas plus...

Sinon, en média, une représentation brève de ce fameux rez-de-chaussée. J'ai fait ça vite-fait alors un peu d'indulgence, s'il vous plaît. ^^


Nous passons la porte d'entrée et j'en profite pour crier à qui veut bien entendre :

— C'est l'installateur !

Pas de réponse, tout le monde semble accaparé par tout autre chose. En tout cas, personne n'a l'air de se soucier de mon absence. Dommage. J'en viens même à regretter les allusions salaces de Lizzy, maintenant.

Sherlock, à ma suite, laisse passer Baron, qui ne me quitte plus d'une semelle. Mon colocataire, puisqu'il fallait bien qu'il serve à quelque chose, transporte une caisse contenant les nouveaux interphones qui vont être ajoutés à l'étage tandis que je trimballe ma caisse à outils.

— Par quoi commence-t-on ? Se renseigne-t-il en posant son chargement pour refermer la porte correctement.

Je me tourne vers lui, sans pouvoir cacher ni ma surprise, ni mon sourire ravi.

— On ?

— ne soyez pas stupide, me dispute-t-il presque. Si personne ne veille sur vous pendant que vous jouez avec les raccordements de 220 volts, vous allez trouver le moyen de vous électrocuter.

— Ça fera un truc amusant à écrire dans mon épitaphe, j'ironise. « Hakan Selens, morte comme elle a toujours vécu : en se prenant pour une lumière ! »

— « Et sans la moindre jugeote, » complète Sherlock pour se moquer.

— Je suis toujours armée d'une canne, je lui rappelle. Et puis, la dernière fois, chez vos parents, j'ai juste perdu l'équilibre, je n'ai pas eu de décharge, à ce que je sache.

— Vous alliez vous rompre le cou, me reproche-t-il en haussant un sourcil. À ce sujet, vous ne m'avez toujours pas remercié comme il convenait de le faire. Ce n'est pas vous qui êtes pourtant à cheval sur les politesses ?

— Je vous ai remercié ! Je m'offusque.

— Mais pas comme il le fallait, maugrée-t-il.

Je m'apprête à l'interroger plus amplement quand une paire de petits pieds accourt dans notre direction.

— Vous étiez où ? Demande Rosie en passant la tête depuis le salon.

Dans sa main, je reconnais un wagon d'un vieux train électrique géant qui avait appartenu à Klaus, à moi, à Leif... quand nous étions plus jeunes. Quentin ou Charles a dû le descendre du grenier pour amuser la jeune enfant.

— Dans mon atelier, je réponds laconiquement. Je préparais du matériel et, maintenant, on va tout mettre en place.

— Je peux venir regarder ? Quémande-t-elle.

Je n'ai pas eu à réfléchir bien longtemps avant de lui proposer une meilleure option.

— Tu peux même m'aider, si tu veux.

En moins de deux, j'ai trouvé l'assistante parfaite qui va courir à ma place dans toutes les pièces du manoir. Et en plus, elle est d'accord pour que je l'exploite ! Que demander de plus ?

— Nous allons commencer par vérifier les différentes pièces du rez-de-chaussée, j'annonce, pour voir si tout fonctionne correctement.

Alors que j'amorce ma progression vers la cuisine, où se trouve le boîtier central qui contrôle tout le réseau, Sherlock reste statique. Je suis forcée de m'arrêter pour l'interroger.

Une colocataire irascibleWhere stories live. Discover now