Chapter 61

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Bonjour à tous ! Comment bien commencer ces vacances ? Avec un nouveau chapitre d'UCI bien sûr ! 

Sachez que vous pouvez aussi consulter « Cahier de jeux [Été 2020] » où vous retrouverez un projet que j'ai mis en place cet été pour vous distraire. Hé oui, avec la crise corona qui est passée par là, la déprime a joué les invités surprises et mes nouvelles conditions de travail ne me permettaient pas d'écrire autant que je le voulais. J'étais épuisée (d'où la baisse de régime pour UCI également). 

Résultat, pas de roman pour l'été, mais une série de petits jeux qui pourront vous plaire ! ;)

Sur ce, je vous laisse. Bonne lecture !


Aussitôt la table du petit déjeuner débarrassée, madame Holmes et moi nous sommes attelées à la tâche colossale de préparer le dîner du soir.

Quand la dame m'a énoncé l'entièreté du menu douze services qui nous attendait, je ne vous cache pas que j'ai été plus que tentée de faire demi-tour. Pas spécialement parce qu'une journée aux fourneaux ne m'intéressait pas, mais plutôt parce que devoir tout manger ensuite me reste un peu sur l'estomac, sans jeu de mots.

Ceux qui s'en souviennent me rappelleront que je suis maigre, ils en déduiront sûrement, et à tort, que je ne suis qu'un moineau qui picore de temps en temps un bout de pain rassis pour seule alimentation. À cette réflexion, je déclarerai deux affirmations : la première, que le pain est très mauvais pour les oiseaux. La seconde, que j'ai toujours eu un bon appétit, ne vous déplaise.

Cependant, mes capacités d'ingurgiter la nourriture ont tout de même des limites. Je suis loin d'être prête à enchaîner les entrées, les plats et le trio de desserts qui va clôturer la soirée. Par ailleurs, juste évoquer ces mots : « trio de desserts... » Cela vous donne une idée précise de la démesure d'un tel banquet. Et pire encore, c'est que la mère de Sherlock est aussi organisée en cuisine que je ne peux l'être avec mes dossiers chez Selens Incorporation ou avec mes outils qui ont tous une place sur mon établi. Elle a un plan de bataille à l'épreuve de toutes les balles. Impossible pour elle de devoir sauter la réalisation d'un plat par manque de temps. Sans oublier qu'elle prévoit le temps dont elle aura besoin pour s'habiller, se maquiller, repasser le costume de son mari, vérifier que ses garçons soient corrects. Elle a même prévu les moments où passer par les toilettes. Je suis sidérée par autant de sérieux pour un repas de fête.

À dire vrai, quand je voyais le valet de mon père et son compagnon galéraient pour nous préparer de longs soupers pour les grandes occasions, j'avoue que je ne prêtais pas attention au temps qu'ils mettaient en cuisine. Les clients que Père invitaient repartaient toujours contents, parfois même avec des restes, quand ceux-ci n'étaient pas trop orgueilleux. Malheureusement, j'ai raté tous les efforts que ce succès demandait. En y songeant, Quentin est un pro de l'organisation, c'est pour cela que tout semble couler de source, quand il est dans les parages. Son esprit est une véritable fourmilière. Il faut d'ailleurs accorder à mon aïeul tout le respect qu'il avait pour son bras droit, car il en était fier. Il a inculqué ce même respect à chacun de nous : Klaus, Elizabeth, Leif, moi... même ma tante n'avait pas intérêt à avoir un mot de travers pour le personnel de maison. Si cela arrivait aux oreilles de Lawrence Selens, je vous prie de croire que la punition était terrible. Quentin et Charles, même à notre service, continuent d'être considérés comme des piliers inébranlables pour le bien être de notre famille. Ils en font pratiquement partie !

Première étape, épluchage et découpage des légumes... Tandis que sur la table de la cuisine, madame Holmes s'évertue à réaliser les pâtisseries. Une petite confession : cela m'arrange. Passer trois heures à faire des gâteaux que l'on dévorera en quelques minutes, ça n'a jamais été ma tasse de thé. Je préfère m'affairer à des activités plus concrètes, plus durables... Comme quand j'ai réparé la lumière sur le porche, par exemple. Puisqu'il faut marquer des points auprès de la famille Holmes, je me contente de forcer sourire sur sourire en prétendant m'amuser comme une petite folle.

Une colocataire irascibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant