Chapter 64.5

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Petit bonus en attendant le chapter 65 qui vous fera frémir. Enfin, celui-ci aussi j'espère, mais... pas autant que le 65 ! 

Je trouve que depuis qu'on a avancé dans le scénario, on retrouve moins de scène de la vie quotidienne. C'est un peu ça que j'ai voulu remettre dans cette partie.

Bonne lecture ! 


Le réveillon achevé et les pénates de chacun regagnées, je me déshabille pour passer ma tenue de nuit quand de petits coups subtils martèlent ma porte. Cette dernière s'entrouvre avant même que je n'accorde ou refuse l'entrée.

— Puis-je ? Murmure une voix que je reconnais aisément.

— Sherlock ! Je le tance.

— Mais j'ai frappé, geint-il presque.

Heureusement, j'ai tout juste le temps de passer ma robe de nuit avant qu'il ne pénètre dans la pièce. Bon, il a appris les politesses, c'est un progrès. Note personnelle : lui apprendre le respect de ces règles de politesse. Bon sang, j'ai encore du pain sur la planche pour qu'il soit presque sortable.

Pour discuter, je me place sur le rebord de la fenêtre de la chambre alors qu'il prend place sur le lit. Il sent encore l'after shave, je sais que c'est une mauvaise idée pour moi de m'approcher de trop près.

— Comment avez-vous trouvé cette soirée mortellement ennuyeuse ? Se renseigne-t-il.

— Honnêtement, j'ai connu de pires moments. C'était même plutôt agréable. Et vos parents ont eu l'air d'apprécier le cadre.

— Ils étaient plus satisfaits par l'idée de recevoir quelque chose de ma part que de l'objet en lui-même, vous savez. Et puis, je n'ai aucun mérite, vous avez tout fait.

— Pourquoi croyez-vous que je me suis contentée d'offrir des chocolats ? Je m'esclaffe.

— Je l'ai vu. Comme j'ai vu que vous aviez vraiment apprécié le CD de mon frère.

Ses yeux ne s'assombrissent pas, mais j'ai du mal à cerner sa remarque.

— Vous n'allez pas me dire que vous êtes jaloux de votre frère, tout de même ? J'essaye de saisir. D'autant plus que si le sien était bien trouvé, le vôtre était subtil et particulièrement recherché.

Comme pour le conforter dans cette idée, je lui montre du doigt que la cloche de verre a été sortie de sa boîte et placée sur la table de nuit. Je voulais justement l'admirer un peu avant d'aller me coucher. Le chardon est sous vide, ce qui lu permet de rester intact aussi longtemps que le récipient ne sera pas ouvert.

— Je sais qu'il vous a plu, dit le détective en souriant brièvement. Je l'ai vu aussi.

— Bien, je conclus, satisfaite. Dites-moi... Pourquoi ce chardon, Sherlock ?

— Il vous dérange ? S'enquiert-il.

— Là n'est pas la question. Néanmoins, je me questionne sur le cheminement qui vous a poussé à arrêter votre choix là-dessus.

— Disons que ce n'était pas ma première idée. Mais toutes celles que j'avais proposées avant, John m'a déconseillé d'y céder sous peine que cela paraisse déplacé.

— Sans trop m'avancer, fais-je en levant les yeux au ciel, John a sans doute eu raison.

— Et puis, renchérit-il, vous êtes sans cesse à vous constituer des objets, des grigris qui symbolisent l'attachement que vous avez pour certaines personnes.

Une colocataire irascibleWhere stories live. Discover now