Chapter 77

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Bonjour, bonsoir ! 

Je ne vous avais pas manqué, n'est-ce pas ? 

Nous sommes arrivés à cette partie que je mourais d'envie de vous faire lire. Émotions en pagaille ! Sortez les mouchoirs et laissez-vous porter jusqu'à la dernière ligne ! ;)

Et pour la chanson « acoustique » à laquelle je fais référence plus loin dans l'histoire... Je vous laisse découvrir la chanson en média ! Les images sont mignonnes aussi...

Bonne lecture !

— Si, affirme Lizzy, j'ai même quelque chose qu'on n'a encore jamais vu. Parce que c'était un montage que Klaus voulait nous présenter, mais il ne l'a jamais terminé.

— Oh, Liz... Je souffle, devinant bien de l'événement dont elle parle.

— Tu veux qu'on évite ? S'inquiète-t-elle alors qu'elle se lève. Si ça t'embête, je peux très bien mettre autre chose...

— Il y a encore des extraits de nos folies sur des patins à glace, si tu préfères ! Propose Leif.

— Non, ça va aller, je promets.

Alors qu'Elizabeth est en train de changer de vidéo et, par conséquent, de clé USB, j'en profite pour interroger mon frère.

— Au fait, tu t'es renseigné pour la patinoire ? On pourrait y aller après la fermeture ?

— Ben, c'est compliqué, pendant les vacances scolaires, tu sais qu'ils ferment tard. Alors pour avoir un créneau, c'est un peu difficile.

— Dommage, fais-je déçue, je voulais profiter d'être ici pour faire un petit tour sur la glace.

Je n'en ai pas l'air, comme ça, mais j'aime bien patiner. C'est plus qu'une activité, c'est la preuve de ma victoire sur ma jambe. Rien que ça, vous me direz. Vous présumez sans doute que j'exagère, mais on n'est pas si loin de la vérité que cela...

En réalité, je me souviens de la première fois où j'ai vu tous ces gens s'amuser sur la glace, alors que j'étais condamnée à rester sur le côté à regarder. Mon père, qui avait toujours réclamé à cor et à cri que je devais tout entreprendre dans la vie sans me mettre le moindre frein, venait de me juger inapte à quelque chose. Cette première fois, où j'étais sur le bord de la piste glacée, à regarder les autres s'amuser. Moi, je devais rester là et les regarder. Pour la première fois, Père m'avait jugée inapte à faire quelque chose. Devinez quoi, j'ai refusé.

J'ai rapidement appris à me tenir sur des patins, puis, j'ai très vite su comment avancer. Je ne cache pas que cela a été très compliqué, j'étais même à deux doigts d'abandonner quand il a fallu glisser en me tenant sur le rebord, les premières fois. Pourtant, à force de persévérance, j'ai pu faire mes preuves. Aujourd'hui, je me débrouille et j'y ai pris goût.

— J'ai pas dit que c'était impossible ! Pour demain, c'était compromis, mais après-demain, on aura trois heures rien que pour nous. Le tenancier va fermer pour circonstances exceptionnelles.

— Il faut que je trouve de quoi m'occuper demain, je réfléchis à voix haute.

— J'ai une suggestion, mais j'ai peur que tu t'énerves... Commence Leif.

— Le cimetière, c'est ça ? Je comprends.

Depuis l'enterrement de mon père et de Klaus, je ne suis plus jamais retournée au caveau familial. Plus jamais. Je n'ai jamais voulu accompagner aucun membre de la famille, car je préférais y aller seule. En fait, je me rends compte que j'ai la trouille d'y aller seule. Sauf que de m'y rendre avec ma famille et passer mon temps à sécher leurs larmes au détriment d'y laisser couler les miennes, je trouve que cela n'a pas de sens.

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