Chapter 46.5

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Avant de poursuivre, sachez qu'il me reste encore de quoi vous envoyer des chapitres écrits. ;) Les premiers sont partis par la poste cette semaine ! :) Vous avez le droits de demander des contes de noël si cela vous parle plus qu'un chapitre d'ici...

Bref, bonne lecture pour ce (très) court chapitre, mais dans lequel j'ai laissé une partie de mon âme, tout de même.


Dans un demi-sommeil, je me retourne dans la nuit. Tournant le dos à l'homme qui partage mon lit (je me sens mal rien qu'en songeant à cette phrase), je me recroqueville davantage. Une main chaude est posée sur ma cuisse, oubliée sur ma chair.

C'est déplacé, inconvenant, mais agréable. Et puis, ses doigts sont oubliés sur ma peau, tout est chaste dans ce geste. Je m'attendris, consciente que c'est la fragrance du détective qui m'enivre beaucoup trop. Cette fois, je frisonne à peine, la chaleur qui émane de cette main est apaisante pour mon corps tout entier.

Précautionneusement, je remonte ses phalanges vers mes côtes, pour atténuer ce geste bien moins anodins aux yeux du monde qu'aux miens. Et là, un frémissement de sa part. Il m'encercle la taille de ce même bras, me rapprochant de lui.

Je perçois le corps de Sherlock qui se crispe, me retenant de toutes ses forces, comme si j'allais partir, partir loin, ne jamais revenir. Sa peau contre mon dos me brûle, sa respiration dans ma nuque me glace. Et pourtant, je me sens bien, à une exception près.

De mes doigts, je caresse délicatement le bras contracté de mon colocataire, poussant les muscles à se détendre progressivement. Je connais ce genre de spasmes. J'en ai aussi, régulièrement. Parfois, cela provoque des crampes très violentes, vous ne vous réveillerez pas forcément, ou alors, vous ne vous souviendrez pas. Et là, le lendemain, en vous levant, la douleur sera là, persistante.

Mes mains sont chaudes en étant restées sous la couette. Je les applique sur son bras, effectuant des gestes lents, presque tendres, il finit bien vite par se détendre. Rassurée, je me surprends à savourer cet instant. Je laisse choir ma tête vers l'arrière, la calant contre la personne qui la retient, là, contre lui.

L'espace de ce moment n'appartient qu'à moi. Mon comportement déviant, cette unique nuit, ne me sera pas préjudiciable. Laissez-moi essayer, une fois, juste cette fois. Dame Fatalité, si tu m'entends, merci de me laisser expérimenter cette brève tentative de bonheur gratuitement. Promis, je ne recommencerai pas, je n'abuserai pas.

Malgré cela, une petite voix au fond de moi souhaiterait que cette nuit ne s'achève pas.  

Une colocataire irascibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant