Chapter 51

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La morceau de musique en média décrit parfaitement l'ambiance musicale au moment où Hakan Selens se plonge dans la conception de composant électroniques, ou de petits dispositifs mécaniques. 

Quand elle est à ses rouages, les voix n'existent plus, elle est dans une bulle : concentration, rigueur, création. On n'entend que les bruits des soudures, des pièces qui s'intercalent, des outils qui travaillent. On peut ressentir une sorte de sensualité aussi qui se dégage du morceau, comme l'affection que Hakan a pour ses créations, plus que pour le genre humain. 

Ensuite ? Juste avant que les voix ne reprennent, on perçoit un battement de cœur, la machine qui prend vie, peut-être ? Ça y est, le travail est achevé. Pleine de fierté, Hakan revient à la réalité, progressivement... Les voix sont là, mais encore hachurées, comme si elle peinait à revenir au conscient. Sans doute voudrait-elle passer davantage de temps sur sa création : la tester, la perfectionner, la voir fonctionner... 

 Bref, dans Living Room de Papa Roach, j'ai découvert la plus belle description musicale du moment. Alors si vous voulez écouter, littéralement, l'établis de Hakan Selens, appuyez sur Play.


Cela fait une quinzaine de jours que l'incident du coffre s'est passé. À vrai dire, je pensais que je m'en remettrais plus difficilement que je ne le croyais. Pourtant, ça s'est bien terminé.

J'ai renvoyé des messages au pseudo Klaus. Je n'ai jamais eu de réponse, hormis une seule, toujours la même phrase :

Klaus : « C'est tout ce que tu mérites. Apprends à perdre, Hak. Déjà aux échecs, c'était le même problème. »

On vous a déjà dit que je détestais jouer aux échecs ? Que ce soit avec mon frère ou avec Klaus, d'ailleurs ! J'ai toujours perdu, toujours. Je ne suis pas faite pour ce jeu.

Autre fait intéressant, mon cher colocataire est frustré, car j'avais raison sur le fait que je ne suis pas tombée malade. Malgré toute la décadence dont j'ai fait preuve au gala, tant par mon manque de moralité que par quelques négligences physiques. Et vous croyez que je vais m'arrêter là ? Bien sûr que non ! Je n'ai toujours pas terminé de lui faire saigner les oreilles avec cette histoire. Il n'est pas loin de me haïr en ce moment. Heureusement, cela n'entache absolument pas la synergie de notre fonctionnement en binôme.

Enfin, dernier événement qui vient de se dérouler et auquel je ne m'attendais pas : l'usurpatrice m'a rendu ma canne. Vous savez, celle qui a été prise pour se faire passer pour moi à la banque ? C'est Grace qui a reçu le colis quelques jours après. Quand elle a constaté qu'il s'agissait bien de ma canne (qui coûte tout de même la modique somme de 6 000 euros ), elle s'est empressée de me la ramener elle-même, pensant à peine à frapper avant d'entrer dans mon bureau.

Je sais que j'avais dit « Enfin ! » Cependant, je suis revenue sur un détail auquel je n'avais pas réfléchi avant aujourd'hui. L'histoire de l'imprimante qui a servi à sortir toutes les photos que le hacker a scotchée partout dans le salon. Vous vous doutez bien qu'il a dû utiliser une quantité impressionnante d'encre. Et je veux bien que ma machine soit performante, mais je n'ai pas des dizaines de cartouches de rechange si jamais il me venait l'envie de faire de l'excès de zèle.

Or, le hacker, lui, a utilisé bon nombre de cartouches. Il s'était fourni le bon modèle ! Il sait donc, assurément, avec quel matériel je travaille. Cela suscite d'autant plus ma curiosité, comment savait-il ? Hasard ? Coïncidence ? Un peu de sérieux !

Une colocataire irascibleWhere stories live. Discover now