Chapter 33

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Pour vous donner une idée des robes abordées par les protagonistes, voici de rapides schémas en média. Il s'agit du dernier chapitre de ce mois.

N'oubliez pas qu'il existe encore le chapitre « None » pour me confier vos demandes. Je le rappelle, car ce chapitre pourrait vous frustrer et, par conséquent, vous seriez tenté de me demander une autre issue ;)

Allez, bonne lecture ! :)

*

Ce matin, comme tant d'autres, je suis d'humeur maussade. Mon entourage vous dira probablement que c'est une habitude. D'ailleurs, cela peut être endémique et c'est alors ce fameux entourage qui est touché par mon irritabilité.

Cela vous rappelle quelque chose n'est-ce pas ? Non ? Alors je vous renvoie au premier chapitre.

Ce que je ne vous ai jamais dit au début de mon histoire, c'est à quel point la douleur peut dominer mon sale caractère.

Prenez l'exemple qui s'offre présentement à moi. Je suis dans ma chambre d'hôtel, la lumière qui s'infiltre à travers le velours des tentures me pousse à m'éveiller, mais ce qui m'attend me retient. L'expectative de prendre mon petit-déjeuner en consultant mes mails, agrémenté d'une injection de méthadone, ce n'est pas précisément ce que j'appellerais une bonne journée. Pas digne que je me lève d'un bon pied, certainement pas !

Quelqu'un frappe à la porte de ma chambre avec insistance. Qui ose ? Cela me vrille le crâne et me donne l'envie d'éjecter l'auteur de ces coups impertinents sur la lune... avec un canon !

– Encore cinq minutes ! Je hurle.

– Vous aviez demandé que le petit-déjeuner soit servi à 7 heures 30 ! Réplique l'homme dont je reconnais la voix instantanément.

– Sherlock, je me plains en criant, j'ai demandé le service en chambre. Retournez dans la vôtre.

Malgré moi, je sors de ma couette, enfile un peignoir aux couleurs de l'hôtel et me dirige vers la porte. Bien sûr, mon colocataire continue de tambouriner sans discontinuer. Quand j'ouvre enfin la porte, je découvre le détective dans les mêmes vêtements que la veille, sa chemise froissée dû à sa négligence. Jamais laisser ses vêtements en boule, jamais !

Je m'écarte de l'ouverture pour qu'il puisse entrer, ce pour quoi il ne se fait pas prier. Il se vautre immédiatement dans mon lit défait, m'observant boitiller pour le rejoindre. Bien sûr, le pommeau de ma fidèle canne est à nouveau greffé à ma main.

– Vous vous appuyez à nouveau sur elle, remarque-t-il. La douleur vous insupporte ?

– Pas autant que votre visite importune de grand matin.

N'écoutant même pas sa réponse que je doute être aussi inadéquate qu'inexcusable, je téléphone à la réception :

– Bonjour, j'appelle au sujet du petit-déjeuner que vous deviez apporter dans la chambre 217* et la 401**, je commence. Oui, c'est cela. Vous pouvez tout porter dans la 217, nous mangerons ensemble, mon ami et moi. C'est ça, merci.

La réception va vraiment finir par me haïr jusqu'à la fin de mes jours, ou souhaiter ma mort auprès de toutes les forces divines adulées et oubliées de cette planète.

La veille, j'apprends qu'au lieu de réserver deux chambres avec un lit double, le réceptionniste que j'ai contacté a pris une chambre avec deux lits. Sur place, pour me faire moins enrager, ils ont tenté d'entrer dans de longues négociations avec moi. Visiblement, ils n'ont jamais vu de Selens négocier auparavant, car je suis tout bonnement impitoyable. Ne croyez pas que mon intervention chirurgicale m'empêche d'être redoutable. Non seulement, j'ai obtenu mes deux chambres, mais en plus je n'en paye qu'une seule.

Une colocataire irascibleМесто, где живут истории. Откройте их для себя