Chapter 87

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Bonjour/Bonsoir !

Aujourd'hui, c'est la suite de la scène de la patinoire qu'on attendait avec impatience. Une petit bonus nommé tendrement « Chapter 87.5 » devrait voir le jour courant de semaine prochaine pour clôturer la scène proprement.

J'en profite pour rappeler que le cahier de vacances du petit pull Enleyne est disponible dans mes œuvres. C'est l'occasion de jouer un peu et de se détendre. Pour les personnes qui avaient rejoint le calendrier de l'avent en décembre, vous serez revi·e·s de voir que j'ai remis le couvert avec mes jeux ! :)

Je vous laisse découvrir la suite. À tantôt ! ^^

Mes mains ont du mal de se défaire de l'emprise des siennes, mais je me fais violence. Je rejoins donc Rosie qui a déjà bien avancé en crapahutant tout en se tirant sur la rambarde. Discrètement, je passe la paume de ma main sur ma poitrine, qui chahute beaucoup trop.

Sherlock s'exprime souvent mal, je ne peux pas m'emballer sur ces paroles aussi alambiquées. Non, mon esprit ne peut pas s'éprendre de ça ! Il n'a pas le droit ! Je comprime ma cage thoracique volontairement, pour réclamer le silence alors que je rejoins Rosie, pour de bon.

— Si tu continues à tirer avec les bras, princesse, tu vas avoir mal dans les épaules demain matin. C'est avec les pieds qu'on pousse.

— Montre-moi, s'impatiente-t-elle.

Je la force à lâcher sa rambarde pour se mettre correctement. Pour cela, je me place devant elle et lui tient les mains. Je suis forcée de patiner en marche arrière, sans vraiment voir où je vais, mais j'ai encore de la marge avant de cogner le bout de la piste.

— Bon, on va commencer par s'occuper de tes jambes, je note. Veille d'abord à ce que tes patins soient bien alignés, parallèles. Dans la glace, tes traces ne doivent pas trop s'éloigner, ni trop se rejoindre.

Par réflexe, comme je m'y attendais un peu, elle se retourne pour vérifier les traces derrière elle, manquant de tomber à la renverse. Je la retiens par le manteau pour qu'elle reste debout.

— Oups, s'excuse-t-elle.

— Ce n'est rien, mais ça nous amène justement à la deuxième chose que tu dois savoir. Plie les genoux. Ne te penche pas trop en arrière. De cette façon, tu tomberas vers l'avant et tu te feras moins mal que de tomber sur les fesses.

— Tu es sûre ? Craint-elle.

Son air suspicieux, qui la rend tellement adulte, me surprend tellement que je finis par en rire.

— Je t'assure que ça fait moins mal. Que crois-tu ? Moi aussi, je suis tombée, au début. Souvent même, ça fait partie du jeu. Sauf que ça s'apprend de chuter correctement. À force de temps, j'ai progressé. C'est ce qui t'arrivera aussi, j'en suis sûre. Quand tu ne craindras plus les chutes, tu vas y arriver toute seule.

— D'accord, se sent-elle plus rassurée. Comme ça ?

— Ne t'accroupis pas non plus, redresse-toi un tout petit peu... Voilà ! N'hésite pas à te pencher un peu en avant. Parfait. Bon, pour le moment, je vais te tirer, essaye juste de rester dans la bonne position.

Comme je l'escomptais, elle apprend vite. La petite ne sait pas encore patiner seule, mais je vais vite lui donner l'astuce. Nous devons faire demi-tour pour repartir dans l'autre sens, l'occasion pour moi de la pousser à passer à l'étape suivante : se mouvoir seule.

Une colocataire irascibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant