We Are Bonnie And Clyde ( Part 4 : Begin Slowly )

4.4

Il a ouvert sa fenêtre, de quelques centimètres seulement, pour faire rentrer un peu d'air, mais cet air froid me frigorifie. Cependant, je m'abstiens bien de lui dire. Je lui fait déjà faire un détour pour me ramener chez moi en plus de lui faire baisser la musique, je ne vais pas en plus, lui dirr de fermer la fenêtre car j'ai froid.
Je me contente de croiser mes bras sur ma poitrine et de serrer le plus fort mes jambes l'une que l'autre. C'est dingue à quel point des petits collants fins ne tiennent pas chaud. Oh, mais pourquoi j'ai mis une robe et pourquoi je suis allé à cette fête ?
Il lâche d'une main le volant et se penche vers le tableau de bord en face de moi pour attraper un des deux paquets de cigarettes et en sortir une qu'il met entre ses lèvres puis sort un briquet de la poche de son jean et allume le petit cylindre qui fume déjà. Du coin de l'oeil, je le vois cracher la fumer par l'ouverture de la fenêtre avant qu'il ne tourne la tête vers moi.

_ excuse moi, je ne t'ai même pas demandé, tu en veux une ?
_ moi ? Oh, non je ne fume pas.
_ ah, tu ne fume pas ? Je... merde, désolé.

Il écrase subitement sa cigarette dans un espèce de petit trou, encore une fois près du levier de vitesse et crache encore un peu de fumée par la fenêtre avant d'agiter sa main droite devant lui pour effacer l'odeur de tabac.
J'espère que l'odeur ne met pas venue dessus et que ma mère ne le sentira pas.

_ non, tu n'avais pas à... fume si tu en as envie. Ne te dérange pas pour moi.
_ je n'en ai pas trop envie, c'est plus par réflexe et puis, je suppose que c'est hyper désagréable l'odeur de clope quand on ne fume pas.
_ un peu, mais il y a pire.
_ désolé, je n'ai pas vraiment l'habitude d'avoir des passager. Du moins, des passager qui ne fume pas.

Quand le silence revient, je toussote un peu et continue de me frotter les bras. Il tourne à nouveau rapidement la tête vers moi. Je crois qu'il est autant gêné que moi.

_ tu as froid ?
_ euh... un petit peu.
_ attend, je vais fermer la fenêtre et mettre le chauffage.
_ non, non, ne... si tu veux laisser la fenêtre ouverte, laisse la, si tu veux fumer , fumes et si tu veux écouter de la musique vas y. Ne change pas tes habitudes pour moi.
_ ça va, ne t'inquiète pas. Je m'en fou. Je fume tout le temps, et je peux très bien fermer la fenêtre. Tu as raisons, il ne fait pas très chaud pour un mois de septembre.

J'inspire, encore gêné et je regarde sa main appuyer sur un petit bouton qui enclenche le chauffage. Tout de suite, il fait moins froid, l'air se réchauffe et je me sens moins glacé.

_ ça va mieux ? Tu as moins froid ?
_ oui, merci.
_ c'est parce que t'es en robe, sûrement.

Brusquement, je tourne ma tête vers ma gauche pour l'observer, les sourcils froncés. En sentant mon regard sur lui, il détourne un peu les yeux de la route mais se reprend vite.

_ elle est très jolie ! Il s'exclame rapidement, mais tu dois avoir plus froid que moi en jean, c'est ce que je voulais dire, pas qu'elle est moche ou qu'elle ne te va pas bien ou que ... enfin, tu vois quoi.

J'hoche silencieusement la tête.

_ et alors, qu'est ce qui t'ammenais à te ballader dans le centre en pleine nuit ? C'est quoi cette fameuse longue histoire ?
_ tu es curieux, apparemment.
_ un peu, ouais. Il sourit.

Je me redresse un peu sur mon siège.

_ une de mes meilleures amies faisait une fête chez elle et je ne pouvais pas la manquer. J'ai supplié ma mère pendant des jours pour qu'elle accepte et ma véritable meilleure amie devait me ramener avant une heure chez moi, seulement elle n'était vraiment pas en état de conduire et trop occupé avec son copain pour me ramener chez moi.
_ oh, et il n'y avait personne d'autre ?
_ une de mes amies est repartis chez elle avant moi et les deux autres étaient aussi ivre que ma meilleure amie. Il y avait du monde, on était au moins 200, facilement, mais personne n'était sobre et je ne monte pas dans la voiture d'un inconnus ou de n'importe qui.