We Are Bonnie And Clyde ( Part 4 : Begin Slowly )

4.40

Assise dans un Starbuck de Downtown, contre la vitrine et sur une chaise designe en bois, j'observe Zack, assis juste en face de moi, sur la même chaise et avec lui aussi son café entre les mains. Le sien est noir alors que le mien est gorgée de lait.
Il fait super chaud dans ce Starbuck mais c'est assez agréable, à la différence du froid de dehors. Il n'y a pas trop de monde, bien quelques étudiants penchés sur leurs ordinateurs tout en buvant du thé ou quelques hommes d'affaires qui viennent récupérer leur gobelet de café mais ce n'est pas bondé et ce n'est pas trop bruyant non plus.
J'observe toujours Zack, qui garde son regard rivé sur son café. Il finis par soupirer et plier un de ses coudes pour que sa paume de main cache juste son menton et le bas de sa bouche. Même soucieux, il est beau. Même froissé et sûrement énervé, il reste sublime. Je meurs de le regarde... je l'aime tellement.
J'attend toujours patiemment sa réponse, maintenant que je lui ai tout raconté. J'espère qu'il ne compte pas sortir en trombe et en claquant la porte du café. Ou qu'il se mette à hurler. J'aimerai vraiment qu'il dise quelque chose, même juste que je fais chier et que ma soit disant meilleure amie est une vraie chieuse. Je tapote ma tasse avec le bout de mes doigts et ma jambe se soulève et s'écrase sur le sol sans que je ne m'en rende compte. Oh, et je crois que je me mordille la lèvre, d'angoisse, d'impatience et de stress.
Enfin, il lève la tête et me regarde longuement puis pousse un long soupire et se gratte le front.

_ qu'est ce que tu comptes faire ?

Je fronce les sourcils.

_ quoi ? Comment ça qu'est ce que je compte faire ?
_ c'est ta meilleure amie, tu la connais depuis des années et moi, tu me connais depuis 3 mois.
_ et alors ?
_ et alors je ne fais pas le poid face à elle.
_ bien sûr que si.

Cette fois, c'est lui qui fronce les sourcils.

_ tu es en train de me dire que je compte autant que ta meilleure pote ?
_ oui. Voir même plus, actuellement.

Il souris mincement, en coin et je tend le bras pour attraper sa main.

_ je lui en veux vraiment, tu sais ? Quel genre de meilleure amie met des ultimatum à sa meilleure amie ?
_ je ne sais pas... une meilleure amie lucide.
_ tu dis n'importe quoi, Zack.
_ elle a peut être raisons. Il hausse les épaules. Peut être que sans t'en rendre compte, tu as un peu mis tes amies de côtés ces temps ci.
_ pas du tout.
_ c'est une hypothèse, bébé. Tu ne t'en es peut être même pas rendu compte.
_ je te dit que non. Je maintiens.
_ je monopolise tous tes samedis soirs, toutes tes soirées au téléphone, parfois le dimanche, les jeudis midis... elles ont peut être l'impression que tu les oublies.

Je lâche sa main, lâche ma tasse et me jette presque au fond de ma chaise, pour croiser mes bras sur ma poitrine et bouder comme une petite fille. Zack roule des yeux et se penche au dessus de la table pour être plus proche de moi.

_ je ne dit pas ça pour te vexer, ce n'est pas un reproche.
_ c'est surtout faux. Complètement faux. Je n'oublie pas mes copines depuis que tu es dans ma vie. Je leur consacre de mon temps aussi.
_ peut être moins qu'à moi, et franchement c'est flatteur.
_ tu peux arrêter de dire des conneries ?
_ et toi, tu peux arrêter d'être argneuse ? Bordel, ce n'est pas moi qui t'ai demandé de choisir entre moi et ta pote.

Il souffle d'énervement et moi, je ne bouge toujours pas.
Je sais que ce n'est pas de sa faute mais je suis tellement en colère contre Violet que j'ai besoins de me défouler. Je m'en veux de m'énerver sur lui, il n'a rien demandé, lui. Je suis nul.
Je me redresse pour me remettre droite et être plus proche de lui, qui à son tour, s'est appuyé au fond de sa chaise. C'est un jeu de balançoire quand l'un s'éloigne, l'autre sa rapproche et inversement.