We Are Bonnie And Clyde ( Part 4 : Begin Slowly )

4.54

J'ouvre les yeux doucement, réveillé par un petit bruit régulier et sourd mais pas pour autant désagréable. Quand je lève les yeux vers le plafond, je réalise que plus de la moitié du toit de la pièce est en fait une sorte de vitrage en plexiglass ou en plastique très dur qui laisse passer la lumière en la tamisant un peu et surtout, qui permet aux gouttes d'eau qui tombent doucement de résonner et se faire entendre. Ce petit bruit est reposant et cette lumière plutôt agréable.
Zack dort toujours, juste contre moi. Son bras m'a servis d'oreiller les trois quarts de la nuit et c'est toujours le cas alors que je me réveille. Il est sur le dos, la tête bien posé sur son oreiller et la bouche légèrement ouverte. Je le trouve aussi craquant que le matin de Noël. Et comment ne pas fondre de son tout petit ronflement ?
Je leve un peu la tête pour voir le reste de la pièce. Les bougies se sont toutes éteintes, si celles dans les chandeliers ont entièrement fondues et degoulinés, celles dans des pots sont maintenant liquides. L'ambiance est un peu moins romantique qu'hier mais je ne me plains pas.
Soudain, je sens Zack bouger et il met sa main  dans ma nuque. Il me souris, encore tout endormis, les yeux plissés et les cheveux en bataille. Qu'il est sexy....

_ salut.
_ salut, bien dormis ?
_ très bien dormis. Il répond. Et toi ?
_ pareil.

Je me tourne dans le lit pour me coucher sur le ventre et continuer de le regarder, alors qu'il caresse mes cheveux ou mon visage, du bout de son index.
Nous nous regardons sans rien dire pendant de longues minutes avant que je me décide à parler. Il faut toujours que je brise les moments de calme...

_ il n'y a aucuns risques que quelqu'un arrive ?
_ non, je te l'ai déjà dit.
_ oui, mais je voulais être sûre.

Il me sourit, en se moquant un peu de moi.

_ on va aller petit déjeuner. Je ne sais pas où, dans un dinner.
_ ça me va. Quelle heure il est ?

Il se penche pour attraper son portable, deposé au pied du lit, et regarde l'heure.

_ 10h49
_ déjà ?!
_ on a pas beaucoup dormis. On s'est endormis à quoi ? 5h ?
_ un peu plus je crois.

Après avoir couché ensemble, nous avons encore discuté de tout et de rien puis mangé la moitié de tout ce qu'il y avait à manger, bien calé dans le lit, sous tous les draps et la couette. Mais je ne suis pas fatigué. J'ai très bien dormis, sans me réveiller ou quoi que ce soit. Je n'ai même pas froid alors que je n'ai rien sur le dos.
Il tend les lèvres pour que je l'embrasse. Le drap tombe un peu plus bas mais je le remonte en vitesse, sans qu'il n'ai le temps de le voir ou de me voir.

_ je serai bien resté là toute la journée, à manger du chocolat, avec toi, toute nue.... il souris.
_ arrête. Je souris aussi. On ne peut pas rester là toute la journée, ma...
_ mère va geuler. Je le sais bien.
_ mais moi aussi je suis bien ici. Tu vas devoir tout ranger ?
_ j'ai le temps. Personne ne viens jamais ici. Tous les mecs pensent que c'est un genre de fourre tout, où il n'y a que du bordel.
_ si ils savaient...
_ oh oui ! Il s'exclame.

Il rit tout seul, appuyé sur un de ses coudes pliés sur le matelas, de façon à me voir de haut. Il est adorable avec ses cheveux en bataille et la marque de l'oreiller qui reste encré dans sa pommette. Et sa voix... j'avais oublié à quel point elle est encore plus sexy que d'habitude quand il se réveille juste.
Il tend le bras et pince gentillement le gras de ma joue.

_ tu es belle.
_ je viens de me réveiller.
_ ouais, c'est ça qui est dingue. Il ouvre grand les yeux. Tu dois être la seule fille de ce pays à être jolie encore à moitié endormis.
_ ça ne sert à rien de me draguer, je suis déjà dans ton lit.

Nous rions tous les deux et puis finalement, nous nous redressons tous les deux et chacun assis au bord du lit, nous rhabillons rapidement pour ne pas avoir trop froid. Quand je me relève, je sens un petit pincement entre mes cuisses et quand je fais quelques pas pour aller vers mon sac, je sens un petit frottement désagréable puis auquel je me fais rapidement.
Zack me rejoins vers l'endroit où nous avons déposé nos manteaux, pour enlacer ma taille et me serrer contre lui, avant de m'embrasser divinement bien.
L'étape que nous avons passé hier soir était une étape pire qu'importante qui ne fais que nous rapprocher encore plus que nous l'étions déjà. C'est comme si nous avions un lien supplémentaire, génial, un lien que je n'ai jamais eut avec personne d'autre et que je suis heureuse de n'avoir qu'avec lui.
Nous enfilons nos manteaux et je récupère mon sac avec toutes mes affaires après que nous nous soyons lavé les dents avec une bouteille d'eau plate et que je me sois rapidement recoiffé en passant mes mains dans mes cheveux. Il sort d'abord, en vérifiant qu'il n'y a vraiment personne dans le hengard et referme à clé la petite pièce derrière moi. Nous traversons tout le bâtiment et regagnons sa voiture. Alors qu'il conduit pour sortir de South Park, je tente de me rafraîchir le visage pour avoir l'air moins fatigué. Je sors ma trousse à maquillage et me passe une lingette sur le visage avant de sortir mon tube de mascara et un pinceau à poudre, en cherchant désespérément ma poudre, qui va avec.