We Are Bonnie And Clyde ( Part 4 : Begin Slowly )

4.61

Maman tambourine contre la porte, alors que je suis moi même assise contre, mes genoux repliés vers moi, mes mains sur mon visage. Depuis que je suis sorti du hengard, je n'arrive pas à m'arrêter de pleurer. C'est plus fort que moi, mes larmes sont infinis. Et maman qui ne cesse de tambouriner comme une folle.

_ ouvre cette porte, June ! Je veux juste savoir ce qu'il se passe. Et combien de fois je t'ai dit de ne pas te fermer à clé ?!

Si ce n'était que de moi, je resterai enfermé dans ma chambre jusqu'à la fin de mes jours. Rien n'a plus d'intérêt désormais, rien du tout, autant que je reste ici, à pleurer contre la porte, sur la moquette ou même dans mon lit, si je veux un peu plus de confort.

_ June, ma chérie, s'il te plaît... laisse moi rentrer.
_ non !
_ mais pourquoi ? Je n'ai rien fait moi !

Elle a raisons, elle n'a rien fait du tout, elle est totalement innocente dans l'histoire, au contraire, depuis le début elle me répète que Zack va me briser le coeur tôt ou tard et voilà que l'instant fatidique est juste en face de moi. Et moi qui ne la croyait pas... je ne croyais pas les filles, je ne croyais pas ma mère, j'étais hypnotisé par Zack et je n'ai rien vu venir, j'ai préféré ignorer tout le monde. C'est la théorie de l'autruche. Se cacher et faire comme si le problème n'existait pas plutôt que d'avoir le courage de le regarder droit dans les yeux. Qu'elle conne. Mais qu'elle conne j'ai été, c'est incroyable !
Maman tape plus lentement contre ma porte, ce qui me fait moins trembler.

_ je suis ta mère, June, et nous vivons ensemble, tu ne peux pas me cacher des choses comme celles ci !
_ si !
_ mais qu'est ce que tu crois ? Que je vais te laisser pleurer dans ta chambre et redescendre faire des sudoku ? Sois lucide, June, et ouvre moi cette porte !

Je pleure tellement que j'ai du mal à respirer mais entre mes sanglots, j'entend maman dire à quelqu'un d'entrer et j'entend quelqu'un monter les escaliers en courant. Il n'y a plus que les mains de maman qui tape contre la porte maintenant.

_ June, ouvre c'est moi, c'est Violet.

Qu'est ce qu'elle fait là ? Pourquoi maman l'a appelé ?

_ elle n'était pas chez toi ?
_ non pas du tout ! Enfin... non... bredouille Violet.
_ oh, je n'y crois pas ! June ! June Meredith Parker, où étais tu ?! Tambourine à nouveau maman. Tu m'as menti !
_ tout le monde ment à tout le monde ! Je m'exclame.

Je les imagine d'ici se regarder en fronçant les sourcils, sans savoir de quoi je parler, mais je suis sûre que Violet va comprendre dans quelques secondes. Ou peut être minutes.
Elles se mettent à chuchoter, pensant que je ne les écoute pas.

_ elle n'était pas chez toi ? Vraiment pas ?
_ non, je suis désolée.
_ elle m'a dit qu'elle allait te voir pour te consoler.
_ et bien, on dirait que c'est l'inverse.

Maman soupire.

_ June, je t'en pris...
_ s'il te plaît, laisse nous rentrer. Ou au moins une de nous deux.
_ non.
_ June, c'est ridicule. Elle fait plus froidement. Ça suffit, ouvre cette porte, on dirait une petite fille.
_ non ! Laissez moi tranquille, je veux être tranquille !
_ tu pleures depuis 20 minutes dans ta chambre et tu pleurais déjà en arrivant à la maison !
_ c'est Zack. Fait doucement ma meilleure amie.
_ comment ?
_ c'est Zack. Si elle était allé voir une des filles, je l'aurai sut et ce n'est pas moi qu'elle est allé voir. Elle ne travaille pas au Mabrook le dimanche. Donc, c'est Zack.
_ c'est lui, June ? C'est Zack ? Elle tape sans arrêt sur ma porte. June !
_ qu'est ce qu'il a fait, encore ? Vous vous êtes disputés ?

Je pleure de plus belle.

_ laissez moi.
_ vous vous êtes vu ? Hier, tu ne l'avais toujours pas revu.
_ elle n'avait pas de nouvelles.
_ visiblement, elle en a eut. June, ouvre et parle nous. Explique nous ce qu'il se passe, on aime pas te voir comme ça.
_ et nous savons très bien que c'est de la faute de ce moins que rien !