We Are Bonnie And Clyde ( Part 4 : Begin Slowly )

4.11

Je termine d'enfiler mes chaussures dans l'entrée, mon sac posé à côté de moi. Maman est debout près de moi, toujours en peignoir et une tasse de café à la main. 

_ tu as bien pris ta rédaction ?
_ oui, maman... je soupire en me relevant pour enfiler mon blouson, tu me l'as déjà demandé 3 fois ce matin.
_ je n'ai pas envie que tu l'oublies, on y a passé tellement de temps. Enfin, tu.
_ hum. Elle est dans mon sac, ne t'inquiète pas.

Elle me tend un parapluie pliant. Je me disais... ça faisait longtemps qu'il n'avait pas plut, bien 2 ou 3 jours, ce qui est un bon cota pour Seattle et son climat ignoble.

_ fait attention de ne pas glisser, il pleut beaucoup.
_ à ce soir.

Elle m'embrasse la joue et hurle presque quand elle me voit essayer d'ouvrir mon parapluie à l'intérieur de la maison. Je roule des yeux. J'avais oublié que ça portais malheur selon elle... comme le pain à l'envers sur la table, le peu de fois où elle fait du pain. Je lève les mains en signe défaite et sors sur le péron pour ouvrir mon parapluie et me presser de partir en direction de l'arrêt de bus.
Dans le bus, il y a du monde, bien plus que d'habitude, ce qui est normal, ceux qui parte à pied ne veulent pas se mouiller alors ils prennent le bus, ce qui explique pourquoi nous sommes tous collés les uns aux autres et pourquoi le bus est trempé à cause des parapluies.
Je descend, comme beaucoup, à l'arrêt le plus proche du lycée et laisse ceux qui étudie dans d'autres établissement à l'intérieur.
Dans l'entrée du lycée, c'est aussi mouillé et humide que dehors et dans le bus. Tout le monde secoue son parapluie ou juste son manteau et une personne sur deux glisse à cause du sol similaire à celui d'une patinoire.
J'arrive à atteindre mon casier sans m'écraser lamentablement par terre. Les filles me rejoingnent les unes après les autres, Olivia arrive en dernier, elle a l'air exténué, elle n'est ni maquillé ni coiffé ce qui est rare pour elle. Nous retenons toutes nos rires, elle a une mine terrible.,

_ ça va Olivia ? Demande Saddy.
_ hum... elle grogne.
_ tu as l'air fatigué...
_ je le suis. Mes parents se sont hurlés dessus toute la nuit, je n'ai pas put fermer l'oeil, il n'y avait plus de bouchon d'oreille et même avec tous mes coussins sur la tête, je les entendais encore. Elle soupire. Je suis crevé.
_ mais... c'est grave ?
_ qu'ils se disputent ? C'est fréquent en ce moment mais c'est la première fois que ça dure une nuit entière. Quand je me suis levé, ils étaient déjà tous les deux partis au travail, ils commencent tôt.

Nous fronçons toutes les sourcils en nous regardant du coin de l'oeil.

_ tu penses que c'est normal que tes parents se disputent pendant des nuits entières ? Demande Violet.
_ je n'en sais rien mais je préférerais qu'ils se séparent, comme ça je pourrais dormir. Regardez les cernes que j'ai !
_ Olivia, tes parents ne vont pas se séparer. Je la rassure tandis que la sonnerie retenti.
_ je m'en fiche de toute façon, je veux juste dormir. Bon, Saddy, on y va ?
_ hum hum.

Elles partent toutes les deux en direction d'un autre couloir et Saddy se retourne légèrement vers nous pour hausser les épaules comme pour nous faire comprendre qu'elle est un perdu elle aussi face à Olivia et son jemenfoutisme. Meg regarde son portable et se dépêche de rejoindre sa classe elle aussi en nous disant qu'elle va être en retard car elle est à l'autre bout du lycée. Violet et moi partons tranquillement en direction de notre salle de cours, sans trop nous presser car nous ne sommes pas loin.
En espagnol, nous sommes assis côte à côte. La professeur, Madame Garciaz, ramasse les rédactions de tout le monde. Violet me donne un coup de coude, car les bureaux ne sont vraiment pas espacés,  surtout qu'elle a encore plus rapprochés sa table de la mienne.

_ tu dois me raconter.
_ Violet...
_ qui est ce mec ? Tu m'avais promis de tout me dire et tu sais que j'ai besoins de tout savoir ! En plus, toi et les mecs... c'est assez rare.