HUNTER

*Chapitre 80*

Nos regards totalement différents l'un de l'autre se croisent mais je n'arrive pas à comprendre le sens de sa phrase. Nous ne nous connaissons que depuis quelques mois, il doit dire n'importe quoi comme la plupart des choses qu'il dit. Il baisse la tête vers sa main, souriant bêtement. "Je m'en rappel comme si c'était hier." Il hoche la tête pour aquiesser son souvenir et relève ses iris émeraudes vers mon visage intrigué. "C'est pour sa qu'il faut que tu sâches toute la vérité! Parce que je tiens trop à toi pour que tu continues de vivre dans le mensonge d'une vie parfaite!"

"Mais de quoi tu parles?" Dis-je fronçant les sourcils doutant sérieusement de sa santé mental. "Arrête, ton humour c'est horriblement fatiguant." Je lui lance un dernier regard avant de lui tourner le dos à l'aide de mes béquilles. Je me mets à avancer vers la sortie de la bibliothèque, fixant mes pas pour ne pas perdre pied comme j'aurais l'habitude de le faire.

"Tu n'as vraiment aucune idée de quoi je parle." Il me rattrape et se place près de moi à la même rapidititée d'enjamber que moi. Je pousse la grande porte principale avec mon épaule et laisse celle-ci retomber solidement sur Harry qui la repousse comme si elle ne pesait rien et me rattrape, le vent frappant légèrement certaines petites boucles délicates de ses cheveux bruns. "J'aurais cru que tu en aurais un petit souvenir." Je soupire et m'arrête le laissant se placer face à moi.

"Laisse-moi tranquille avec tes conneries." Il fait un pas vers moi.

"Je te jure que je ne te raconte pas n'importe quoi." Je secoue la tête et laisse un rire nerveux glisser entre mes dents. Je lève les yeux aux ciel qui s'assombrit d'épais nuage gris foncés qui forment comme un casse-tête et qui empêche tous les rayons de soleil de briller.

"Alors parfait." Je replace mes béquilles pour me sentir plus allaise et le regarde quelques instants pendant qu'il jette lui aussi un oeil vers la tempête qui approche. Il baisse son regard puissant vers moi alors je tourne la tête vers le mur de briques derrière lui. "Raconte-moi." Il fronce les sourcils et incline la tête.

"Te raconter quoi?" Je m'y en attendais.

"Je te connais depuis que tu es grande comme sa, tu n'as pas dis sa pour le plaisir." Il hausse les épaules.

"Non."

"Alors raconte-moi." Il inspire fortement avec de plonger ses yeux clairs dans les miens, mon coeur se serre.

"Tu es prêtes à comprendre toute ta vie?" Je souris sachant bien qu'il ne dit que des conneries.

"Va-y." Dis-je plaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille à cause du vent qui les frappe.

"Ton père, Bill." Je m'étonne, mon coeur se met à battre très rapidement, je ne lui ai jamais dit le prénom de mon père.

"Comment tu sais?" Dis-je d'un ton inquiet commençant à croire qu'il dit la vérité.

"Ton père et ta mère étaient très chrétiens je me trompe?" J'hoche la tête. "Je te raconte se que j'ai entendu." Il m'oblige à le regarder en me fixant, je relève les yeux vers lui et l'écoute attentivement. "Ils t'ont eu au moment où ils n'étaient pas encore mariés, c'est extrêmement mal vu dans une église. Ils ont été obligés de te mettre dans une maison d'adoption." Les larmes me montent aux yeux.

"Comment tu sais tout sa? Qu'es que tu fais dans cette histoire?" Il me fait signe de me taire.

"Laisse-moi terminer." Il voit la détresse et le tracas dans mon visage. Il place sa grande main contre ma joue. "Je sais que tu ne veux pas l'entendre." Je me recule reffusant de faire un contact avec lui. Il soupire et continue. "Tu as été adoptée par la famille de Louis. Comme je suis l'ami de Louis depuis toujours, je t'ai vu. Je fessais un peu partis de leur famille dans ce temps. Je t'ai vu grandir, je t'ai suivie dans la forêt, nous avons appris à aimer la chasse, c'était nos traditions, tu fessais maintenant partit des nôtres alors nous devions tout t'apprendre. Je déteste te voir grandir en sachant que moi je ne pourrais jamais vieillir avec toi." J'essuis la larme qui coule lentement contre ma joue. "Quelques années après, tes parents sont venus pour te chercher... C'est illégal, tu étais notre soeur." Je peux voir tous ses souvenirs passer dans sa mémoire comme un film sans fin. "Nous n'allions pas les laisser t'arracher de nos bras comme une simple poupée de chiffon. On s'est battu. Il y a eu des morts, un crime, la police."

Une forte pluie se met à tomber sur nous, je relève la tête pour laisser tomber quelques gouttes sur mon visage bouillant. Harry garde son regard sur moi, alors je le regarde à mon tour essayant de comprendre les liens qu'il veut que je fasse.

J'ai été la soeur de Louis. "Il y a eu un meutre" me dis-je dans ma tête. Louis est toujours en vie, Harry aussi. Ses parents? Ils sont les victimes du meutre?

Je peux voir dans les yeux du garçon en face de moi qu'il lit dans mes pensées et qu'il est satisfait de savoir que je comprends.

Qui les a tués? Si mes parents sont venus me chercher, mon père et ma mère... Quelques secondes passent avant qu'une bombe explose dans ma tête.

"Il les a tuer." Dis-je passant une main sur mon visage mouillé. "Mon père a tuer les parents de Louis. C'est pour sa qu'il me déteste, qu'il veut me tuer..."

"Tu es ma vengeance Amber... Tu vas payer pour tout se que ta famille de merdre m'a fait vivre." Ses paroles repassent dans ma mémoire.

"Il veut me tuer pour se venger! Ils ont tués ma mère!" Je fais quelques pas derrière, totalement hors de moi, les larmes coulant à flot sur mon visage. Je trébuche et tombe au sol, recouverte d'eau et de boue, je reste allongée pleurant toutes les larmes de mon corps. "Ils ont tués ma mère..." Chuchotais-je entre mes respirations.

Harry court et vient se placer près de moi pour me relever mais je le repousse refusant son aide. "Laisse-moi!" Hurlais-je lui pointant sa voiture à quelques mètres de nous.

"Il est hors de question que je te laisse dans cet état."

"TU LES AS LAISSÉS TUER MA MÈRE!" Je frappe le béton sous moi, me fessant un choc, je continue de pleurer et même de crier. "Tu les as laissés..." Il m'aide à me me lever et sans prendre mes béquilles qui trainent dans l'eau, il me prend dans ses bras et me sert fort contre lui. Je suis trop en colère et perdue dans ma tristesse, que je le laisse faire.

"Elle t'aimait plus que tout, je n'en doute pas un seul instant."

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