*Chapitre 97*

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Dans tous les sens du terme, je me suis effondrée. Le bruit de mes genoux amortissant le poid de mon corps sonne comme un coup de marteau sur un morceau de métal massif. Pratiquement comme si le sons rebondit de murs en murs et qu'il est incapable de ralentir sa cadence. Ça a pris plusieurs minutes avant que le bruit dans mes oreilles ne diminue que de moitier. Près de moi, gémit le corps immobile du garçon qui n'a jamais voulu autre chose que ma mort. La trace violente de bagarre au cou de la victime me donne une nausé intence et sans vraiment avoir eu de relation quelqu'onque avec lui, mes yeux se remplissent d'eau salée. Seulement poser mon regard sur lui me fais croire que tout ce qui se tient autours de moi ne sont qu'un rêve atroce. Tout est d'un réel absurde, les murs clairs et nets comme si rien ne s'était produit et un silence qui laisse à désirer. Je me traine lentement mais surtout hésitante vers Louis, une main tremblante devant moi, je pose mes doigts élancés contre sa peau congelée. J'observe attentivement sa blessure, approchant mon index ainsi que mon majeur vers son poul. Il a toujours été quelqu'un de très pâle, sauf que quelque chose laisse paraître ses veines à travers sa peau presque translucide. Le contraste de sa blessure sur le blanc pourrait pratiquement être confondu comme sang sur neige. Au bon endroit, je ne sens rien, pas le moindre signe de battements. J'ai attendue plusieurs secondes déplaçant mes doigts cherchant désespérément un signe de vie.

"Je l'ai tué." Lance une voix étranglée presque apeurée derrière moi, j'ai pratiquement oubliée que je ne suis pas seule.

Je remonte mon regard vers le garçon assit sur son canapé, le visage légèrement amoché. J'ai replacé mon attention sur le corps, laissant quelques larmes couler le long de mes joues, j'ai posée ma main contre la sienne et je l'ai serrée. Je n'ai jamais eu le moindre signe d'amitier avec Louis, seulement de la vangeance mais savoir qu'il était mort couché près de moi, me donne une sorte de compassion et de tristesse que je n'avais jamais cru avoir envers lui. Nous sommes restés plusieurs minutes en silence, seul le bruit de mon souffle enveloppe la pièce.

Je me lève doucement et me dirige vers le canapé là où j'attrape une couverture neutre et la pose délicatement sur le corps de Louis, fermant les yeux pour ne plus m'obliger cette souffrance. En m'installant près d'Harry, je remarque les deux couleurs contraires de ses yeux. Le vert naturel de ses prunelles paraissaient encore plus puissant à cause du rouge qui couvre la surface habituellement blanche qui entoure l'iris. Il tourne son visage vers moi, une larme coulant lentement contre sa joue, il avale difficilement sa salive que j'observe descendre dans sa gorge.

"Qu'es que j'ai fais." Prononce t'il avec une voix si basse que si je n'avais pas été assise près de lui, je n'aurais jamais pu percevoir.

Par reflex, j'ai passée mon bras par dessus son épaule et j'ai tirée sa tête vers moi. Le souffle sacadé, il pose sa tête contre ma poitrine et glisse son bras derrière mon dos. Je ne peux pas voir son visage, mais je peux sentir les gouttes d'eaux qui tombent contre la peau de mon cou. Plus aucuns sons ne sort de sa bouche, je ne le sens pas respirer, seulement le signe de l'eau contre moi me laisse croire qu'il fixe le corps de son meilleur ami. Je dépose ma tête contre la sienne et ferme les yeux, prenant de grandes respirations.

"J'avais besoins de toi Amber, j'ai besoins que tu sois avec moi." Il relève sa tête et plonge son regard dans le miens, ses mains tremblantes et les cheveux dans le visage. Je le regarde sans vraiment comprendre le sens de ses paroles. Je place mes deux mains contre ses joues humides pour essayer de le calmer. "J'allais te perdre encore et... j'ai..j'ai perdu le contrôle...je voulais pas que tout recommence." Ses iris émeraudes me font vibrer tellement il semble hors de lui, je replace ses cheveux au dessus de sa tête et essuie délicatement une minuscule goutte de sang qui coule de la marque sur le côté droit de son front. Il m'arrête brusquement en prenant fermement mon poignet et en m'empêchant de continuer. Il se relève du canapé et prend de grandes respirations avant d'essuyer son visage avec son collet de chandail. "J'ai été un vrai con." Il essuit son front avec le revers de sa main.

HUNTERWhere stories live. Discover now