*Chapitre 23*

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"Vous pouvez m'expliquer?" Je pince mes lèvres rosées et laisse des centaines d'idées se propulser dans ma tête pour trouver une raison valable. J'ai fais fuir un client, un acte horrible, il me faut une excuse du siècle. Je croise ma jambe gauche par dessus celle de droite et me laisse tourner sur moi-même, me retrouvant face à Suzan, les bras croisés sur sa poitrine. "J'attends Walker." Je soupire.

"Il m'a demandé des magasines de porn." Je place mon doigt près de mon cou. "Je lui ai dis que nous n'en avions pas." Je relache mon bras. "Et il est partit en colère."

Elle semble énervée, au point de me sauter à la gorge. J'avale difficilement ma salive et prie pour que Dieu entende mes prières. Elle doit me croire, je déteste mentir, mais je ferrais n'importe quoi pour garder ce travail, j'en ai besoin. "Si un autre type comme celui-ci vient, ne fait rien et viens me voir, je m'en occuperai." J'hoche la tête, j'avais été entendue et j'en remercie le ciel. Elle me pointe la salle des employés. "Ta journée est terminée. Je vais demander aux gens de sortir. Range tes choses et pars." Elle me parle impoliment sur un ton supérieur, mais je l'écoute, elle est une personne pour laquelle je travaille, je lui dois tout mon respect malgré son attitude.

J'ouvre la porte et vois Alexander qui prend son manteau dans son casier de couleur vert forêt. Je me place près de lui essayant d'enlever mes souliers bien insérés dans mes pieds. "Grosse première journée?" Me demande t'il ne me regardant pas.

"Tu veux vraiment savoir?" Il retourne son visage épuisé vers moi et hoche la tête. "Horrible." Un sourire se glisse contre sa bouche, suivit d'un rire.

"Tu vas t'habituer, j'étais pareil les premières journées." Il referme son casier tandis que j'enfile mon manteau beige. Il s'avance vers la sortie, place sa main contre la poigné et fixe le sol. "Je t'attends?" Je referme ma case et me retourne vers lui souriante.

"Oui."

Nous sortons de la bibliothèque, les mains dans nos poches vu la température. Je relève les yeux vers le ciel qui commence à laisser place au soir. "Alors..." Il racle sa gorge, je le regarde souriante. "C'étais qui le gars tantôt?" Je le regarde.

"Un gars à mon école..Un vrai con." Il hoche la tête.

"Je crois que je l'avais deviné dans ton regard!" Je plisse les yeux.

"Ne dit rien okay? Ne dit pas à Suzan que je le connais."

"Pourquoi?"

"Je lui ai mentis."

"Ne t'inquiète pas."Nous arrivons face au stationnement.

"Je vais te dire bonne soirée." Je lui souris.

"Bonne soirée." Répondis-je lui tournant le dos.

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J'entre dans la maison, le chauffage semparant de mon corps congelé me soulage instentanément. J'enlève mes bottes et lance mon manteau dans le garde robe sans y faire attention. J'ouvre la deuxième porte vitrée et sens l'odeur du souper, suivit de bruits de fourchettes claquant contre la ciramique des assiettes. Je me rends à la salle à manger et vois ma famille dos à moi, à leur place habituelle.

"Bon soir." Je leur lance ouvrant le réfrégérateur.

"Comment sa c'est passé?" Me demande Liam. J'attrape un jus en boite et m'assois avec eux.

"C'est demandant." Il fronce les sourcils.

"Se n'est que des livres." Lance mon oncle. Je soupire et retire ma bouche de la paille pour reprendre la parole.

"Et beaucoup d'organisation." Ils haussent tous les épaules.

"Amber! Je pensais aller chasser tout à l'heure... Sa te dirais de venir avec moi?" Me demande mon cousin. Je soupire de fatigue.

"Pas longtemps.. Je suis épuisée." Il hoche la tête.

"Okay."

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Je suis Liam qui avance à pas prudents devant moi. Les feuilles ne craquent pas sous nos pieds, vu la forte pluie qui avait tombée quelques heures plus tôt pendant quelques minutes. Les feuilles ont tout absorbées et en sont maintenant imbibées. Nous nous enfonçons dans les bois sombre tandis que je porte attention à tous les mouvements qui se font autours de moi. Liam s'arrête regardant à sa gauche. Je continue mon chemin avec la pensée qu'il sait se qu'il fait. J'apperçois un ombre courir à travers le sentier, plusieurs mètres plus loin. Je me met à courir à toute vitesse, essayant de la rattraper.

Je me retrouve seule, sans lueur de lumière. Je tourne sur moi-même, mon arc que je tiens fermement dans mes mains moites est près à tirer.

"Amber.." Je me retourne croyant entendre la voix de Liam. Personne. Mon coeur se fige, j'ai clairement entendue une voix masculine dire mon prénom. Je prends une grande inspiration et place mon oeil près de mon arme, regardant dans tout les sens.

"Qui es là?" Mes mots sont tremblants, la peur de l'inconnu sempare de mon corps tout entier. J'avale ma salive et plisse les yeux pour m'assurer de ne rien manquer. Je tourne lentement, attendant une réponse.

"Qui je suis? Se n'est pas important..." Je me retourne brusquement dans le sens du bruit, mais toujours rien. Un rire hypocrite se fait entendre. Je tire une flèche, espérant effrayer l'homme qui rode autours de moi, quelque part entre ces arbres.

Je suis bousculée contre un arbre. L'action s'est passée trop vite pour que je vois quoi que se soit. Je croise les yeux de Liam, me tenant fermement contre l'arbre, sa main contre ma bouche. Son visage semble appeuré, sa poitrine monte et redescend rapidement. Nos inspirations se joignent et notre sentiment d'inquiétude aussi.

"Amber écoute moi." Chuchote t'il près de mon oreille. "Quand je tire, on court le plus vite qu'on peut.. Je serai derrière toi. J'hoche la tête, ne pouvant parler.

Il se recule et tire une flèche dans le sens contraire de nos corps. Je prends un élan et me mets à courir comme je l'ai dis à Liam. La terreur pétille dans mes veines me donnant une poussée d'adrénaline. Je cours, je cours et je cours. Je sors du bois et monte rapidement les marches de bétons, Liam se place près de moi, essouflé. Je lui lance un regard rempli d'incompéhension.

"C'étais quoi?" Liam plante ses prunelles dans les miennes.

"Un ours." Je fronce les sourcils.

"J'ai entendue des voix Liam!" Il fait signe que non.

"Tout sa c'est dans ta tête Amber. J'ai vu cet ours de mes yeux. La noiceur te joue des tours." Il ouvre la porte de la maison et entre. Je regarde la forêt se tenant à ma droite.

Je n'ai rien imaginée... Ses voix étaient réelles.

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