*Chapitre 93*

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-Harry-

Dos contre la porte de mon appartement, je prends un grand souffle qui me redonne un peu de bon sens. Je voyais Stephen dans sa voiture noire installée juste devant nous pour être certains que je ne rompe pas notre promesse. J'ai du garder la tête froide ,sinon la fin de cette situation ne se serait pas finit ainsi.

Je marche lentement vers la fenêtre essayant de faire le moins de bruit possible. Il fait sombre à l'extérieur, on peut même dire qu'il fait très noir. Amber se font dans le décor, ses cheveux foncés sont à peine perseptible, seulement les petites mèches brillantes font que je puisse la distinguer des alentours. Elle est immobile, ma veste entre ses mains, elle semble déterminée à ne pas bouger d'un seul poil. Je m'installe devant ma fenêtre et je la regarde silencieusement attendant qu'elle fasse ou dise quelque chose.

J'ai attendu. J'ai attendu longtemps. Tellement que mes jambes commençaient à me supplier de m'assoir et c'est se que j'ai fais. Je me suis assis sur une chaise, les jambes légèrement ouvertes, mes coudes accotés contre ceux-ci, je jettais un regard rapide au cadran qui semblait avancer trop lentement. Il affichait 1h24, sa n'avait plus aucuns sens, elle allait tomber malade et elle devait mourir de froid avec son manteau qui ne couvre absolument rien.

Elle racle sa gorge, se replaçant contre mes marches de béton, j'approche mon visage et en seulement quelques secondes, je peux sentir un froid horrible se plaquer contre ma peau, je me recule d'un coup. Je soupire avant de m'avancer de nouveau vers cette fille qui doit trembler comme une feuille.

"Amber, rentre chez toi, tu vas mourir de froid." Elle se retourne et cherche d'où provient la voix, dès qu'elle me voit, elle m'ignore. "C'mon fait pas sa." Je soupire avant de nerveusement passer une main dans mes cheveux. "Tu dois être gelée." Je peux apercevoir un certain mouvement de ses cheveux alors j'imagine qu'elle secoue la tête.

"Je vais bien." Je me lève brusquement de ma chaise, mon coeur bat rapidement, je suis incapable de dire si je suis en colère ou sous adrénaline mais surtout affecté par l'épuisement.

Je m'avance vers mon entrée et attrape mes clées au passage avant d'ouvrir la grande porte. Je suis sans manteau, sans aucune protection au froid. Je descends les escaliers et me place devant elle. Je lève les bras de chaque côté de mon corps, illustrant un peu le signe d'une croix. Puis, je laisse tomber ses deux membres contre mon corps. "Tu mens." Répondais-je à sa phrase totalement fausse. Je peux voir quelques traits simples de son visage mais pas assez pour dire si elle a réellement froid.

"Je sais." Répond t'elle en levant son regard foncé vers moi. Je lui montre les nombreuses clées qui sont attachés à un anneau.

"Je te ramène chez toi." Elle ne bouge pas d'un centimètre. J'appuie sur le bouton qui fait allumer les phares de ma voiture laissant une lumière assez puissante éluminer son visage. Elle plisse les yeux et ne fait que me regarder. "Je peux appeler ton oncle pour qu'il vienne te chercher."

"Tu n'oserais pas." Elle se relève avant de s'installer face à moi, l'air piteux. La mine basse, elle attend impatiamment ma réponse.

"Embarque."

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Le silence est profond entre nous, une musique à peine perseptible laisse un légé bruit de fond ainsi que le vent qui entre doucement par la fenêtre abaissée. Nous sommes presque arrivés chez elle et j'espère être capable de dire une seule chose avant qu'elle parte.

Je remonte la vitre de la fenêtre pour qu'on puisse mieux se comprendre. "Qu'es que t'essayais de prouver en restant chez moi comme sa?" Elle prend un certain moment avant de me répondre.

HUNTEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant