HUNTER

*Chapitre 88*

Entourée d'une grosse couverture de laine, ma tante passe doucement ses longs doigts affectés par son âge dans ma chevelure épaisse essayant de me faire oublier mon mal. Ma tête lourdement installer contre sa poitrine, je laisse plusieurs larmes tomber de mes yeux, j'ai essayer de les cacher mais je me suis dis que personne ne dirait rien à propos de mon air, parce qu'ici, se sont les membres de ma famille.

Je le revois en boucle dans ma tête, sans nécéssairement le vouloir, comme si mon cerveau essayait de trouver une erreur dans le scénario sans se rendre compte que mon coeur se déchire de plus en plus vite. Il ne voulait pas le faire, comme je ne voulais pas l'entendre dire. C'est un moment que nous redoutions depuis le début et nous savions pourtant que sa arriverait un jour, que sa ne marcherait probablement jamais de pouvoir vivre sans avoir peur d'être en danger. C'était un obstacle que nous devions surmonter à deux, mais il s'est éffondré avant moi et m'a ammener avec lui dans sa chute. C'était évident depuis le premier jour que nous étions très différent, mais j'espèrais tellement fort que sa puisse fonctionner, mais encore une fois, me revoilà, au même point de départ.

Plusieurs souvenirs de nous se bousculent dans ma tête, mon cerveau veut toujours y croire, mon âme est toujours dans ses bras mais quelque chose en moi refuse d'y penser, mais j'en suis incapable. Je le revois me souriant comme un enfant de sept ans qui vient de faire une bétisse. Il était tellement enfantin, mais je sais qu'il est l'un des garçons les plus mature et sage que j'ai pu connaître, il était tout un numéro... Il était mon numéro et je l'aime encore tellement...

La porte derrière nous s'ouvre laissant mon oncle simulier un bruit de frisson. "Il fait un froid de canard!" Je ferme durement les paupières, c'est la personne que je redoute le plus en ce moment. "Et il neige! Vous vous rendez compte?"On peut entendre ses bottes qui se frappe contre la ciramique au sol et la fermeture éclair de son manteau. Ma tante se déplace lentement se qui fait bouger ma tête, mais elle ne fait que s'installer d'une position plus confortable. "Bientôt nôtre premier Noël dans cette maison." Il entre finalement dans la maison et passe près de nous avant de venir déposer deux gros sacs d'épicerie sur la table basse. Il sort plusieurs articles à manger et nous les présente, n'ayant pas encore remarquer mon état vu la noirceur de la pièce.

"J'ai acheter des bleuets pour toi ma grande!" Je relève les yeux vers le casseau remplis de petits fruits bleus qu'il tient dans sa main. Il me sourit de toutes ses dents.

"Je n'aime pas les bleuets." Dis-je d'une voix rauque avec laquelle je n'avais jamais parlé auparavant. Il fronce les sourcils et regarde les bleuets.

"J'étais convaincu que..."

"C'est Liam qui les aimes." Ajoute ma tante un peu insulté, comme si elle était sur ma défensive.

"Désolé princesse." Il plisse les yeux me regardant. "Es que tout va bien Amber?" Je le regarde avant de prendre la couverture dans laquelle j'étais cachée et de me lever de mon siège.

"Harry est partit." J'avale difficilement ma salive passant près de lui.

"Ne t'inquiète pas ma belle, tu trouveras beaucoup mieux un jour." Je commence à monter les escaliers, puis, je m'arrête, fixant mes pieds.

"Je ne sais pas se que tu lui as dis mais tu as bien réussis ton coup." Une larme coule le long de ma joue, sans ajouter quoi que se soit, je continue mon chemin vers ma chambre.

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Couché contre mon matelas, j'observe le plafond, dans un silence qui me rend de plus en plus nostalgique.

Je ne ressens plus rien, je ne suis ni trise, ni en colère et encore moins désolé. Je suis froide, rien ne me passe par la tête, je suis à un stade où la peine est si puissante qu'aucuns autres sentiments n'a sa place et à un point où je ne sens même plus mon mal.

J'ai été si innocente de l'avoir laissée partir de cette façon, je ne me suis même pas battu où dit quoi que se soit pour le faire rester. Je n'ai pas bougé d'un poil et je l'ai regarder partir comme si il ne comptait pas pour moi, je regrette tous se que j'ai pu faire à ce moment. Plus j'y reprense, plus je vois des choses où des mots que j'aurais pu dire, peut être que la fin aurait été différente...

     -Harry-

Horrible. Je me sens horrible, lâche et terriblement mal de se que je viens de faire. Je suis incapable d'oublier son regard totalement perdu qui essaye de me retenir mais son corps qui ne peut plus bouger. J'ai été sans coeur de profiter de son amour comme sa. Je n'aurais pas du l'approcher et encore moins la prendre dans mes bras, j'aurais du rester loins d'elle, très loins et seulement lui dire que j'étais désolé. Je me sens horrible.

Je ne peux partir du point où je suis. Je la regarde à travers sa fenêtre, couchée contre son matelas depuis des heures. Elle ne bouge pas d'un poil et ses yeux sont rivés vers le plafond. Je la regarde, les mains dans les poches de mon manteau comme je le fais depuis qu'elle est toute petite, avant même qu'on ne sortent ensemble et je le ferai jusqu'à se qu'elle meurt. Elle est brisée et je le vois très bien, je regrette beaucoup, mais je ne veux que son bien, je veux qu'elle soit en sécurité. Avec la nouvelle troupe que nous formerons avec les loups et les chasseurs, nous serrons plus fort que tout et je pourrais enfin la protéger. Pour la suite, on verra se qui arrivera, mais pour le moment, mon but est de tuer ses vampires.

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     -Amber-

J'ouvre difficilemet les yeux, une silhouette flou devant moi, la main de cette personne contre ma cuisse.

"Amber..."

"Hmmm?" Dis-je m'étirant sous les couvertures, pour ensuite me relever sur mes coudes, les yeux plisser vers la voix grave qui parle.

"Es que tu as cours ce matin?" J'avale ma salive et reniffle cherchant un peu quelle heure il est. "On est Lundi." Ajoute Liam.

"Oui." Dis-je me laissant tomber contre mon oreiller.

"Je pars dans trente minutes si tu as envie d'embaquer avec moi." Je lui souris et lui démontre ensuite un pouce en l'air.

"Merci." Il s'éloigne et sors de ma chambre refermant la porte derrière lui.

Je m'assois et passe une main dans mon visage froid. Je ne ressens toujours rien, je n'ai aucune émotion en moi. Alors je sors de mon lit et sans trop réfléchir, j'ouvre mon garde-robe et prend un chandail à manches courtes bleu marine et une paine de jeans noir. J'enfile mes vêtements et me rend à la salle de bain pour me brosser les dents. Je relève la tête vers mon miroir pour remarquer que mon visage ne parrait pas si ammoché que je le croyais. Je n'ai pas envie de maquiller ni de faire quelque chose avec ma longue crinière foncée, je me lance un dernier regard avant de me rendre à la cuisine, même si je n'ai pas faim.

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Je tiens entre mes mains, mon cadenas sur lequel je compose mon code. Je jette un regard rapide de chaques côtés avant d'ouvrir mon casier et d'accrocher mon sac à dos contre le crochet. Sans trop regarder les gens qui m'entoure, je prends tous le matériels que j'ai besoins pour mon cours et referme rapidement mon casier. Je me dirige vers mon local de mathématique, fixant mes pieds.

Je me faufile à travers les gens qui discutent, la cloche n'a pas sonner mais je n'ai envie de voir personne. Puis, je sens un regard puissant se poser sur moi, comme celui au début de l'année, mais sans la douleur qui venait avec. Je relève la tête et chercher cette force qui est posée sur moi, jusqu'à se que je croise le regard d'Harry qui ne me lâche plus des yeux.

Tout à coup, une vague abrusque s'en prend à moi. Mon ventre se mets à gargouiller, je me sens terriblement mal d'être venue sans avoir pris un peu attention à moi, mais surtout, mes yeux se remplissent d'eau salée.

J'engendre le pas vers mon cours, quelques larmes coulant le long de mes joues.

-Harry-

Je la regarde s'éloigner, je veux m'assurer qu'elle va bien sans moi, je veux être certain qu'elle puisse reprendre sa joie de vivre comme avant, même si au fond de moi j'en doute.

"T'es un con Styles, un vrai de vrai con." Me répetais-je dans cesse.

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